Montérégie

Un père soupçonné du meurtre de sa fille

Le corps d’une femme de 34 ans a été retrouvé mercredi dans une résidence d’Ormstown, en Montérégie, où son père a ensuite été arrêté.

Les agents de la Sûreté du Québec (SQ) ont été appelés à intervenir à une résidence de la rue Cairns vers 10 h 30, mercredi, après avoir reçu un appel signalant une « altercation entre deux personnes ».

Ils y ont retrouvé le corps inanimé d’une femme de 34 ans dont le décès a été constaté sur place.

Un homme arrêté

Un homme de 60 ans a rapidement été arrêté sur les lieux du drame avant d’être transporté à l’hôpital pour y traiter des blessures ne mettant pas sa vie en danger.

La police ne confirme pas pour le moment la nature du lien entre les deux personnes, mais il s’agirait d’un père et de sa fille, selon nos informations.

L’homme sera plus tard interrogé par les enquêteurs lorsque son état le permettra, a précisé la porte-parole de la SQ, Ève Brochu-Joubert.

Des enquêteurs de la division des crimes majeurs et de l’identité judiciaire se rendront sur place pour tenter d’élucider les circonstances ayant mené à cet évènement. Des témoins potentiels devraient alors être interrogés.

Rue Sainte-Catherine dans le Village

Montréal envisage de piétonniser à l’année

Montréal réfléchit à la possibilité de piétonniser toute l’année la rue Sainte-Catherine Est dans le Village, du parc Émilie-Gamelin jusqu’au pont Jacques-Cartier, a appris La Presse.

Ce scénario, qui en ferait la plus longue artère piétonnière permanente à Montréal, a été mis sur la table mardi soir dans une rencontre houleuse entre la Ville et une association citoyenne du quartier, selon trois personnes qui y ont assisté. Le tronçon ferait environ un kilomètre.

Deux autres options ont été présentées : piétonniser à l’année un plus petit tronçon central, à l’est de la rue Atateken, ou encore maintenir le statu quo, avec une piétonnisation uniquement estivale.

« C’est la première fois que moi j’en entendais parler », a indiqué Michel Samson, un résidant du Village de 66 ans.

Pour Gabrielle Rondy, présidente de la Société de développement commercial (SDC) du Village, l’hypothèse existe toutefois depuis longtemps. La gamme des options a d’ailleurs été officiellement présentée à ses membres il y a quelques semaines.

« On va envoyer un sondage [aux commerçants] d’ici la fin de la semaine », a-t-elle dit. « C’est très difficile pour nous et pour nos membres de statuer. C’est très gros comme décision. »

Un échéancier a aussi été présenté au public : la décision devrait être prise et annoncée dès cet été par la Ville, pour une implantation après la réfection complète de la rue Sainte-Catherine Est. Ce chantier est prévu de 2025 à 2030 selon un « phasage exact à développer ».

Le cabinet de Valérie Plante a refusé de nous accorder une entrevue ou de confirmer nos informations. « Le réaménagement de Sainte-Catherine dans le Village est d’ailleurs bien en marche », s’est borné à affirmer l’attaché de presse Simon Charron, par écrit. « La semaine dernière, le comité exécutif a octroyé un contrat de 16 millions pour la conception et la réalisation du projet et nous sommes impatients de présenter le concept final dans les prochains mois. »

« Très en colère »

La rencontre de mardi soir portant sur l’avenir de la rue Sainte-Catherine a été houleuse, certains résidants jugeant que les autorités municipales devaient se concentrer sur la sécurité dans le Village, plutôt que sur des plans d’aménagement.

« Ma sensation, c’est que les gens étaient très en colère », a rapporté M. Samson.

« C’est comme aller voir un médecin qui nous dirait : “Tu as un cancer en phase 3, et pour t’aider, on va te faire un lifting” », a-t-il déploré. « Ils n’ont pas de solution au problème. Est-ce qu’ils pensent vraiment qu’en embellissant le quartier, ils vont résoudre les problèmes ? »

Younes El-Moustir, résidant et courtier immobilier dans le Village, a rapporté les mêmes inquiétudes. « Les gens, leur enjeu numéro 1, c’est la sécurité et l’itinérance », a-t-il dit. « Même si l’aspect visuel est très intéressant, très joli, le problème n’est pas réglé. »

Daniel Brault, au contraire, estime que les critiques envers l’administration municipale étaient limitées mardi soir et appelle ses concitoyens à accueillir la piétonnisation positivement. « Ce sont deux enjeux différents selon moi. Qu’il y ait de la piétonnisation ou non, l’itinérance est un problème dans la Ville de Montréal, comme dans plusieurs autres villes du pays », a-t-il dit.

L’ex-ministre libéral Yvon Picotte n’est plus

L’ex-ministre libéral et enseignant Yvon Picotte s’est éteint mercredi entouré de ses proches, à l’âge de 83 ans. Plusieurs ont souligné la mémoire d’un homme dévoué à son coin de pays.

