La prudence, plus que jamais

Le nombre de nouveaux cas de COVID-19 monte en flèche dans la métropole, au point que la Santé publique de Montréal demande aux gens de s’en tenir à de « petits rassemblements » dès maintenant. La prudence s’impose pour la période des Fêtes, malgré la distribution des tests rapides, maintenant que le variant Omicron se propage à un rythme soutenu.

De « petits rassemblements » dès maintenant

C'est ce que recommande la Santé publique de Montréal

La Santé publique de Montréal recommande de ne pas attendre jusqu’au 26 décembre pour s’en tenir à de « petits rassemblements » avec sa « bulle immédiate », comme demandé mercredi par Québec. À la source de cet appel : le variant Omicron représente maintenant 90 % des nouveaux cas dans la métropole et sa transmission « progresse très rapidement ».

« À Montréal, on voit que, dès la semaine dernière, la perception du risque a changé. […] Je peux comprendre que pour Noël, le 24 et le 25 décembre dans un contexte de santé mentale, on puisse avoir des petits rassemblements, mais en petites bulles, peut-être juste avec les parents ou la bulle immédiate. Avec un contexte sécuritaire et de l’aération, je pense qu’on peut se le permettre », a expliqué la directrice régionale de santé publique de Montréal, la Dre Mylène Drouin, jeudi.

Mercredi, le premier ministre du Québec, François Legault, a confirmé que Noël pourrait toujours se célébrer à 10 convives. Ce n’est qu’à compter du 26 décembre que les rassemblements dans les résidences et les restaurants seront limités à six personnes ou à « deux bulles familiales ». Ces nouvelles restrictions ont toutefois été jugées insuffisantes par des experts, qui craignent surtout qu’elles n’arrivent « trop tard ».

« L’idée est de ne pas multiplier les évènements et les endroits où on est sans masque et à proximité [de] gens avec lesquels on ne vit pas au quotidien », a de son côté indiqué la Dre Drouin, en ajoutant que la transmission communautaire était « particulièrement forte » à Montréal.

« Peut-être qu’il est permis d’avoir 10 personnes ou 6 personnes après, mais notre message, c’est que nous avons une transmission communautaire exponentielle à Montréal. Nous sommes tous responsables et nous devons réduire le nombre de rassemblements et le nombre de personnes avec qui nous nous réunissons », a plus tard insisté en anglais la directrice régionale.

Taux de positivité de 20 %

On a rapporté jeudi 3668 nouveaux cas de COVID-19 à Montréal. « C’est certainement une sous-estimation de la réalité, puisque beaucoup de gens n’arrivent pas nécessairement à avoir un rendez-vous pour le dépistage, et avec les tests rapides, on le sait, ces cas ne sont pas déclarés », a indiqué la Dre Drouin.

Le taux de positivité se situe de 18 % à 20 % en fonction des quartiers, ce qui signifie qu’un test sur cinq se révèle positif, du « jamais vu » à Montréal. Au Québec, ce taux de positivité est de 14,6 %, ce qui est déjà bien au-dessus du seuil d’alerte de 5 % énoncé par l’Organisation mondiale de la santé. Au sommet de la deuxième vague, à pareille date l’hiver dernier, la province était à 9,2 % de positivité. Les quartiers montréalais les plus touchés sont dans le centre de l’île, où on retrouve une grande concentration de jeunes adultes de 18 à 44 ans, qui représentent 60 % des nouveaux cas. En ordre, ce sont les secteurs de La Petite-Patrie, du Plateau Mont-Royal, du Mile End, de Villeray, du centre-ville et d’Hochelaga qui sont les plus touchés.

Depuis une semaine, les hospitalisations ont bondi de 60 % à Montréal ; on y compte 181 personnes hospitalisées.

« Notre souhait est de couper la transmission juste avant Noël pour éviter que la hausse que l’on voit chez les jeunes adultes se répercute chez leurs parents, leurs grands-parents ou les personnes malades chroniques. »

— La Dre Mylène Drouin, directrice régionale de santé publique de Montréal

Réorganisation des ressources

De son côté, la présidente et directrice générale du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, Sonia Bélanger, a confirmé que les interventions chirurgicales seraient réduites de 50 %. « Notre objectif, c’est de rendre disponibles 550 lits aux patients COVID. Selon la situation, nous pourrions augmenter ce nombre de lits à 1000 dans les prochains jours », a-t-elle fait savoir en précisant que 40 000 personnes étaient déjà en attente d’une opération dans la région.

