COMMANDITÉ

ÉCHOS DU CHALET

Diane Tell voulait devenir championne de... ski

Même si elle a mené la très belle carrière que l’on connaît et apprécie, ce n’est pas chanteuse, mais skieuse que voulait devenir Diane Tell durant son enfance en Abitibi.

« C’était l’époque de Nancy Greene et Jean-Claude Killy. Comme j’étais « tomboy » j’ai adoré le ski dès l’âge de trois ou quatre ans », a déclaré l’ancienne du Mont-Vidéo à René Homier-Roy dans le cadre de la série des Grands entretiens, sur la Première chaîne de Radio-Canada.

Elle y est aussi allée d’une confidence.

« Je ne possédais toutefois pas beaucoup le sens de la compétition. J’étais plutôt du genre à dire aux autres ‘Vas-y !’. Moi, c’est l’esprit de groupe que j’aimais », avoue-t-elle.

Au fil de l’entretien, Diane Tell raconte avoir fini par manquer de temps lorsqu’un conservatoire de musique s’est installé à Val-d’Or, où son père a inscrit les enfants.

Force est d’admettre que le fait que la scène ait pris le dessus sur la neige s’est avéré un excellent choix.

Vers les bancs d’école... en ski de fond

Quelle université dans le monde possède un parcours pour aller aux cours en ski de fond ?

Inutile de chercher dans les villes des pays scandinaves et nordiques comme Oslo, Helsinki ou Stockholm. Regardez plutôt à l’Université Bishop’s, à Sherbrooke.

Depuis 2017, une boucle de sept kilomètres a été aménagée à quelques coins de rues, sur le parcours de golf du Vieux Lennox (fondé en 1897) qui appartient à l’institution du savoir.

Le concept a été mis en place en association avec le club de ski de fond du Mont-Orford pour un centre urbain avec partage, selon les saisons, l’espace et les installations incluant le pavillon.

« Ça va bien », dit Bertrand Collin, responsable du golf et maintenant du ski en plus d’être échevin à Sherbrooke même si les journées n’ont que 24 heures.

Respectivement directeur des sports à Bishop’s et du club Orford, Matt McBrine et René Pomerleau collaborent à ce projet.

On ne parle pas ici d’un endroit balisé par de petits drapeaux rouges tout au long du parcours, mais d’un circuit damé autant pour le style classique que le pas de patin.

Parce que le tracé n’est pas que sur les allées, la coupe de bois s’est faite dans le plus grand respect de la nature avec des arbrisseaux plantés aussitôt.

Au plan sportif, les standards homologués par la Fédération internationale ont déjà valu à Bishop’s une tranche de la Coupe du Québec et aussi le Championnat de l’Est du Canada.

Et ce n’est pas terminé.

L’ajout de la fabrication de la neige est dans les cartons. Il y a d’autres projets à venir, dont le biathlon et plus encore.

À suivre…

Des skis « made in » Sherbrooke et Rimouski

Règle générale, la fabrication de skis, ça se passe en Europe, principalement en Autriche où les grandes marques y ont leur siège social. Mais connaissez-vous R & D Skis ?

C’est l’histoire de trois entrepreneurs de Sherbrooke qui sont, en fait, des artisans passionnés.

Ils proposent un produit 100 % « made in Québec » adapté à la glisse hors-piste en sol québécois, ce qui justifie si bien le nom donné à leur création : Tempête.

Il est très important de savoir que la fabrication se fait à Rimouski.

L’aspect exclusivité de ce produit artisanal est total avec une limite de cent paires de skis en vente-pour le moment-avec le très joli design confié à des talents des Cantons ou encore de votre création personnelle.

Un autre produit d’ici dont nous pouvons être fiers. Visitez leur site web pour les découvrir.

Une fille en or... deux fois

Quel est le nom de l’athlète dans les sports d’hiver avec le plus de succès et/ou de polyvalence ?