Né à Louiseville le 27 octobre 1941, Yvon Picotte a d’abord été élu député en 1973 dans Maskinongé, et y sera réélu en 1976, 1981, 1985 et 1989.

Il souffrait d’un cancer depuis plusieurs mois.

Sa mort a été annoncée dans un ultime message publié sur sa page Facebook.

« C’était paisible aujourd’hui dans le Petit Bois. Le soleil était radieux. Le vent était prêt à me transporter pour mon dernier voyage. C’est entouré de mes proches que j’ai quitté ce monde sereinement cet après-midi. Les années passées à vos côtés dans l’enseignement, en politique et dans mes nombreuses activités de bénévolat m’ont élevé et m’ont marqué à jamais. »

Pendant sa carrière, il a notamment été ministre des Affaires municipales, des Affaires régionales et de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et du Développement régional.

Le bachelier en pédagogie et en administration ne s’est pas représenté aux élections en 1994.

Sept ans plus tard, il sera nommé président de l’Action démocratique du Québec, puis directeur du comité électoral.

Il reviendra brièvement en politique en 2020, le temps d’appuyer la candidature de Dominique Anglade à la direction du Parti libéral du Québec.

« Salut, Yvon ! »

Il était connu pour ses nombreux engagements en marge de la politique, notamment en tant que directeur d’un centre de désintoxication à Lanoraie et en tant que président du conseil d’administration du Groupe RCM à Yamachiche et du Festival de la galette de sarrasin de Louiseville.

« Moi, je faisais 50 activités par fin de semaine, à sa recommandation, et dans chaque salle municipale, dans chaque municipalité, il y a quelque chose qui portait le nom d’Yvon Picotte, qui est une réalisation d’Yvon Picotte », a souligné l’ancien député de Maskinongé Marc H. Plante.

« Dans la rue, à Louiseville, ce n’était pas M. Picotte, c’était : “Salut, Yvon, comment ça va ?” Il a profondément marqué l’histoire du Québec et l’histoire de Maskinongé », a ajouté celui qui a représenté la même circonscription qu’Yvon Picotte.

Sur le réseau social X, le chef intérimaire du Parti libéal, Marc Tanguay, a tenu à remercier M. Picotte pour ses années d’engagement au Québec. « M. Picotte a toujours été un ardent défenseur de nos régions et de nos producteurs québécois », a-t-il écrit.

— Avec Vincent Larin, La Presse

Engins incendiaires chez Northvolt

L’attentat raté revendiqué par des militants d’extrême gauche

Des militants d’extrême gauche ont revendiqué mercredi la tentative d’attentat à l’engin incendiaire chez Northvolt, révélée au début de la semaine dernière.

Dans leur lettre, ils affirment que leur objectif était d’allumer un feu, mais que leur mécanisme n’a pas fonctionné en raison d’un problème technique.

« Le dimanche 5 mai, cinq engins incendiaires ont été placés sur le site de construction du projet Northvolt au Québec. Cette action a été menée dans le but d’endommager les machines et de réduire la capacité du projet à se poursuivre », indique le texte, mis en ligne sur une plateforme où les militants anarchistes se vantent anonymement de leurs actions.

« Malheureusement, ces engins n’ont pas pris feu, continue-t-il. S’il y a une chose à retenir, c’est que lors du choix des matériaux, il faut tenir compte de la façon dont les conditions météorologiques (humidité élevée ou pluie) peuvent réduire les chances qu’un appareil s’enflamme. »

La lettre de revendication n’est pas signée. Elle est intitulée : « Northvolt : l’arbre empoisonné tombera ».

C’est le lundi 6 mai dernier que la découverte d’engins incendiaires sur le site de Northvolt, en Montérégie, a été révélée par l’entreprise. « L’objectif des gens qui ont commis ces actes, c’est de faire peur. Or, c’est exactement l’effet opposé qu’ils ont obtenu », avait déclaré Paulo Cerruti. « On est et on sera toujours dans le dialogue, et on refusera le dialogue sous la menace de la violence. »

Le lendemain, le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, avait qualifié les responsables de cette tentative d’attaque de « barbares » qu’« il faut chasser ».

Pas la première revendication

Le communiqué de revendication a été publié sur Montréal Contre-Information, une plateforme en ligne qui accueille souvent ce genre de textes. Des militants d’extrême gauche s’y sont déjà vantés d’avoir incendié les véhicules d’un haut fonctionnaire du monde carcéral, d’un architecte impliqué dans un projet de centre de détention ou de l’homme d’affaires Michael Fortier, par exemple. La police s’intéresse de près à ce babillard très particulier.

La lettre relative à l’attaque du 5 mai a été mise en ligne mercredi matin, selon le code source de la page. La Presse n’a pas pu confirmer son authenticité.