« D’ici la première semaine de janvier, on pourrait avoir atteint notre capacité de 500 lits à Montréal. Ce sont des simulations, des hypothèses, mais je vous avoue que je suis assez inquiète ce matin [jeudi] de voir qu’on a quand même plus de 3000 nouveaux cas, a aussi affirmé Mme Bélanger. Nous allons mobiliser nos ressources là où les hospitalisations se comptent en plus grand nombre. Par exemple, nous pourrions aller jusqu’à réduire l’ouverture de certaines petites salles d’urgence de Montréal pour prêter main-forte aux endroits où il y aurait plus d’achalandage. »

Dans les CHSLD, chaque CIUSSS a déjà déterminé des « centres d’hébergement désignés » qui transformeront des unités en « zones chaudes » destinées à l’accueil de résidants positifs. La Santé publique demande aux médecins spécialistes et autres professionnels de « prêter main-forte » à la vaccination, comme l’ont déjà fait 8000 d’entre eux par l’entremise de la plateforme Je contribue !

« je ne sais plus quoi vous dire »

Le ministre Christian Dubé se montre impatient face aux non-vaccinés, qui représentent la majorité des nouvelles admissions à l’hôpital

La forte tendance à la hausse s’est poursuivie au Québec jeudi, alors que la province a rapporté 9397 cas de COVID-19 et six décès supplémentaires. Les hospitalisations ont aussi continué d’augmenter.

Dans la dernière semaine, plus de 36 000 nouveaux cas ont déjà été recensés dans la province, soit 5231 nouveaux cas par jour en moyenne. La tendance est ainsi en hausse de 157 %. Les six morts supplémentaires rapportées jeudi, elles, portent la moyenne quotidienne à quatre. La tendance des morts est stable sur une semaine. Depuis le début de la pandémie, 11 658 Québécois ont succombé à la COVID-19.

Jusqu’ici, Chaudière-Appalaches demeure la région la plus touchée, avec 700 cas actifs pour 100 000 habitants. Elle est suivie de Montréal, à 670 cas actifs pour 100 000 habitants, et l’Estrie, qui compte environ 585 cas actifs pour 100 000 habitants actuellement.

Sur les 9397 nouveaux cas rapportés, environ 7800 personnes étaient doublement vaccinées et 1310 non vaccinées, selon des chiffres du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) qui ont été corrigés au cours de la journée de jeudi. Ainsi, les non-vaccinés affichent une hausse de 34 % sur une semaine, contre 258 % chez les pleinement vaccinés.

La majorité des nouvelles admissions en milieu hospitalier, soit 60 sur 92 durant la journée de mercredi (plus de 60 %), concernent toutefois toujours des non-vaccinés. Les non-vaccinés sont beaucoup moins nombreux, mais ils présentent un risque beaucoup plus grand de subir des complications après avoir contracté le virus. Une personne non vaccinée est actuellement 13,6 fois plus susceptible d’être hospitalisée, en moyenne. Rappelons que la troisième dose de vaccin fait passer la protection contre l’infection par le variant Omicron à 75 %, contre environ 30 % avec deux doses, selon des chiffres présentés lundi par le gouvernement.

« On est en guerre contre Omicron et il n’a aucun état d’âme », a écrit sur sa page Facebook le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, jeudi matin. Il a réitéré que le gouvernement était actuellement à « réorienter des ressources qu’on a déjà dans notre réseau vers la vaccination de la troisième dose et [à] intégrer le plus vite possible les volontaires qui s’inscrivent sur le site Je contribue ! ».

Le ton monte

M. Dubé a encore envoyé un message aux Québécois qui ne sont pas vaccinés, comme l’avait fait jeudi le premier ministre, François Legault. « Si vous n’êtes pas encore convaincus de vous faire vacciner avec l’arrivée du nouveau variant, je ne sais plus quoi vous dire. Mais si vous ne le faites pas pour vous ou pour vos proches, faites-le au moins pour protéger notre réseau de santé et ceux qui sont malades. Vous en aurez peut-être besoin un jour. Sinon, le moins que vous pourriez faire, c’est de rester chez vous pour éviter de propager le virus et d’encombrer nos hôpitaux », a-t-il écrit à leur intention.

Au sein du réseau de la santé, le nombre d’hospitalisations, lui, a augmenté de 28 par rapport à la veille, soit 92 nouvelles entrées et 62 sorties, pour un total de 473 personnes hospitalisées à ce jour. De ce nombre, on compte désormais 91 personnes aux soins intensifs, une augmentation de 3 personnes à ce chapitre. Ces 473 personnes hospitalisées représentent une hausse de 55 % sur une semaine. Aux soins intensifs, avec 91 patients, la hausse est de 44 %.

Plus tôt cette semaine, mardi, le nombre de tests de dépistage réalisés s’est élevé à 54 520, un chiffre supérieur à la moyenne hebdomadaire, alors que s’accélère le dépistage un peu partout au Québec depuis déjà quelques jours.

