Les autorités ukrainiennes ont affirmé dimanche que leurs forces militaires avaient repris Klichtchiïvka, une localité tactiquement importante au sud de la ville de Bakhmout sur le front est, mais l’armée américaine et l’OTAN estiment que la guerre sera longue.
« Je veux en particulier mentionner les soldats qui rendent à l’Ukraine ses territoires, pas à pas, dans le secteur de Bakhmout », a déclaré le président Volodymyr Zelensky dans son message vidéo quotidien.
« Klichtchiïvka : bravo ! », a-t-il ajouté, énumérant les unités qui ont pris part à l’opération.
« Klichtchiïvka a été débarrassé des Russes », a abondé sur les réseaux sociaux Oleksandre Syrsky, commandant de l’armée de terre ukrainienne.
Ce bourg, de quelques centaines d’habitants avant l’invasion russe, avait été pris par les forces russes en janvier.
Cette annonce vient après que les forces armées ukrainiennes ont déclaré vendredi avoir repris une autre localité, Andriivka, au sud de Bakhmout. L’armée russe a affirmé dimanche que ce n’était pas le cas.
Ilia Ievlach, porte-parole des troupes ukrainiennes du front est, a de son côté expliqué que la prise de Klichtchiïvka pouvait aider l’armée à encercler Bakhmout.
« C’est avant tout le contrôle de routes logistiques qui permettent d’approvisionner Bakhmout. C’est [aussi] l’exposition des flancs, en particulier au sud, qui va nous permettre d’avancer plus efficacement en profondeur des rangs ennemis », a-t-il précisé.
« La voie ferrée est très importante pour les Russes. Des combats acharnés ont lieu » pour son contrôle dans cette zone, a fait valoir le porte-parole.
« Une guerre longue »
Les forces ukrainiennes s’efforcent, à l’est comme au sud, de couper les lignes logistiques de l’armée russe qui relient le territoire russe à la Crimée.
La contre-offensive ukrainienne « n’a pas échoué », mais le chemin vers une victoire de Kyiv est encore très long, a jugé de son côté le chef d’état-major américain, le général Mark Milley, dans une interview diffusée dimanche.
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a prévenu, lui aussi, qu’il ne fallait pas s’attendre à une fin rapide de la guerre en Ukraine, dans une autre interview publiée dimanche.
« La plupart des guerres durent plus longtemps que ce qui avait été prévu lorsqu’elles ont débuté », a souligné M. Stoltenberg dans cette interview au groupe de média allemand Funke.
« Par conséquent, nous devons nous préparer à une guerre longue en Ukraine », a-t-il ajouté.
— Agence France-Presse