Finlande

51,6 %

Proportion des voix obtenues par l’ancien premier ministre conservateur Alexander Stubb lors de la présidentielle en Finlande, dimanche. M. Stubb devient ainsi le 13e président de la République. (AFP)

Guerre en Ukraine

Barrage de drones russes, une femme tuée

L’Ukraine a annoncé dimanche avoir détruit la plupart des 45 drones lancés par la Russie pendant la nuit, ne causant que peu de destructions matérielles, tandis qu’une femme a été tuée par une bombe à guidage aérien. L’attaque, qui a duré cinq heures et demie, est survenue alors que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, poursuivait le remaniement de son cabinet militaire, deux ans presque jour pour jour après le début de l’invasion. Ces drones Shahed de fabrication iranienne visaient des installations agricoles et des infrastructures côtières, dans neuf régions différentes, notamment dans la périphérie de Kyiv. Malgré la neutralisation de la plupart des engins, une femme de 56 ans est morte lorsque des bombes à guidage aérien sont tombés sur le village de Vodyane, près de Kharkiv. Une autre personne a été blessée dans la région ukrainienne de Dnipro lorsqu’un incendie s’est déclaré à la suite de la chute de débris d’un drone détruit, a déclaré le chef de l’administration militaire de la région. — D’après l’Agence France-Presse et l’Associated Press

Sénégal

La contestation se poursuit malgré un troisième manifestant tué

Un lycéen de 16 ans a été tué alors qu’il manifestait dans le sud du Sénégal, portant à trois le nombre de tués dans le pays depuis le début de la contestation liée au report surprise de l’élection présidentielle. Landing Camara (dit Diedhiou) est mort samedi soir des suites de ses blessures à l’hôpital régional de Ziguinchor, fief de la figure de l’opposition emprisonnée Ousmane Sonko, où des affrontements entre groupes de jeunes et forces de sécurité se sont poursuivis samedi. Vendredi, l’ensemble du pays a été secoué par une contestation d’ampleur, qui a été réprimée par les forces de sécurité. La majorité des villes avaient retrouvé leur calme samedi, dont Dakar, la capitale. Mais à Ziguinchor, chef-lieu de Casamance, les heurts ont continué, mettant aux prises des dizaines de jeunes qui ont formé des barrages et jeté des pierres aux forces de sécurité. Par ailleurs, la chaine de télévision privée Walf TV, suspendue pour « incitation à la violence » à cause de ses images sur les manifestations, a été rétablie dimanche. — Agence France-Presse

États-Unis

Le secrétaire à la Défense de nouveau hospitalisé

Le secrétaire américain de la Défense, Lloyd Austin, dont des hospitalisations gardées secrètes avaient suscité la controverse, a de nouveau été admis dimanche à l’hôpital et a délégué ses fonctions à son adjointe, a annoncé le Pentagone. Le responsable, à qui un cancer de la prostate a été diagnostiqué et qui a été récemment opéré, a été emmené dans un établissement militaire de la banlieue de Washington pour « un problème urgent de la vessie », a déclaré dans un communiqué un porte-parole du Pentagone, Pat Ryder. « À environ 16 h 55 [heure locale] aujourd’hui, le secrétaire Austin a transféré les fonctions » du ministère à la secrétaire adjointe à la Défense, Kathleen Hicks. Celle-ci assume les fonctions de M. Austin, a poursuivi ce porte-parole, précisant que M. Austin recevait toujours un traitement et que la Maison-Blanche et le Congrès avaient été informés. Les médias ont été prévenus à peu près deux heures après son départ pour l’hôpital Walter Reed.

— Agence France-Presse

Yémen

Washington a mené de nouvelles frappes contre les houthis

Les États-Unis ont annoncé dimanche avoir mené la veille de nouvelles frappes contre des positions des rebelles houthis du Yémen, qui étaient sur le point, selon Washington, de s’en prendre à des navires en mer Rouge. « Le 10 février, [les forces américaines] ont mené avec succès des frappes d’autodéfense », a déclaré dans un communiqué le commandement militaire des États-Unis pour le Moyen-Orient, CENTCOM. Celles-ci ont eu lieu au nord de la ville portuaire d’al-Hodeïda, dans l’ouest du Yémen, et ont visé deux drones de surface navals ainsi que trois systèmes mobiles de missiles antinavires « qui s’apprêtaient à être lancés contre des navires en mer Rouge », précise le communiqué. « CENTCOM a identifié ces missiles dans des zones du Yémen contrôlées par les houthis et a déterminé qu’ils présentaient une menace imminente aux navires de l’US Navy et aux navires marchands dans la région. » La chaîne de télévision des houthis, Al-Masirah, avait rapporté samedi soir trois frappes dans le secteur d’al-Salif, près d’al-Hodeïda.