Le MSSS confirme par ailleurs que 95 985 doses de vaccin supplémentaires ont été administrées, soit 89 924 en 24 heures et 6061 avant le 22 décembre qui n’avaient pas encore été comptabilisées.

Dans la population générale, 84,6 % des Québécois ont reçu une dose, 77,6 % en ont reçu deux et 10,6 % en ont déjà trois. Chez les jeunes de 5 à 11 ans, 357 130 ont jusqu’ici reçu une première dose, et 17 453 attendent toujours leur rendez-vous. En raison des jours fériés en vue, rappelons que Québec ne diffusera pas le bilan des données jusqu'au 28 décembre, puis du 31 décembre au 4 janvier.

— Avec la collaboration de Pierre-André Normandin, La Presse

5790 cas en Ontario, un record

L’Ontario signalait jeudi 5790 nouveaux cas de COVID-19, du jamais vu en une journée depuis le début de la pandémie. Le plus récent record remontait à avril dernier, avec 4812 nouveaux cas quotidiens. Mais selon un expert, ces chiffres sous-évaluent grandement le nombre de nouvelles infections quotidiennes dans la province, car les cliniques de dépistage dans plusieurs régions ne suffisent pas à la tâche. « Selon toute vraisemblance, il faudrait multiplier ces chiffres au moins par trois ou quatre pour avoir une idée plus précise de ce qui se passe réellement », estime le Dr Fahad Razak, membre du comité scientifique qui conseille le gouvernement ontarien sur la COVID-19. L’interniste de l’hôpital St. Michael’s, à Toronto, croit qu’au mieux, les cliniques de dépistage ne décèlent qu’environ la moitié de toutes les nouvelles infections en Ontario. Le DRazak rappelle que le nombre écrasant de cas entraînés par le variant Omicron, hautement contagieux, rend plus important que jamais de faire attention aux contacts. « Vous devez présumer que toute personne que vous rencontrez est porteuse de l’Omicron », conseille-t-il.

— La Presse Canadienne

Tests rapides

« plus performants » chez les symptomatiques, maintient Québec

Reconnaissant que la question suscite « beaucoup de débats chez les experts », Québec persiste et signe : les tests rapides devront être utilisés en priorité par des personnes présentant des symptômes de la COVID-19. Des « exceptions » sont toutefois acceptables, par exemple si l’on rend visite à une personne extrêmement malade.

« C’est premièrement une question de performance des tests rapides. Ils sont beaucoup plus performants chez les symptomatiques que chez les asymptomatiques. On a pu le tester dans plusieurs circonstances, notamment dans les entreprises où il y avait la consigne de tester les asymptomatiques. On a alors vu plusieurs faux négatifs ou positifs », a expliqué la Dre Marie-France Raynault, conseillère médicale stratégique au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), lors d’un breffage technique jeudi.

Elle reconnaît toutefois que cette « opinion » suscite « beaucoup de débats chez les experts ». « Les tests rapides fonctionnent quand on est contagieux. La contagiosité n’a rien à voir avec les symptômes. La rareté des ressources ne doit pas encourager un argumentaire erroné », avait écrit cette semaine la professeure à l’École de santé publique de Montréal (ESPUM) Roxane Borgès Da Silva, sur Twitter.

Depuis, plusieurs autres spécialistes, dont l’ex-présidente du Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI), la Dre Caroline Quach, et le directeur du département de génie médical de McGill, David Juncker, ont soutenu que les tests rapides fonctionnaient chez les personnes asymptomatiques, pourvu que la charge virale soit importante.

Plusieurs ont appelé Québec à faire preuve de transparence en disant clairement que ce qui motive cette consigne, c’est la pénurie de tests rapides.

Ne pas prendre de « risques inutiles »

La Dre Marie-France Raynault, elle, fait valoir que plusieurs sources d’expertise, dont le réseau mondial et indépendant de chercheurs Cochrane, « continuent de dire que la sensibilité des tests rapides chez les asymptomatiques est très faible ».

Selon une étude du groupe Cochrane, les tests rapides ont correctement identifié l’infection à la COVID-19 chez en moyenne 72 % des personnes présentant des symptômes, contre 58 % des personnes asymptomatiques.

« Il y a aussi une fausse assurance avec un test rapide, qui n’est pas aussi sensible qu’un test PCR. Les gens peuvent penser qu’ils ne sont pas à risque de transmettre et prendre des risques inutiles », dit la cadre gouvernementale.

Celle-ci avoue qu’elle « ferait quand même une exception » pour une personne sans symptômes qui devrait par exemple rendre visite à son père « qui est très malade ». « Peut-être alors que pour rencontrer quelqu’un de très vulnérable, on pourrait faire une exception. Ça serait une précaution supplémentaire, mais ça ne vous dispenserait pas de porter un masque et de rester à deux mètres », ajoute Mme Raynault.

