Grèce

« Nous sommes dans une sorte de guerre en temps de paix. »

— Le premier ministre Kyriákos Mitsotákis, qui s’est engagé ce week-end à augmenter les moyens alloués à la lutte contre les effets du changement climatique après avoir été critiqué sur sa gestion des incendies et des inondations qui ont frappé la Grèce cet été, (AFP)

Inondations en Libye

Derna cherche toujours ses morts

Une semaine après les inondations dévastatrices qui ont fait des milliers de morts dans la ville libyenne de Derna, secouristes locaux et étrangers s’activaient dimanche à rechercher les corps de milliers d’autres personnes toujours portées disparues.

Dans cette ville de 100 000 habitants bordant la Méditerranée, le désastre a laissé un paysage de désolation : ponts coupés en deux, voitures renversées, camions fracassés, poteaux électriques et arbres déracinés et effets personnels maculés de boue.

Mohammed Al-Zawi, 25 ans, vit dans une maison près de la plage de Derna. Il raconte à l’AFP avoir vu, la nuit du drame, « des flots d’eau emportant des voitures avec des gens à l’intérieur, des personnes et des biens. Tout a été déversé dans la mer ».

La catastrophe a fait 3283 morts, après la découverte de 31 corps dimanche. Des organisations humanitaires internationales et des responsables libyens ont averti néanmoins que le bilan final pourrait être beaucoup plus lourd en raison du très grand nombre de disparus, évalué à des milliers.

La tempête Daniel, qui a frappé Derna le 10 septembre, a entraîné la rupture de deux barrages en amont et provoqué une crue de l’ampleur d’un tsunami le long de l’oued, qui traverse la cité. Elle a tout emporté sur son passage.

Les recherches sont rendues difficiles par les tonnes de boue qui ont recouvert une partie de la ville. Quotidiennement, des dizaines de corps sont extraits des décombres de quartiers dévastés par les inondations ou rejetés par la mer et enterrés dans un paysage apocalyptique.

D’après des habitants, la plupart des victimes ont été ensevelies sous la boue ou emportées vers la Méditerranée. L’organisation des secours est rendue compliquée par le chaos politique qui règne dans le pays depuis la mort lors d’une révolte populaire du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011.

— Agence France-Presse

Sommet Corée du Nord-Russie

Kim Jong-un quitte la Russie avec des drones explosifs en cadeau

Kim Jong-un a quitté dimanche l’Extrême-Orient russe en direction de la frontière nord-coréenne, marquant la fin d’une visite en Russie où il a affiché sa proximité avec Vladimir Poutine, entretenant les craintes des Occidentaux envers un possible accord pour des livraisons d’armes à Moscou pour son assaut en Ukraine. Plus tôt dimanche à Vladivostok, le dirigeant nord-coréen avait reçu en cadeau cinq drones explosifs des mains du gouverneur régional, Oleg Kojémiako, en plus d’un drone de reconnaissance, un gilet pare- balles et « des vêtements spéciaux non détectables par les caméras thermiques », selon ses services cités par TASS. Des présents à caractère militaire hautement symboliques dans un contexte de craintes occidentales envers un potentiel accord militaire entre Moscou et Pyongyang. « La cérémonie de départ du dirigeant de la RPDC s’est déroulée à la gare d’Artiom-Primorsky-1, où se trouvait déjà le train blindé de Kim Jong-un », a indiqué dimanche l’agence Ria Novosti. — Agence France-Presse

Origine de la COVID-19

L’OMS veut un « accès total » de la part de la Chine

Le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est dit prêt à envoyer une nouvelle mission d’experts en Chine pour percer les origines de la COVID-19, réclamant, dans un entretien au Financial Times, « un accès total ». « Nous pressons la Chine pour qu’elle donne un accès total et nous demandons aux pays de soulever la question lors de leurs réunions bilatérales [pour inciter Pékin] à coopérer », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus au Financial Times. Il y explique que l’OMS a déjà demandé « par écrit » à la Chine « de [lui] fournir des informations… et [qu’elle est prête] à envoyer une équipe si elle le [lui] permet ». La communauté internationale n’est pas parvenue pour l’instant à déterminer avec certitude l’origine de la COVID-19. Si, a priori, les premiers cas ont été détectés fin 2019 à Wuhan, en Chine, deux théories s’affrontent : fuite d’un laboratoire de la ville où ces virus étaient étudiés ou animal intermédiaire ayant infecté les personnes qui fréquentaient un marché local. — Agence France-Presse

Allemagne

Le passé judéomédiéval d’Erfurt classé au patrimoine mondial

Un ensemble de bâtiments témoignant du passé judéomédiéval de la ville allemande d’Erfurt, en Thuringe, a été inscrit dimanche sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, a annoncé l’organisation onusienne. La Vieille Synagogue, le Mikvé – un bain rituel juif – et une Maison d’habitation en pierre constituent le 52e site en Allemagne qui reçoit une telle inscription, validée à Riyad lors de la 45e session du comité du patrimoine mondial. La synagogue, dont l’histoire remonte au XIe siècle, est considérée comme l’une des plus grandes et des mieux conservées d’Europe. Après un pogrom dévastateur en 1349, elle fut d’abord utilisée comme entrepôt, puis comme auberge, survivant à travers les siècles jusqu’à sa redécouverte en 1988. Les fondations du mikvé datent du XIIe siècle. Après l’expulsion en 1452 d’une seconde communauté juive qui s’était installée dans la ville après le premier pogrom, le bassin d’eau fut comblé et le bain rituel fut utilisé comme cave. Ce n’est que grâce à une coïncidence que le mikvé est réapparu en 2007. — Agence France-Presse