— Agence France-Presse

Madagascar

La castration autorisée en cas de viol de mineurs

Le Parlement de Madagascar a adopté une loi autorisant la castration chimique et, dans certains cas, chirurgicale des personnes reconnues coupables du viol d’une personne mineure. La nouvelle législation a essuyé des critiques des groupes internationaux de défense des droits, dont Amnistie internationale, mais a reçu le soutien de militants malgaches. La ministre de la Justice, Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa, a déclaré qu’il s’agissait d’une mesure nécessaire en raison de l’augmentation des cas de viols d’enfants. En 2023, 600 cas de viols sur des personnes mineures ont été enregistrés, a-t-elle indiqué, et 133 en janvier dernier. La castration chirurgicale « sera toujours prononcée » pour les personnes coupables de viol sur un enfant de moins de 10 ans, selon le texte de la loi. Les cas de viol sur des enfants âgés de 10 à 13 ans seront punis par la castration chirurgicale ou chimique. Le viol de mineurs âgés de 14 à 17 ans sera puni par la castration chimique. Les contrevenants risquent également désormais des peines plus sévères, allant jusqu’à la prison à vie. — Associated Press

Crise migratoire à Mayotte

La France annonce la fin du « droit de sol »

Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé dimanche à Mayotte la fin à venir du « droit du sol » dans cette île française de l’océan Indien, confrontée à une grave crise migratoire et à une situation sociale et sécuritaire explosive.

Le 101e département français est paralysé depuis le 22 janvier par des blocages et des barrages routiers installés par des « collectifs citoyens » qui protestent contre l’insécurité et l’immigration incontrôlée.

« Nous allons prendre une décision radicale, qui est l’inscription de la fin du droit du sol à Mayotte dans une révision constitutionnelle que choisira le président de la République », a déclaré M. Darmanin dès sa descente d’avion.

« Il ne sera plus possible de devenir français si on n’est pas soi-même enfant de parent français », a-t-il ajouté, assurant que cela « coupera littéralement l’attractivité » que peut avoir l’archipel confronté à une forte pression migratoire en provenance des Comores voisines.

« C’est une mesure extrêmement forte, nette, radicale, qui évidemment sera circonscrite à l’archipel de Mayotte », a-t-il ajouté.

Le député de droite de Mayotte, Mansour Kamardine, a salué ces annonces « fortes », tandis que la gauche française s’indignait.

Le Parti socialiste a d’ores et déjà annoncé qu’il s’opposerait à cette révision de la Constitution. La tête de liste écologiste aux élections européennes, Marie Toussaint, a estimé de son côté que « mettre fin au droit du sol à Mayotte ne résoudra pas les difficultés du territoire », mais « abîmer[a] notre République », avec une « démolition de nos valeurs ».

Bidonvilles

La plupart des migrants arrivent clandestinement à bord de barques de pêche traditionnelles, les « kwassa-kwassa », depuis l’île comorienne d’Anjouan, distante de seulement 70 km. Beaucoup vivent dans des « bangas » insalubres organisés en bidonvilles.

M. Darmanin a précisé que la suppression du droit du sol à Mayotte, ainsi que le durcissement du regroupement familial permis par une loi sur l’immigration votée en décembre, permettront de mettre fin aux titres de séjour territorialisés, un dispositif empêchant les détenteurs d’un titre de séjour mahorais de venir dans l’Hexagone.

Sa suppression est l’une des principales revendications des collectifs d’habitants en colère, les « Forces vives de Mayotte », qui, avec des barrages routiers, paralysent la circulation et perturbent la vie économique de l’archipel depuis trois semaines.

— Agence France-Presse

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