Des divergences entre les consignes des différentes autorités semblent par ailleurs émerger. Plus tôt, jeudi, la directrice régionale de santé publique de Montréal, la Dre Mylène Drouin, affirmait que « si un test rapide est positif, vous n’avez pas besoin d’aller dans un centre de dépistage ».

La conseillère du MSSS, elle, suggère plutôt de « passer un test de dépistage » dans une clinique dédiée « si possible ». « Si vous faites un test rapide et que vous êtes positif, l’urgence n’est pas d’aller confirmer votre test, c’est de vous isoler. Cela dit, ensuite, ça serait souhaitable que vous alliez le confirmer, mais il n’y a pas d’urgence à le faire. Prenez un rendez-vous. Il n’y a pas lieu de faire la queue dans un centre de dépistage », soutient-elle.

La Dre Raynault précise qu’après un test rapide positif, il est souhaitable de se faire dépister dans une clinique « pour des questions de vigie », les tests rapides ne pouvant être criblés ou séquencés, contrairement aux tests PCR.

Quant aux différences dans les consignes, la Dre Raynault les attribue au contexte de transmission communautaire, qui diffère d’une région à l’autre. « Dans un contexte de haute transmission communautaire comme à Montréal, la probabilité qu’un test rapide positif soit vraiment positif est très élevée. La probabilité d’avoir un faux positif est donc plus faible », a conclu la Dre Raynault, ajoutant toutefois que cette possibilité « n’est pas nulle ».

Vers une plateforme d’« autodéclaration » ?

Le gouvernement provincial envisage par ailleurs la création d’une plateforme numérique qui permettrait aux Québécois d’« autodéclarer » leur statut de la COVID-19, après avoir passé un test rapide à la maison. Rien ne serait toutefois encore confirmé, les autorités évaluant notamment « les biais de déclaration » que pourrait entraîner un tel exercice. Comme le précisait mercredi le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, Québec envisage aussi d’acheter ses propres tests rapides, si les arrivages du fédéral ne sont pas suffisants. « Il y a probablement des achats qui ont déjà été faits », a avancé la Dre Raynault.

Le variant Omicron arrive au Nunavik

Le variant Omicron du virus de la COVID-19 a commencé à circuler au Nunavik, faisant craindre une recrudescence des cas, ont annoncé jeudi les autorités sanitaires de la région.

Alors que le Nunavik se relève à peine des flambées de cas liées au variant Delta, cette région éloignée située dans le nord du Québec doit désormais faire face à l’arrivée d’Omicron, encore plus contagieux.

Jeudi, 11 nouveaux cas de COVID-19 ont été rapportés, pour un total de 19 cas actifs. Étant donné le fort taux de transmission du variant Omicron, la Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik (RRSSSN) demande à la population « d’être prudente et de respecter les mesures en place pour ralentir la propagation » de la maladie.

Rappelons que le variant Delta avait déjà fait des ravages au Nunavik en entraînant plus de 1000 infections en moins de deux mois (à partir du début d’octobre), pour une population d’environ 12 000 habitants permanents.

Paliers d’alerte en place

Kangiqsualujjuaq est la communauté la plus touchée avec 12 cas actifs jusqu’à présent.

« Il y a une menace non seulement pour la population, mais aussi sur notre système de santé. Nos corridors de services réguliers sont fortement compromis et le système de santé du Sud est surchargé. »

— Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik

La RRSSSN affirme aussi que limiter les voyages entre le sud du Québec et le Nunavik fait partie des mesures envisagées pour retarder les nouvelles éclosions.

Le Nunavik utilise un système de paliers d’alerte (vert, jaune, orange, orange+ et rouge) qui guide les consignes sanitaires dans les différentes communautés. Depuis lundi, les communautés de Salluit et d’Akulivik sont considérées comme à haut risque (palier rouge). Ces communautés sont mises sur pause : tous les lieux non essentiels sont fermés et toutes les activités non essentielles sont suspendues. Un couvre-feu a aussi été instauré.

Voyages non conseillés

Seules les personnes pleinement vaccinées peuvent entrer au Nunavik à l’heure actuelle. Une quarantaine de 10 jours est désormais exigée pour les « voyageurs en provenance du Sud […] qui n’ont pas reçu leur dose de rappel (3dose) depuis au moins 14 jours », précise le communiqué de la RRSSSN diffusé jeudi.

Les voyageurs doivent aussi présenter à l’aéroport un résultat négatif à un test de dépistage effectué dans les 48 à 72 heures avant leur arrivée au Nunavik.

Les voyages non essentiels sont fortement déconseillés, y compris entre les communautés. Ils sont interdits dans les communautés aux paliers d’alerte orange+ et rouge.

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