Ce n’est pas un hasard si on surnomme Ester Ledecka « la fille en or ». La Tchèque, âgée de 25 ans, ne fait pas que concourir, elle gagne partout, comme elle pourrait encore le faire en 2021, qui s’avère une année occupée avec les Championnats du monde.

Pourquoi pas ? Malgré son jeune âge n’appartient-elle pas déjà à l’histoire olympique avec son doublé victorieux en super-G (ski alpin) et slalom géant parallèle (planche à neige) aux plus récents Jeux à PyeongChang en 2018 en devenant la première personne à monter sur la première marche du podium dans deux sports requérant des équipements différents.

Ester Ledecka a de qui retenir avec une mère patineuse artistique de haut niveau et un grand-père sept fois champion du monde et deux fois médaillé olympique au hockey au sein l’équipe nationale tchèque. Avant de se tourner vers les pentes, Ester a fait ses débuts sportifs au hockey.

Dans la vie, on dit que les meilleures décisions sont parfois celles que l’on ne prend pas et c’est le cas de cette étoile de la glisse.

« On m’a souvent dit que je ne pouvais pas faire les deux sports et que je devais choisir », mentionne Ester.

« La planche exige de l’équilibre et procure la sensation sur la neige alors que le ski permet de maximiser la vitesse sur la piste », évoquent ses entraîneurs Justin Reiter (planche) et Tomas Bank (ski) sur le site Olympic.com.

« Le plus grand défi est de sortir Ester des pentes parce qu’elle trime plus fort que tout le monde », ajoute Bank.

Notez que les Mondiaux alpins auront lieu à Madonna di Campiglio, en Italie, en février avant la planche à neige, laquelle doit être relocalisée, la Chine ayant annulé tous les évènements.

Pintu et compagnie

Qui a dit que le ski est un sport individuel ? Il ne s’agit sûrement pas du Français Alexis « Pintu » Pinturault, vice-champion au classement général de la Coupe du monde en 2020 derrière le Norvégien, Alexander Aamodt Kilde.

Pintu fonctionne au Cirque blanc à l’intérieur de sa structure personnelle avec un entourage impressionnant en nombre.

Il voyage avec son entraîneur privé et un adjoint pour celui-ci, selon Euro.

Un kinésiologue s’ajoute, ainsi qu’un technicien pour les skis, les bottes et les fixations ajustés sans cesse selon les conditions de la neige.

Le quintuple médaillé aux Jeux olympiques et aux Championnats du monde possède sa propre relationniste de presse, sa conjointe, qui gère les médias.

Une autre chose à savoir, le skieur de Courchevel âgé de 29 ans a sa place d’entraîneur en Autriche.

Un détail est qu’il n’est jamais question de faire la ligne à la cafétéria pour les repas dans les stations. Alexis Pinturault possède son véhicule sur les sites de courses pour se faire chauffer une assiette ou pour faire une petite sieste entre deux séances de travail.

Qui paie pour cet encadrement ? Il y a les commanditaires, bien sûr, mais Pintu pige aussi dans son compte en banque personnel. Sa philosophie étant que dans tout, la victoire à un prix.

Quand on se compare, on se console

Bien que la saison ne soit pas parfaite avec toutes les contraintes liées à la pandémie, telle est la réalité du ski au Québec.

Ici, les remontées mécaniques fonctionnent ce qui n’est pas le cas dans les Alpes, où les montagnes ne servent que pour les photos.

Épargné de l’électro-choc en cours jusqu’au 8 février du gouvernement provincial, le domaine skiable de France attend toujours que son Président donne le feu vert, maintes fois reporté pour entreprendre la saison en… février.

Le bilan est lourd. C’est tout l’écosystème montagnard qui se trouve en panne, le site skieur.com affirmant que le ski représente 10 % du tourisme français, 140 000 emplois et des pertes de 1,6 milliard d’euros avec le temps des Fêtes raté.

Selon les chiffres de l’Association des stations de ski du Québec pour la dernière saison complète en 2018-2019, la glisse au Québec est une industrie économique de 800 millions de dollars qui procure du travail à 30 000 personnes.

Textes de Mario Brisebois

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