Élections municipales 2017

Valérie Plante, la novice

Qui est l’aspirante mairesse Valérie Plante ? Elle a créé la surprise, en 2013, en battant Louise Harel. Puis, en 2016, en se hissant à la tête de Projet Montréal. Mais a-t-elle ce qu’il faut pour occuper le bureau du maire ? Nous l’avons rencontrée et avons sondé son entourage politique, ses amis comme ses ennemis.

UN DOSSIER DE SUZANNE COLPRON ET DE MARTIN CHAMBERLAND

« Je n’ai jamais perdu une course de ma vie »

Valérie Plante, c’est « l’homme de la situation ». Vous vous souvenez de cette campagne de pub ? Il a suffi d’un message un brin provocateur pour qu’on découvre cette femme de 43 ans qui croit en ses chances de coiffer Denis Coderre au fil d’arrivée, le 5 novembre. « Je n’ai jamais perdu une course de ma vie », prévient-elle. Naïve ? Inconsciente ? Téméraire ? Nous l’avons suivie à vélo et à pied durant une journée.

6 h 50

Rendez-vous : 6 h 50, à l’entrée de la grande tour de Radio-Canada. Valérie Plante, mariée et mère de deux adolescents, est debout depuis 5 h 30. Elle a pris sa douche, bu un café et sauté sur sa bicyclette pour se rendre de Rosemont, où elle habite, à Radio-Canada, où elle accorde une entrevue. « Je voulais me laver les cheveux, explique-t-elle. Quelle idée ! Ça ne valait pas la peine. » C’est une de ces journées suffocantes qu’on a connues avant jeudi. Petite, elle porte des sandales à talons, des pantalons bleu-gris et une camisole blanche sous un veston marine. Ses cheveux, noirs et épais, tombent sur ses épaules. « Valérie, c’est la voisine qui a tes intérêts à cœur », dit Balarama Holness, ex-joueur des Alouettes et candidat à la mairie de Montréal-Nord. « C’est aussi le choix de l’aile gauche radicale de Projet Montréal », ajoute une source qui préfère taire son nom.

7 h

On descend au sous-sol où se trouve le studio de l’émission de radio Daybreak. Valérie Plante fait les cent pas. Nerveuse ? « Non, j’ai hâte. » L’aspirante mairesse est très à l’aise en anglais, une langue qu’elle a apprise à 15 ans, à North Bay, en Ontario, où elle est partie seule faire sa quatrième année du secondaire. À la fin de l’entrevue, l’animateur Mike Finnerty lui demande comment une femme aussi gentille pense pouvoir se faire respecter à la mairie de Montréal. La question la fait rire, mais ne la démonte pas. « Si Denis Coderre le peut, je le peux aussi. » Déterminée, Valérie Plante ne doute pas beaucoup. « Quand j’ai une idée dans la tête, je ne l’ai pas dans les pieds. Il n’est pas question d’embarquer mon chum et mes enfants dans cette course à moitié. Non, non, maman y va pour gagner. »

7 h 30

C’est l’heure du déjeuner. Valérie commande un scone et un café au lait, puis se ravise et prend un toast à l’avocat avec un œuf poché sur le dessus. On parle de sa vision (« Une ville plus belle, plus verte, plus durable, aménagée pour les familles et les plus vulnérables ») et de son équipe, qui compte 103 candidats, moitié hommes, moitié femmes. « On sait que, traditionnellement, les femmes sont surtout dans les postes de conseillères d’arrondissement, moins conseillères de ville et encore moins maires. Là, on a autant d’hommes que de femmes dans tous les postes. »