« Alors que Northvolt, une société transnationale, se présente comme le leader de la transition verte, elle en est en fait la pierre tombale », indique le texte truffé de fautes d’orthographe. « Les véhicules électriques que la compagnie planifie équipper avec ces batteries sont une fausse solution à la destruction environementale. »

Le texte ne mentionne pas les méfaits perpétrés la même fin de semaine sur les locaux du Centre de valorisation du bois urbain, une entreprise d’économie sociale engagée par Northvolt pour effectuer des coupes d’arbres.

Ce n’est pas la première fois que Northvolt faisait l’objet d’une attaque revendiquée sur Montréal Contre-Information. En janvier dernier, un groupe annonçait avoir enfoncé des barres d’acier dans certains arbres sur le site de la future usine afin d’endommager le matériel d’abattage. En mars, des militants annonçaient avoir placé des « engins cloutés » sur le terrain d’une entreprise qui travaille sur le projet, dans l’espoir de percer des pneus de camions.

— Avec Jean-Thomas Léveillé et Tommy Chouinard, La Presse

Ordre des infirmières et infirmiers du Québec

Le taux de réussite à l’examen d’admission bondit à 92 %

Après deux éditions marquées par des taux d’échec disproportionnés, l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) a annoncé mercredi que le taux de réussite à son dernier examen d’admission s’élève à 92 %. « Les stratégies déployées à la réussite de l’examen et la collaboration soutenue avec les différents partenaires ont porté fruit. Les milieux cliniques pourront désormais accueillir 1702 infirmières et infirmiers, et ce, au plus grand bénéfice de la population québécoise », a annoncé l’Ordre par voie de communiqué. La note de passage pour l’épreuve avait été établie à 57 % pour cette édition ayant eu lieu le 26 mars 2024. L’OIIQ affirme être donc « en bonne posture » pour mettre fin aux mesures d’assouplissement administratives qui, en vigueur depuis janvier 2023, ont été appliquées pour les candidates et les candidats à l’examen professionnel.

— Vincent Larin, La Presse

Financement du transport collectif

Une nouvelle guerre de chiffres

Une entente pour assurer le financement du transport collectif est attendue d’ici l’été, mais déjà, comme l’an dernier, le gouvernement et les transporteurs ne s’entendent pas sur les contributions passées. Québec affirme régulièrement financer la moitié des opérations, tandis que l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) évalue, graphiques et chiffres à l’appui, sa contribution à ce chapitre à seulement 13 %. Ces données excluent toutefois l’enveloppe d’urgence de plus de 2 milliards qui a été donnée aux sociétés de transport durant la pandémie, rétorque le cabinet de la ministre Geneviève Guilbault. Dans le milieu du transport collectif, on rappelle cependant que cet argent a d’abord été utilisé pour compenser les importantes pertes tarifaires. L’exploitation – et encore moins le développement des réseaux – n’en a donc que très peu, voire pas du tout bénéficié. Tout cela survient alors que cette aide est « appelée à décroître et disparaitre », s’inquiète le porte-parole de l’ARTM, Simon Charbonneau.

— Henri Ouellette-Vézina, La Presse

Le scientifique en chef se désiste d’un évènement de la CAQ

Nommé par le gouvernement, le scientifique en chef du Québec, Rémi Quirion, se désiste du conseil général de la Coalition avenir Québec (CAQ) auquel il avait accepté de participer à titre d’expert. L’objectif est de permettre aux militants de profiter de son expertise sur le sujet et non de l’amener à appuyer le parti ou les politiques du gouvernement, a expliqué la directrice générale de la CAQ, Brigitte Legault, ajoutant que tous les partis sont libres de l’inviter. Elle a ajouté que des experts de différents horizons sont depuis longtemps invités par la CAQ pour participer à des panels et que cela ne constitue pas une prise de position politique pour autant. La participation d’un mandarin de l’État à un évènement politique, même à titre d’expert, est inusitée, en raison de son devoir de réserve. Rémi Quirion est scientifique en chef depuis 2011. Le gouvernement Legault a renouvelé son mandat en 2021.

— Tommy Chouinard, La Presse

Incendies de forêt dans l’Ouest canadien

Des milliers de personnes évacuées

Des milliers de personnes dans l’Ouest canadien sont toujours forcées de vivre loin de chez elles en raison des incendies de forêt qui menacent leur localité. En Alberta, un incendie a chassé de leur résidence plus de 6600 habitants du sud de Fort McMurray. La première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, a déclaré qu’elle sympathisait avec ceux qui sont partis, mais que la sécurité publique est primordiale. En Colombie-Britannique, une zone élargie autour de Fort Nelson est toujours en cours d’évacuation, en raison du feu de Parker Lake, à proximité, et de celui de Patry Creek, beaucoup plus important, qui fait rage au nord-ouest. Environ 4700 résidants ont dû quitter leur domicile. Du côté du Manitoba, environ 500 personnes ont été forcées de quitter leur domicile dans la localité de Cranberry Portage en raison d’un incendie qui s’étend sur plus de 300 kilomètres carrés.

— La Presse Canadienne

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