Agence internationale de l’énergie atomique

Bruxelles exhorte l’Iran à autoriser les inspecteurs nucléaires

L’Union européenne a appelé dimanche l’Iran à revenir sur sa décision de supprimer l’accréditation de plusieurs inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), chargés de contrôler son programme nucléaire. « L’UE demande instamment à l’Iran de revoir sa décision sans délai », a affirmé un porte-parole des Vingt-Sept. Bruxelles, qui joue le rôle de coordinateur dans le cadre de l’accord de 2015 conclu avec l’Iran sur le nucléaire, connu sous l’acronyme JCPOA, est « très inquiète », a ajouté le porte-parole. L’Iran a retiré l’accréditation de plusieurs inspecteurs de l’AIEA chargés de contrôler son programme nucléaire, a annoncé samedi l’instance onusienne, condamnant un geste « sans précédent ». Avec cette mesure, « l’Iran a supprimé un tiers du groupe central » d’experts, ce qui « affecte directement et drastiquement » la capacité de l’AIEA à mener sa mission et à garantir le caractère pacifique des activités nucléaires, a regretté samedi son directeur général, Rafael Grossi. Ce sont huit inspecteurs qui sont concernés, tous français ou allemands.

— Agence France-Presse

Taïwan

Une centaine d’avions militaires chinois détectés autour de l’île

Le ministère taïwanais de la Défense a déclaré lundi avoir détecté 103 avions de guerre chinois autour de l’île en l’espace de 24 heures, le chiffre le plus haut enregistré récemment. « Entre le 17 et le 18 septembre [heure locale], le ministère de la Défense a détecté un total de 103 avions chinois, ce qui constitue un record sur une [période] récente », a affirmé le Ministère dans un communiqué. « Le harcèlement militaire continu » de la Chine « peut facilement conduire à une montée en flèche des tensions et détériorer la sécurité dans la région », a mis en garde le Ministère. Sur le nombre d’avions militaires détectés, 40 ont franchi la ligne médiane et sont entrés dans la zone d’identification de la défense aérienne (ADIZ), selon le communiqué. Neuf navires de guerre chinois ont en outre été repérés autour de l’île. L’ADIZ, à ne pas confondre avec l’espace aérien, englobe une zone beaucoup plus large dans laquelle tout appareil étranger est censé s’annoncer aux autorités aériennes locales.

— Agence France-Presse

Guerre en Ukraine

Kiyv resserre l'étau autour de Bakhmout en reprenant un autre village

Les autorités ukrainiennes ont affirmé dimanche que leurs forces militaires avaient repris Klichtchiïvka, une localité tactiquement importante au sud de la ville de Bakhmout sur le front est, mais l’armée américaine et l’OTAN estiment que la guerre sera longue.

« Je veux en particulier mentionner les soldats qui rendent à l’Ukraine ses territoires, pas à pas, dans le secteur de Bakhmout », a déclaré le président Volodymyr Zelensky dans son message vidéo quotidien.

« Klichtchiïvka : bravo ! », a-t-il ajouté, énumérant les unités qui ont pris part à l’opération.

« Klichtchiïvka a été débarrassé des Russes », a abondé sur les réseaux sociaux Oleksandre Syrsky, commandant de l’armée de terre ukrainienne.

Ce bourg, de quelques centaines d’habitants avant l’invasion russe, avait été pris par les forces russes en janvier.

Cette annonce vient après que les forces armées ukrainiennes ont déclaré vendredi avoir repris une autre localité, Andriivka, au sud de Bakhmout. L’armée russe a affirmé dimanche que ce n’était pas le cas.

Ilia Ievlach, porte-parole des troupes ukrainiennes du front est, a de son côté expliqué que la prise de Klichtchiïvka pouvait aider l’armée à encercler Bakhmout.

« C’est avant tout le contrôle de routes logistiques qui permettent d’approvisionner Bakhmout. C’est [aussi] l’exposition des flancs, en particulier au sud, qui va nous permettre d’avancer plus efficacement en profondeur des rangs ennemis », a-t-il précisé.

« La voie ferrée est très importante pour les Russes. Des combats acharnés ont lieu » pour son contrôle dans cette zone, a fait valoir le porte-parole.

« Une guerre longue »

Les forces ukrainiennes s’efforcent, à l’est comme au sud, de couper les lignes logistiques de l’armée russe qui relient le territoire russe à la Crimée.

La contre-offensive ukrainienne « n’a pas échoué », mais le chemin vers une victoire de Kyiv est encore très long, a jugé de son côté le chef d’état-major américain, le général Mark Milley, dans une interview diffusée dimanche.

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a prévenu, lui aussi, qu’il ne fallait pas s’attendre à une fin rapide de la guerre en Ukraine, dans une autre interview publiée dimanche.

« La plupart des guerres durent plus longtemps que ce qui avait été prévu lorsqu’elles ont débuté », a souligné M. Stoltenberg dans cette interview au groupe de média allemand Funke.

« Par conséquent, nous devons nous préparer à une guerre longue en Ukraine », a-t-il ajouté.

— Agence France-Presse

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