Des BIXI électriques maintenant offerts
La clientèle des vélos en libre-service BIXI pourrait bien se diversifier avec l’entrée en service d’une nouvelle option, moins exigeante physiquement. BIXI Montréal a annoncé, hier après-midi, l’arrivée d’une centaine de vélos à assistance électrique, offerts dès maintenant.
Aux vélos gris et vert qui circulent dans les rues de Montréal depuis 11 ans déjà s’est ajoutée, hier, une centaine de vélos bleu électrique. Une couleur tout indiquée pour les fonctions particulières qui distinguent les nouveaux vélos BIXI du reste du parc. L’arrivée des vélos à assistance électrique en libre-service est la suite logique d’un projet-pilote qui avait été mené l’été dernier et qui avait donné des résultats intéressants.
« Le projet-pilote de 2018 a été un tel succès que les usagers en ont redemandé. Ils souhaitent ce nouveau service, et on est très heureux de pouvoir l’offrir à la population », a déclaré la mairesse Valérie Plante.
Les nouveaux vélos, nommés E-FIT, sont conçus par une firme entièrement québécoise, PBSC Solutions Urbaines. Déjà, les produits de cette entreprise d’ici roulent un peu partout sur la planète.
« Ce modèle-là est déjà présent dans 10 villes dans le monde, et on est très heureux qu’on puisse enfin l’essayer ici, à la maison », s’est réjoui le président-directeur général de PBSC Solutions Urbaines, Luc Sabatini.
Les nouveaux vélos sont offerts aux stations BIXI déjà existantes et sont dispersés sur le territoire parmi les autres vélos BIXI. La formule d’utilisation et de location se fait de la même façon, moyennant 1 $ de plus pour les vélos BIXI électriques E-FIT.
« Je suis certaine qu’on va se les arracher, a déclaré la mairesse après un premier essai. Aujourd’hui, c’est un premier pas en ajoutant [une centaine de vélos électriques]. C’est clair que pour nous, ça va croître avec l’usage, si l’intérêt est là, et je pense qu’il sera au rendez-vous. »
« Au niveau de la quantité, je ne peux pas être précise pour l’an prochain, on est en train d’évaluer, nos équipes et celles de la Ville, les façons les plus logiques de déployer des vélos supplémentaires », a complété Marie-Elaine Farley, présidente du conseil d’administration de BIXI Montréal.
Autre particularité, le port du casque est obligatoire pour l’E-FIT, puisqu’il s’agit d’un véhicule électrique. Les casques ne sont pas offerts à la location ; les usagers doivent donc traîner le leur, sans quoi ils s’exposent à une amende.
JUMP et Lime dans les pattes
D’ailleurs, la même loi s’applique pour les utilisateurs des vélos électriques en libre-service JUMP – propriété d’Uber – et des trottinettes électriques Lime, qui sont offerts à Montréal depuis cet été. Or, un rapide coup d’œil permet de constater que les usagers sont très nombreux à passer outre la loi et à rouler cheveux au vent.
« Le SPVM peut donner des contraventions pour le port du casque. Il faut que les utilisateurs qui prennent ces services-là soient conscients, se responsabilisent. Et encore une fois, c’est aux opérateurs de dire : “C’est comme ça que ça marche” », a répondu Valérie Plante.
Dans le même ordre d’idées, la Ville a déploré beaucoup de délinquance des usagers à l’arrivée de JUMP et de Lime concernant le respect des emplacements où les équipements doivent être laissés. La faute non seulement aux usagers, mais aussi aux opérateurs, à qui revient la responsabilité d’informer leurs clients de la marche à suivre.
« On a vu avec JUMP qu’ils avaient ajusté le tir assez rapidement. Il y a encore quelques irritants, mais ça se passe somme toute assez bien. Pour Lime, clairement, il y a des ajustements à faire. On n’est pas satisfaits de la façon dont les consignes sont données dans l’application », a admis la mairesse.
Valérie Plante rappelle que 400 permis ont été accordés à Lime, soit la moitié de ce qui avait été demandé, afin que la Ville puisse évaluer à plus petite échelle l’impact de l’arrivée des trottinettes électriques en libre-service à Montréal.