9 h

Pourquoi avoir brigué la direction de Projet Montréal ? Parce qu’aucune femme ne voulait le faire, répond-elle. « On jasait entre collègues sur le futur chef et c’était toujours des noms de gars qui sortaient. Je suis allée voir Émilie Thuillier (élue dans Ahuntsic-Cartierville) et d’autres collègues femmes plus expérimentées que moi. Ça ne leur tentait pas. Je me suis dit : “Coudonc, je vais le faire.” » Valérie Plante a bénéficié dès le départ de l’appui de Luc Ferrandez, opposé à Guillaume Lavoie, son rival, parti favori avec l’appui des deux tiers du caucus de l’hôtel de ville. Aux yeux des purs et durs du parti, Valérie incarne la gauche, Guillaume Lavoie, la droite. Son élection, le 4 décembre 2016, avec une faible majorité de 79 votes, a changé sa vie et celle du parti qui a fait le plein de membres. Il y a 10 jours, Mme Plante lançait officiellement sa campagne électorale au Lion d’Or. « Mon moment Madonna ! », s’amuse-t-elle.

9 h 30

« À Projet Montréal, dit-elle, ce qui nous a toujours manqué, c’est un leader humain, accessible, connecté aux Montréalais. Je ne tiens pas les choses pour acquises, je donne tout. Je vois comme un privilège qu’on m’ait choisie. Je prends ça très au sérieux. Je veux me dépasser. C’est pour ça que je me suis entourée d’une équipe très compétente. Je sais très bien mes forces, mais je suis capable de voir aussi mes faiblesses ou ce que j’ai à travailler. » Son directeur de campagne, Guillaume Cloutier, 32 ans, fait irruption dans le café. Un point de presse est prévu à 10 h au pavillon Mordecai-Richler.

10 h

Direction mont Royal, à 10 minutes de marche. En compagnie de Jabiz Sharifian, candidate dans Peter-McGill, Valérie Plante annonce qu’elle s’engage, si elle est élue, à mettre sur pied une commission de reddition de comptes pour éviter les dépassements de coûts. La restauration du pavillon Mordecai-Richler, un kiosque de musique, a coûté près du double du prix prévu : 724 000 $ au lieu de 378 000 $. La conférence de presse prend fin et nous reprenons la discussion où nous l’avons laissée. Ses forces et ses faiblesses ? Valérie Plante éclate de rire. « Les forces, définitivement, une capacité à rallier. Ça, je l’ai prouvé autant dans la course à la chefferie que depuis. J’ai un style de leadership très inclusif, très rassembleur. Il y a quelque chose qui se passe quand je rencontre les gens. Il y a un lien de confiance qui se crée très rapidement. » Les faiblesses ? « Je suis assez nouvelle en politique. D’un côté, c’est un avantage, mais j’ai moins d’expérience que d’autres personnes. »

10 h 45

Prochain arrêt : Upperkut, l’agence de pub retenue par Projet Montréal pour la campagne électorale. C’est elle qui a pondu le slogan « L’homme de la situation ». Même si le message n’a pas fait l’unanimité, il a permis à Valérie Plante de sortir de l’ombre. L’équipe se réunit pour voir les séquences d’une vidéo de campagne. La candidate fait remarquer qu’il manque d’images des quartiers excentrés. « Ça prend des images de Lachine sur le bord du fleuve, dit-elle. Vous pourriez aussi aller au parc Bellerive. Des gens vont pêcher là tous les jours dans le fleuve. »

Midi

L’heure du lunch. Direction Marius et Fanny, rue Saint-Denis. Une chocolaterie où l’équipe a ses habitudes. La colistière de Valérie Plante, Sophie Mauzerolle, 30 ans, enceinte de cinq mois, nous attend. « Valérie, dit-elle, est empathique et à l’écoute de ses citoyens. Mais elle ne se laisse pas intimider. Quand c’est le temps de mettre son poing sur la table, elle le fait. » On jase : le prolongement de la ligne bleue, la ligne rose, la légalisation du pot (elle ne fume pas), son enfance sur les routes de l’Abitibi avec son père, son désir d’aménager la ville en fonction des familles et des plus vulnérables… La journée de l’aspirante mairesse n’est pas finie. De nouvelles réunions s’ajoutent à l’agenda, sans parler des débats à préparer. La candidate a gagné contre Louise Harel, en 2013, et contre Guillaume Lavoie, en 2016. Dans les deux cas, personne ne la donnait gagnante. Réussira-t-elle à battre encore une fois celui que tout le monde donne gagnant ? Les gens de son camp veulent y croire.

