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L’OFFTA dévoile une programmation adaptée à la pandémie

Alors que les grandes manifestations culturelles sont annulées les unes après les autres sur la planète, un petit festival montréalais de création en marge résiste. L’OFFTA a annoncé hier que la 14e édition de son festival aurait lieu, du 22 au 31 mai, mais avec une formule adaptée au temps de pandémie et une programmation à distance.

L’organisme LA SERRE a dévoilé, jeudi après-midi, que la prochaine édition de l’OFFTA aurait lieu, envers et contre la COVID, mais en format « déconfiné ». Ce festival des arts vivants qui se tient depuis 14 printemps en marge du Festival TransAmériques (FTA) veut innover, en « réinventant l’espace-temps » créatif, et cela, malgré le confinement actuel qui force l’arrêt des spectacles et des performances en salle pour une période indéterminée.

« Après discussion avec les artistes, il nous apparaît primordial de lancer cette édition de l’OFFTA comme une plateforme d’expérimentation et d’observation », explique le directeur général et artistique, Vincent de Repentigny. Bien que le deuil d’un festival en salle reste à faire, pour son équipe et lui, le directeur estime que s’il y a un festival qui peut se réinventer et être flexible et résilient, c’est bien l’OFFTA.

En imaginant cette programmation spéciale, le directeur a le désir de se mettre à l’écoute « d’autres temporalités », et pas seulement en diffusant des prestations en ligne : « Le lien humain ne se transporte pas uniquement par l’écran d’un ordinateur », dit-il. 

Toutefois, il n’est pas question de rassemblement. Le directeur précise que le maintien de cette 14e édition se fait en conformité avec les recommandations de distanciation physique et les directives de santé publique émises pour éviter la propagation du virus. La direction demande aux festivaliers de bien les appliquer en tout temps. L’OFFTA restera à l’affût des façons de faire sortir les propositions artistiques, en suivant l’évolution de la situation, d’ici le 22 mai. 

Toucher à distance

« Avec humilité, nous avons choisi l’action plutôt que l’immobilité, ajoute M. de Repentigny. Nous essaierons de concevoir un espace-temps ouvert pour s’interroger ensemble, artistes et publics, sur ce qui caractérise le vivant dans l’art. Avec comme objectif de réinventer des liens, d’embrasser l’inconnu et de transposer le vivant à distance. »

Avec son équipe, le directeur a donc fait ce pari audacieux d’inventer un festival dématérialisé, en bricolant du « temps qui n’existe pas », en repensant autrement les formes artistiques. Avec une part de vertige et d’incertitudes quant au résultat final. 

« Nous avons invité les artistes à proposer des œuvres inédites pour que leurs voix, qu’on juge nécessaires, se rendent au public. Que ce soit dans vos écouteurs, dans vos boîtes aux lettres ou en ligne… L’OFFTA s’engage, à travers différents canaux, à préserver le vivant ; ce lien fragile et sensible qui nous unit, malgré la distance qui nous sépare. »

— Vincent de Repentigny, directeur général et artistique de l’OFFTA

Plonger dans l’impossible

Une quinzaine de projets créés par une vingtaine d’artistes font partie de cette édition inédite. Parmi eux, mentionnons Mani Soleymanlou, Nadia Myre, Dominique Leclerc et la Jeune Troupe du Quat’Sous. Les titres des projets seront dévoilés au cours des prochaines semaines. La programmation proposera aussi des vidéoconférences avec des artistes et des professionnels du milieu, ainsi que la mise en ligne de balados sur la « OFF.Radio ». La grille horaire complète sera disponible à partir du 18 mai.

Cette édition de l’OFFTA se tiendra du 22 au 31 mai. Mais LA SERRE écrit que l’évènement a lieu jusqu’au… 32 mai ? ! « Nous nous retrouverons de l’autre côté de cette pause forcée pour réfléchir à la suite des choses. En attendant, on a envie d’inventer de l’impossible, comme des 32 mai », conclut Vincent de Repentigny, bien conscient du grand défi que pose la réalisation de cette 14e édition.

