Le développement industriel se déplacera du côté de la ville de Contrecœur, entre Boucherville et Sorel, sur la rive sud du fleuve. La Ville a réservé 40 millions de pieds carrés de terrain pour son pôle logistique. La zone se situe en retrait du futur terminal de conteneurs du Port de Montréal.

Flairant la bonne affaire, le Fonds FTQ a fait l’acquisition avec un partenaire d’un vaste terrain industrialo-commercial dans un secteur voisin. Ils espèrent le mettre complètement en valeur d’ici huit ans. L’annonce a été faite hier matin dans les locaux du Fonds FTQ à Montréal.

Québec a annoncé l’implantation d’un pôle logistique à Contrecœur l’été dernier en dévoilant sa stratégie maritime. Le Port de Montréal y prévoit l’ouverture d’un nouveau terminal de conteneurs vers 2020 sur ses terrains, achetés dans les années 80. Il s’agit de 468 hectares longeant le fleuve sur plus de 3 km dans la partie ouest de Contrecœur, du côté de Verchères.

« Les entreprises qui viennent s’installer dans le pôle logistique ont besoin de conteneurs, a expliqué Sylvie Vachon, PDG du Port, présente lors de l’annonce du Fonds FTQ. Ça crée du volume. Ça fait en sorte qu’un bateau va toujours venir à Contrecœur parce qu’il y aura toujours des conteneurs destinés à l’ensemble des entreprises qui sont derrière nous. »

Le pôle logistique est situé de part et d’autre de la montée Lapierre, entre la route 132 et l’autoroute 30. Les terrains au nord de la 132 et jusqu’au fleuve appartiennent justement au Port de Montréal.

« L’idée est de faire en sorte que le Québec accueille le plus grand nombre de centres de distribution possible, des centres qui génèrent des centaines d’emplois. »

— Jean D’Amour, ministre délégué aux Transports

Les terrains du futur pôle logistique sont actuellement détenus par des intérêts privés et par la Ville de Contrecœur.

Pour la mairesse, Suzanne Dansereau, l’avenir s’annonce radieux. « Costco [qui est sur le marché pour 1 million de pieds carrés pour un nouveau centre de distribution] nous a déjà approchés et un autre gros nous a approchés. L’idéal, c’est à l’est de la montée Lapierre sur nos terrains. On a des travaux à faire, il faut élargir la montée Lapierre. »

En attendant Costco et les autres, sa ville profite de l’arrivée à Varennes du nouveau siège social et centre de distribution de Jean Coutu. « Dans les trois derniers mois, toutes les maisons qu’on a vendues, c’était pour des travailleurs de Jean Coutu », dit Mme Dansereau. La ville de 5200 habitants dispose encore de 800 lots zonés résidentiels.

LE FONDS FTQ ARRIVE À CONTRECŒUR

Le bras immobilier du Fonds FTQ et son partenaire Grilli Samuel Consortium immobilier ont acheté 4,3 millions de pieds carrés de terrain à Contrecœur, répartis en deux sections. La première est située sur le bord de l’A30 et deviendra un centre commercial avec une quincaillerie de grande surface, un poste d’essence avec aire de services autoroutiers et un hôtel. L’autre secteur, au sud de la route 132, sera zoné industriel léger. « Nous y voyons des électriciens, des plombiers, des cuisinistes, des cantines mobiles, des traiteurs, des centres d’impression, des centres d’entreposage et des usines de fabrication légère et moyenne », a énuméré Yves H. Samuel, président du consortium Grilli Samuel. Celui-ci souhaite vendre des projets clés en main aux entreprises intéressées, pas que des terrains.

L’objectif est de mettre en valeur les terrains en huit ans en attirant des investissements d’au moins 200 millions tout en créant 1600 emplois.

Après maintes critiques, le Mouvement Desjardins estime avoir réussi la révision du processus de vente des actions de sa filiale d’investissement en PME, Capital régional et coopératif Desjardins (CRCD), avec le nombre record de 51 700 personnes ayant participé à l’émission de 2015, qui se terminait hier. Ce nombre est supérieur de 51 % à celui atteint en 2013, lors de la précédente vente avec un plafond de 150 millions, selon les règles du crédit d’impôt québécois de 45 %. Entre ces deux années, cependant, le maximum d’achat par personne a été réduit de 5000 $ à 3000 $. Ce maximum inférieur a certes favorisé la hausse du nombre d’acheteurs. Desjardins souligne le nombre deux fois plus élevé de premiers acheteurs en 2015, une conséquence de l’amélioration de son processus de réservation et de vente des actions.

— Martin Vallières, La Presse