Le pour et le contre

Rassembleuse, déterminée, vraie, connectée, saine, énergique… Ce sont les mots qui reviennent quand on sonde l’entourage de Valérie Plante. Ses opposants estiment quant à eux qu’elle manque de profondeur, d’expérience, qu’elle a des idées déconnectées de la réalité. Et qu’elle peut jouer très dur pour arriver à ses fins.

Luc Ferrandez Projet Montréal

« La même énergie que M. Coderre du point de vue électoral »

Pendant la campagne à la chefferie, Luc Ferrandez a demandé aux sympathisants de son parti d’appuyer la candidature de Valérie Plante, de laquelle il est « proche idéologiquement », contre celle de Guillaume Lavoie, qu’il juge trop à droite. « Je suis admiratif quand je la vois porter le poids du parti sur ses épaules, confie-t-il. Candidat à la mairie, c’est un métier en soi. Il faut rencontrer des milliers de personnes, satisfaire des centaines de demandes, tenter de voir plus loin, de voir les enjeux précis, trouver les bonnes personnes avec qui travailler. Valérie fait ça avec énergie et courage. Elle est infatigable. Je détestais beaucoup de choses chez M. Coderre, mais je dois dire que c’est un gros travailleur électoral. Car, en plus du travail de chef, il y a le travail électoral. Il faut être partout, accepter d’être vu, constamment exposé, recevoir des critiques. Valérie a la même énergie que M. Coderre du point de vue électoral, sans avoir ses défauts de centralisation, de tyrannie et d’ego. Elle est simple, saine, terre-à-terre, brillante et accessible. »

Cathy Wong Équipe Coderre

« Jamais on ne m’a parlé comme ça »

Militante féministe et ex-présidente du Conseil des Montréalaises, Cathy Wong, 32 ans, va tenter de se faire élire dans Peter-McGill avec Équipe Coderre. La Presse a obtenu d’une source un échange de messages privés sur Facebook entre elle et Valérie Plante, qui essaie de la persuader de porter les couleurs de Projet Montréal. « Une des choses que la course à la chefferie m’a prouvé[es], c’est que les électeurs de gauche n’ont pas de respect pour les gens qui se laissent prendre dans les filets de faux progressistes. Guillaume Lavoie en était un. Coderre en est un aussi ! » Plus loin, Valérie Plante ajoute : « Si tu te lances avec Coderre et dans ce district [Peter-McGill], attache ta tuque avec de la broche ! […] Je ne laisserai pas ce district me glisser entre les doigts même si c’est toi et que je t’adore. »

Appelée à réagir, Mme Wong nous a dit : « J’étais heureuse de voir une femme remporter la course à la direction de Projet Montréal, l’hiver dernier. Mais à la suite des échanges que j’ai eus avec Valérie cet été, je ne me reconnaissais plus dans ce parti. Jamais, en 15 ans de militantisme féministe, on ne m’a parlé comme ça. Je n’ai pas envie de créer une guerre entre femmes. Au contraire, je trouve important d’encourager les femmes à aller en politique. Mais je n’ai pas aimé son ton : t’es avec moi ou contre moi. » Cathy Wong a aussi perdu la chronique qu’elle tenait au Devoir à la suite d’un courriel envoyé par Projet Montréal, informant la direction du journal qu’elle allait se lancer en politique avec le maire. « Je ne pensais pas que les choses allaient se dérouler comme ça, avant même d’avoir pris la décision de faire le saut en politique. »

Benoit Dorais Projet Montréal

« C’est une éponge. Elle apprend très vite. »