Culture sur le web

Matt Holubowski en spectacle virtuel

Alors que sa nouvelle tournée Weird Ones a été interrompue moins d’un mois après la sortie de son nouvel album, puis « repoussée, et repoussée encore », Matt Holubowski a décidé de donner un spectacle-bénéfice virtuel directement de son studio ce vendredi à 19 h 30. Entre « regarder Ozark en une semaine » pendant que les travailleurs de la santé « sont en train de sauver le monde », ou donner un spectacle intime en remettant tous les profits à Moisson Montréal, l’auteur-compositeur-interprète a choisi la deuxième option. « Je sais qu’il y a beaucoup de spectacles gratuits sur le web ces temps-ci, et je crois que c’est super, écrit-il sur sa page Facebook. Mais je crois aussi qu’on en a pour un long bout avec ce confinement et que les artistes dépendront bientôt des spectacles payants en ligne pour des revenus. Je voulais donc faire ma part pour commencer à habituer les mélomanes à l’idée que la musique [sur le web comme en vrai] vaut plus que des likes et des vues. » Matt Holubowski a donc décidé de factuer un « prix d’entrée » de 8 $, promet un spectacle sans fioritures ni set list, et ajoute qu’il prendra les demandes spéciales. 

— Josée Lapointe, La Presse

Culture sur le web

Nuit de danse chez soi

Vous avez envie de danser ? Vous voulez retrouver l’esprit de la nuit montréalaise ? Vous désirez encourager les DJ locaux qui, comme tous les artistes en confinement, ne peuvent pas pratiquer leur art depuis plusieurs semaines ? La SAT et Transmission MTL proposent une soirée pendant laquelle des producteurs de musique électronique et DJ – Kris Guilty, Odile Myrtil et D.B.Y entre autres – seront jumelés à l’un des VJ de la SAT – Sean Caruso, Maylee Keo ou AZYL –, qui se synchroniseront pour produire des effets visuels au même rythme. Et ce, chacun dans son salon, évidemment. Si vous avez un projecteur, la soirée pourrait donc être encore plus festive, car on promet « un party virtuel digne d’un party dans le dôme de la SAT ». Pour tout savoir sur l’évènement qui sera diffusé sur Twitch ou faire un don destiné aux artisans de la soirée, rendez-vous sur la page Facebook de l’évènement.

— Josée Lapointe, La Presse

Culture sur le web

Voix de la poésie

Depuis des années, le concours Voix de la poésie permet à des jeunes d’un bout à l’autre du Canada de mettre de l’avant leur talent pour comprendre, intégrer et réciter un poème déjà existant. Cette année, la finale pour les élèves de la 3e secondaire jusqu’au cégep, qui, d’habitude, se déroule devant public, aura lieu en ligne ce vendredi à 13 h. Les neuf finalistes, divisés en trois catégories linguistiques – français, anglais, bilingue — et choisis parmi 20 000 participants issus de 1400 écoles, réciteront des poèmes en direct sur le site de Voix de la poésie. Un jury formé de trois poètes choisira les gagnants et, du côté francophone, Joséphine Bacon, Anne-Marie Desmeules et Pierre Nepveu s’acquitteront de la tâche. Pour faire le plein de poésie… et de jeunesse. 

— Josée Lapointe, La Presse

Culture sur le web

Une visite au Petit Louvre

À Paris, le Musée du Louvre est bien sûr fermé, mais son site internet demeure accessible et très diversifié. Avec les enfants, pourquoi ne pas organiser une visite virtuelle du Petit Louvre au cours de laquelle on peut découvrir cinq histoires associées à la célèbre institution ? Comment la Vénus de Milo est-elle sortie de terre en Grèce ? Comment s’est passée l’expédition de Napoléon en Égypte ? Quand et comment a été volée La Joconde ? Vous saurez tout en écoutant ces courtes capsules animées.

— André Duchesne, La Presse

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