R a u _ Z e

Leur musique

Rau_Ze, c’est le projet musical de Rose Perron et Félix Paul, duo créatif qui a pris son envol aux Francouvertes en 2022, et qui gagne des adeptes de jour en jour avec son R’n’B teinté de pop, de soul, de jazz et de bien d’autres choses. Ils écrivent des chansons « dans leur langue maternelle, le québécois », explique Félix Paul, inspirés en cela par des artistes comme Hubert Lenoir, Klô Pelgag et Les Louanges.

Ce qui les inspire

Les influences de Félix Paul, principal compositeur du duo, sont nombreuses. Il est allé puiser autant chez Daniel Bélanger que dans l’album Aquanaute d’Ariane Moffatt, et est même remonté jusqu’au disque Chimère de Diane Tell, sorti en 1982 ! « C’est très jazz comme album, avec beaucoup de goût. Il y a aussi Corneille ! On ne peut pas faire de R’n’B au Québec sans parler de Corneille. On l’adore. » Klô Pelgag est aussi une inspiration pour la « chanteuse dans l’âme » qu’est Rose Perron, et tous deux l’aiment pour sa grande liberté. « Elle a créé son univers, sa propre patente, comme si elle avait sublimé ses influences, dit Félix. Elle réinvente ce qu’est la chanson québécoise. »

Une chanson qu’ils aimeraient avoir écrite

« Samedi soir à la violence de Klô Pelgag, la première chanson de son deuxième album, L’étoile thoracique. C’est un classique de la chanson québécoise contemporaine, pourtant, il n’y a rien qui sonne comme ça. C’est une chanson ambitieuse avec ses arrangements, et qui se brise dans sa deuxième moitié… », explique-t-il, louant le « courage » de Klô Pelgag dans sa pratique artistique. « C’est quelque chose qu’on veut, on veut avoir ce courage. »

Leur été

Un gros été de festivals attend Rau_Ze, qui a lancé son premier album, Virer nos vies, à la fin du mois de mars. « On a vraiment hâte, dit Félix Paul. On a travaillé fort dans nos sous-sols, nos cavernes. Maintenant, on récolte le fruit de notre labeur, et on va essayer d’en profiter le plus possible ! » Il promet « une grande fête à chaque show » et se réjouit d’aller jouer dans de beaux et gros festivals comme les Francos, La Noce à Saguenay ou le Festival d’été de Québec. « Ce sera un été festif, et on invite tout le monde à venir faire le party avec nous ! »

En spectacle le 22 juin, à 19 h, sur la scène Spotify

Francos

a l e x b u r g e r

Sa musique

« À tous ceux qui radotent qu’on fait pas du country, venez donc faire un tour à la roulotte, on est ben ouverts à en jaser », blague Alex Burger sur Ça s’invente pas (2023), son plus récent album. Mais est-ce vraiment une blague ? « Il y a quand même un peu de sérieux là-dedans », répond le sweet cowboy de la Montérégie. « À un moment donné, tout le monde me demandait : est-ce que tu considères que tu fais du country ? »

Tout le monde le lui demandait, au point qu’il aura un temps songé à s’éloigner du genre doré de Waylon, Willie et leurs boys. « Puis un soir, j’en parlais avec mon voisin, Étienne Dupré [Duu, Mon Doux Saigneur], qui m’a dit : “Prends-le ! Tu fais du country, that’s it. C’est bon qu’il y ait un débat, peut-être que c’est ce qui fait que le country avance.” »

Sans compter qu’il n’y a pas qu’une seule sorte de country. « C’est en plein ça ! Je fais le country qui m’habite. »

Qui l’inspire ?

« La question m’a fait réfléchir à ce que j’aime quand j’écoute un disque », explique Alex Burger. « Et j’en suis venu à la conclusion que j’aime quand ça s’entend que les artistes ont du plaisir. »

Peu de disques québécois portent autant les traces du plaisir à l’œuvre lors de sa création que Rivière jaune (1977), du légendaire groupe trad Le Rêve du Diable.

« Ça paraît que les gars se tenaient avec des étudiants qui droppent de l’acide », analyse, en riant, le propriétaire du Félix 2021 de l’album country de l’année. « C’est toujours tout croche, ça arrive que les guitares soient off, ce qui rend tout ça un peu psychédélique. Ils sont clairement sur la brosse. Je trouve ça vivant. J’aime la musique vivante. »

Une chanson qu’il aurait aimé avoir écrite ?

« C’est un diamant brut, pas connu », dit Alex Burguer au sujet de la chanson Petit Paul de la formation Réveillons ! Une chanson inédite, dont son sonorisateur Guyaume Robitaille, bien branché dans le milieu du trad, lui a envoyé le fichier MP3.

« C’est une toune vraiment touchante, dans laquelle un fils parle de son père mort à la shop. David Berthiaume, de Réveillons !, l’aurait adaptée d’une complainte écrite par son grand-père. »

Son été

Puisque Bon Enfant, le groupe dans lequel il tient la basse, jouit d’un été buissonnier, celui d’Alex Burger s’annonce « un peu » (notez les guillemets) moins rock’n’roll que l’an dernier. « J’aime beaucoup la route, parce que j’ai toujours associé la musique au voyage. Et on commence à savoir mieux gérer notre énergie, même si le sommeil n’est pas encore notre meilleur chum. »

En spectacle le 16 juin, à 21 h 30, sur la scène Spotify

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