Courtisé de tous bords, tous côtés, le maire de l’arrondissement du Sud-Ouest Benoit Dorais a fait le choix de se présenter avec Projet Montréal. Pourquoi ? Valérie Plante. « Elle a amené de nouveaux membres, beaucoup plus “monsieur et madame Tout-le-Monde”, explique-t-il. On parle encore de mobilité et de transports en commun, mais différemment. Sans rendre coupable toute personne qui fait un autre choix. C’est ça qui m’a séduit. Je l’ai regardée aller, j’ai pris mon temps avant de me décider. » M. Dorais estime que Mme Plante a élargi la base des gens qui partagent les valeurs de Projet Montréal. « Elle gagne à être connue, dit-il. Elle est là pour les bonnes raisons. Elle convainc par ses actions, son charisme. Elle est vraie. C’est une éponge. Elle apprend très vite. »

Alexandre Taillefer associé principal, XPND Capital

Une bonne… cheffe de l’opposition

L’homme d’affaires Alexandre Taillefer, dont le CV est bien rempli, croit que Valérie Plante ferait une bonne… cheffe de l’opposition à la mairie. « Elle fait son travail, dit-il. Elle est allée rencontrer un paquet de gens. Elle est rafraîchissante et amène du positivisme, ce qui n’est pas toujours le cas des équipes de Projet Montréal. Il faut s’éloigner des positions intégristes. On n’a pas besoin de ça dans notre société. » Pour ce qui est de Denis Coderre, M. Taillefer reconnaît que son style ne plaît pas à tout le monde et qu’« il est aussi subtil qu’un 2 x 4 », mais les dossiers se réalisent à Montréal. « Depuis quatre ans, la bonne humeur et la confiance sont revenues en ville. La dernière chose que je voudrais, c’est perdre ça. Mais est-ce que Montréal bénéficierait de Mme Plante comme cheffe de l’opposition ? Définitivement. »

Maja Vodanovic Projet Montréal

« Elle n’a pas d’ego »

La conseillère de Lachine Maja Vodanovic a été la première à se rallier à Projet Montréal après la victoire de Valérie Plante à la chefferie. En janvier, deux mois après avoir claqué la porte d’Équipe Dauphin, elle a annoncé qu’elle briguerait la mairie de Lachine pour la première fois. « Quand j’ai rencontré Valérie, on ne s’est même pas présentées. On a tout de suite commencé à travailler. J’ai beaucoup aimé ça. Elle n’a pas d’ego, elle ne joue pas de game. Ce qui la fascine, c’est de trouver des solutions. Moi aussi. Valérie a une grande écoute, comprend et retient ce qu’on lui dit. Je suis à l’aise avec elle. Je ne ressens pas le besoin de mettre des gants blancs. Moi, mon rôle, c’est de servir mes citoyens. Pas de servir le maire de Montréal. »

Richard Bergeron Équipe Coderre

« C’est devenu un parti qui s’oppose »

Richard Bergeron, l’ancien chef de Projet Montréal, passé en 2014 dans le camp de son ancien adversaire, connaît bien Valérie Plante pour l’avoir recrutée en 2013. « Elle est objectivement charmante, dit-il. Il n’y a pas de doute là-dessus. Je ne croyais pas à l’époque qu’elle allait battre Louise Harel. Ç’a été une heureuse surprise. » M. Bergeron note toutefois que deux camps se sont affrontés lors de la récente course à la direction de Projet Montréal : la droite et la gauche. « La droite a perdu, c’était Guillaume Lavoie, dit-il. Le parti Projet Montréal a changé. Il est très teinté vers la gauche plutôt que vers l’équilibre que j’avais créé. C’est devenu un parti qui s’oppose. Je ne vois pas de propositions autres qu’on va faire des réunions citoyennes et qu’on va en jaser. » Pour M. Bergeron, il se passe quelque chose à Montréal depuis quelques années. « La relance d’une ville, c’est fragile. Tout le crédit en revient à Denis Coderre. C’est très difficile de faire renaître une période de prospérité comme celle qu’on connaît à Montréal présentement. Mais c’est facile de la faire disparaître. »

Marie-Ève Gagnon directrice de cabinet de l'opposition officielle, Projet Montréal

