le Courrier du coach

L’importance du multicouche

« Je cherche un bon vêtement pour les sports d’hiver et je me demande si les systèmes multicouches, en pelure d’oignon, sont plus performants qu’un bon manteau d’hiver et, si oui, est-ce plus coûteux ? » — Francis

Lorsqu’on s’équipe en matériel de plein air pour l’hiver, le système multicouche est une option populaire et, surtout, efficace. « Le multicouche, c’est le secret pour être à l’aise lorsqu’on pratique une activité extérieure, surtout l’hiver. Par définition, c’est d’avoir plusieurs couches de vêtements que l’on superpose pour bien s’adapter à notre environnement », explique Éric Hamel, responsable de la formation à La Cordée.

Les trois catégories

Un système multicouche comporte trois épaisseurs principales, qui ont des fonctions distinctes. « L’objectif est de s’habiller en fonction des activités qu’on veut faire tout en prenant comme variable les aléas de la météo et sa tolérance au froid », poursuit M. Hamel. On choisit donc le multicouche pour conserver une température corporelle confortable et adéquate lorsqu’on fait une activité extérieure, c’est-à-dire pour ne pas ressentir le froid, sans non plus avoir l’impression d’avoir trop chaud.

« La première couche, on l’appelle “la couche de diffusion”. Elle évacue la transpiration et l’humidité du corps. La deuxième, celle qui est isolante, sert à conserver la chaleur. Elle contribue elle aussi à évacuer la transpiration et l’humidité à l’extérieur du système multicouche. Pour la troisième, c’est une question de protection contre les intempéries : la pluie, la neige, le vent, etc. », énumère M. Hamel. Les trois composantes du système peuvent être complètement différentes d’une journée à une autre, ce qui fait du système multicouche une solution très polyvalente qu’on adapte en fonction de la météo et du degré d’intensité de l’activité physique.

Les bons matériaux

« Pour la diffusion, le sous-vêtement de coton est à proscrire. Si on cherche quelque chose d’abordable, on parle surtout de matériaux synthétiques. Si on investit un peu plus, on choisit préférablement la laine, comme la laine mérinos, qui évacue l’humidité et procure une gestion de la chaleur et un sentiment de confort plus intéressants que le synthétique. C’est aussi un vêtement qui a la grande qualité de ne presque jamais rien sentir, si on le compare aux vêtements synthétiques, qui peuvent rapidement conserver une certaine odeur à l’effort », prévient M. Hamel.

Pour la couche isolante, ou intermédiaire, la laine polaire est largement utilisée et peu coûteuse, mais elle n’est pas très performante. On privilégie davantage les isolants synthétiques gonflants, « que l’on appelle “les microdoudounes”. Le duvet est aussi très populaire. Dans tous les cas, il y a différentes qualités et épaisseurs que l’on choisit en fonction de l’intensité de l’activité et de sa résistance au froid », précise Éric Hamel.

Quant à la coquille, on cherche quelque chose qui est imperrespirant : « Un vêtement qui permet d’évacuer l’humidité à l’extérieur du système multicouche tout en étant imperméable ou encore qui coupe bien le vent et qui est résistant à l’eau sans être complètement imperméable », ajoute-t-il.

Une fois à la caisse

Acheter trois articles pour créer un système multicouche n’est pas nécessairement plus coûteux que d’acheter un bon manteau d’hiver. « La seule chose qui est différente entre un manteau d’hiver et le système multicouche, c’est que la deuxième et la troisième couche n’en forment qu’une seule. Le sous-vêtement reste le même indépendamment des autres couches. Oui, ça peut être plus cher, mais ce sont des vêtements qui peuvent être utilisés les uns sans les autres, ils sont polyvalents et confortables dans toutes les conditions météo », précise M. Hamel.

Pour faire des économies, on peut aussi opter pour les manteaux deux dans un, où l’isolation et la protection sont vendues ensemble, mais peuvent être utilisées séparément.

À propos du Courrier du coach

Les réponses au Courrier du coach ne tiennent pas compte des pathologies ou problèmes de santé qui peuvent être présents chez certaines personnes. Avant d’entreprendre un programme d’activité physique, il est important de demander l’opinion d’un professionnel de la santé ou d’un professionnel de l’activité physique.

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