Opinion

Le bien-être des tout-petits au cœur des politiques publiques

Dans son tout dernier Portrait, paru aujourd’hui, l’Observatoire des tout-petits présente un état des lieux étoffé des politiques publiques existantes au Québec, pour le développement des tout-petits1. Fruit d’une recherche minutieuse, menée en collaboration avec une communauté de 60 experts, ce Portait sera désormais la référence à partir de laquelle il faudra penser le bien-être et le devenir des tout-petits.

Le Collectif petite enfance tient tout d’abord à saluer vivement ce travail remarquable, car jusqu’ici, il n’existait pas de tel recensement pour l’ensemble des politiques publiques ayant un impact sur le développement des tout-petits. À l’instar de ce Portrait, il reconnaît que le cumul des politiques fédérale, provinciale et municipale assure de meilleures chances pour les enfants du Québec. Mais il faut assurer l’arrimage de ces politiques pour maximiser leur incidence. À cela s’ajoute le défi de les coordonner de la manière la plus efficace possible.

Grâce à la convergence des actions, l’approche complémentaire de chaque politique et la synergie des missions portées par les acteurs et actrices du milieu, les tout-petits et leurs familles seront toujours mieux servis et mieux protégés.

Abattre les barrières d’accès

Le Portait met aussi en lumière la persistance de certaines barrières qui entravent l’accès à certains services ou programmes prévus selon les politiques publiques, notamment pour les familles vulnérables et plus particulièrement les familles vivant de la pauvreté, les familles des Premiers Peuples, les parents d’enfants ayant un handicap ou une incapacité et les enfants issus de l’immigration.

Voilà justement l’objectif prioritaire du Collectif petite enfance : briser les silos pour atteindre davantage les familles isolées, tout au long de la petite enfance, du début de la grossesse jusqu’à ce que les enfants aient l’âge de 5 ans.

À quelques semaines du dépôt du rapport de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse, il importe de fédérer les efforts de chacun pour protéger les tout-petits. Les besoins sont grands. Aussi, les conséquences de la pandémie de COVID-19 restent à mesurer. Ce sont les plus vulnérables qui ont été le plus touchés par celle-ci, mais ce n’est qu’à plus long terme que nous pourrons évaluer ses effets collatéraux sur le développement des enfants. Sans oublier les menaces aux politiques publiques que les coûts de la crise pourraient entraîner.

Au centre de la mobilisation

Enfin, le Collectif souligne la pluralité des expertises qu’elle fédère et l’importance de consulter le milieu lors de l’élaboration de nouvelles politiques publiques. De plus, il plaide en faveur d’une mobilisation renforcée des ressources afin de protéger les enfants et de soutenir leurs familles. Plus que jamais, il faut valoriser la collaboration et la concertation nationale, régionale et locale, afin d’agir sur tous les fronts. Le Collectif se dit prêt à jouer le rôle de catalyseur de ce mouvement. Il y va du bien-être des tout-petits comme de l’avenir de notre société.

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