« Elle recherche le consensus »

La nouvelle directrice de cabinet, nommée à ce poste par Valérie Plante, était l’attachée de presse de Luc Ferrandez. Comme Alexander Norris, Marie-Ève Gagnon trouve que « Valérie a une connexion avec les gens ». « C’est sincère, instantané, impressionnant et systématique, énumère-t-elle. Elle veut faire embarquer les gens et recherche le consensus. Elle est là avec son cœur et ses tripes. Les gens le sentent. Elle est aussi prête à mettre de l’eau dans son vin pour que ça fonctionne. C’est une fille de terrain, une fille de proximité. C’est une mère de famille connectée, issue du milieu communautaire. Le fait que son style soit à l’opposé de Denis Coderre en fait une candidate intéressante. Elle est aussi ponctuelle et à son affaire. »

Érika Duchesne Équipe Coderre

Des « promesses irréalistes »

Après avoir siégé comme conseillère indépendante, l’ancienne élue de Projet Montréal Érika Duchesne a décidé de se joindre à l’Équipe Coderre en mars 2016 comme candidate dans le district François-Perreault. « Au-delà de la personne, je suis surprise par les promesses irréalistes que Valérie Plante présente dans son programme. Elle pense pouvoir tout régler d’un coup de baguette magique. J’ai de la misère à l’imaginer mairesse. » Mme Duchesne trouvait amusant, par exemple, l’idée de la ligne rose lancée par Mme Plante pendant la campagne à la direction. « Mais de là à faire croire aux citoyens que c’est possible de réaliser cette ligne de métro dans un premier mandat, c’est tout à fait utopique. Je trouve que plusieurs personnes dans cette équipe manquent de maturité. »

Valérie Plante en 5 chiffres

43

Valérie Plante, 43 ans, est née à Rouyn-Noranda, en Abitibi, le 14 juin 1974. Elle est mariée à Pierre-Antoine Harvey et mère de deux garçons de 11 et 14 ans. Après un bac en anthropologie, une maîtrise en muséologie et quelques années dans le milieu communautaire, elle a fait le saut en politique en 2013. « J’ai toujours été une fille très militante, dit-elle. Mais je n’avais jamais milité dans un parti. C’est la première fois. »

23

L’aspirante mairesse habite à Montréal depuis 23 ans. Elle possède une maison à Rosemont avec son mari, économiste à la Centrale des syndicats du Québec, rencontré à l’Université de Montréal. C’est en 1994 qu’elle est arrivée à Montréal dans le but de faire ses études. Premier appartement : au centre-ville, à l’est du boulevard Saint-Laurent. Un choc pour cette Abitibienne habituée aux grands espaces.

50

50 % de femmes, 50 % d’hommes : Projet Montréal, piloté par Valérie Plante, est le seul parti à présenter une équipe paritaire à tous les postes. Le parti compte 10 femmes et 9 hommes pour les postes de maire d’arrondissement, 22 femmes et 24 hommes pour les postes de conseiller municipal et 19 femmes et 19 hommes pour les postes de conseiller d’arrondissement. Projet Montréal propose par ailleurs de porter au pouvoir la première mairesse de l’histoire de Montréal.

684

C’est le nombre d’abonnés de Valérie Plante sur Facebook. Le maire Denis Coderre, à titre de comparaison, a 40 335 abonnés et 5000 amis. Tous les deux sont actifs, publiant des messages et des photos à peu près tous les jours. Valérie Plante a toutefois décidé de se tenir loin de Facebook pendant la campagne électorale pour ne pas se laisser distraire ou affecter par les propos des gens.

10 000

C’est le nombre de pas que nous avons faits le mercredi 20 septembre en accompagnant Valérie Plante dans ses nombreux déplacements, sans parler de la quinzaine de kilomètres de vélo : de Rosemont à Radio-Canada, de Chez José à la chocolaterie Marius et Fanny, en passant par le Café Névé, le mont Royal et l’agence Upperkut.

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.