Les 60 ans du ministère de la Culture

Un outil d'émancipation pour le Québec

Fondé en 1961 en pleine Révolution tranquille, le ministère de la Culture du Québec célèbre cette semaine ses 60 ans. Dans un ouvrage qu'il publie chez Boréal, Claude Trudel, ancien sous-ministre de la Culture, a fait une patiente et méticuleuse recension de sa petite et grande histoire.

Québec — Le premier à occuper le poste de ministre de la Culture, le libéral Georges-Émile Lapalme, traitait ses fonctionnaires d’« ignares ». Un de ses successeurs, Jean-Noël Tremblay, un unioniste, s’opposait au Grand Théâtre de Québec, destiné aux « snobs de la Grande Allée ». Il reportera le paiement destiné à l’artiste Jordi Bonet, qui avait inscrit « Vous êtes pas écoeurés de mourir, bande de caves ? » sur sa fameuse murale. François Cloutier, autre ministre, fit jaser ; il demandait à son chauffeur de porter une redingote. Pourquoi Jean-Paul L’Allier n’a-t-il pas réalisé son « livre vert », le document que ses fonctionnaires ne voulaient pas écrire ? La grande histoire du ministère de la Culture du Québec ne peut se passer de la petite.

Le Québec, c’est d’abord une culture distincte. Ce qui paraît une évidence aujourd’hui devait d’abord être inscrit dans l’administration publique québécoise il y a 60 ans. Le 24 mars 1961, l’Assemblée nationale, encore « législative » à l’époque, adoptait le projet de loi créant le ministère de la Culture. L’ancien chef libéral Georges-Émile Lapalme en deviendra le premier responsable, quatre jours plus tard.

« Le moment est venu de concevoir politiquement l’État provincial du Québec comme un phénomène culturel », écrivait alors M. Lapalme. Sous sa gouverne, entre mars 1961 et septembre 1964, le nouveau ministère touchera à tous les domaines qui sont encore de nos jours des enjeux brûlants.

La langue d’abord, pierre angulaire de la culture : M. Lapalme souscrira à la création d’un Office de la langue française. Le patrimoine bâti : on créera un Bureau provincial d’urbanisme, « régulateur, en quelque sorte, de notre apparence extérieure », qui imposera des normes d’affichage tout en veillant à la préservation des bâtiments historiques. Le rayonnement aussi : Georges-Émile Lapalme, disciple d’André Malraux, sera l’instigateur de la Délégation générale du Québec à Paris, avec comme objectif secret de « reléguer dans l’ombre l’ambassade canadienne », lancera-t-il de son siège à l’Assemblée.

Avec une patience de moine, ancien sous-ministre de la Culture, ex-député libéral de Bourget, puis maire de Verdun, Claude Trudel vient de publier Une histoire du ministère de la Culture aux éditions Boréal. Recension exhaustive des évènements qui ont marqué les 60 années du ministère, le livre permet de retrouver, régime après régime, ministre après ministre, les réalisations comme les échecs qui ont marqué ce parcours.

Claude Trudel avait failli être nommé ministre de la Culture. Juste failli. Lors de la formation du cabinet de Robert Bourassa, élu député libéral de Bourget en juin en 1985, réélu aux élections générales de décembre, les observateurs prédisaient son entrée dans le Saint des Saints. Or, M. Trudel avait choisi d’appuyer Daniel Johnson, adversaire de Bourassa à la direction libérale deux ans plus tôt. La présidence de la commission parlementaire de la culture sera son prix de consolation.

En entrevue, la semaine dernière, M. Trudel observe que le ministère de la Culture « a connu le sort de tous les petits ministères ». À l’issue de son étude minutieuse, les citations et les notes de bas de page sont nombreuses, mais il a résisté à la tentation de passer un coup de fil aux anciens ministres.

« Quand j’ai décidé d’écrire ce livre, ma première décision a été de ne consulter personne, parce qu’ils auraient tous tenté de s’approprier des choses ! »

— Claude Trudel

S’il était nommé demain matin comme ministre de la Culture ? M. Trudel réfléchit un moment. « À 79 ans, j’ai perdu ces ambitions, blague-t-il. J’essaierais de m’imposer davantage que la ministre actuelle pour harmoniser la politique culturelle gouvernementale. Faire en sorte que chaque ministère s’implique dans les réalisations culturelles du gouvernement. » Aussi, une condition sine qua non : « Exiger d’être nommé pour tout un mandat. La moyenne des ministres à ce poste est d’un peu plus de deux ans, ceux qui ont fait trois ou quatre ans ont tous réalisé des choses durables », souligne-t-il.

Sous Philippe Couillard, pas moins de trois ministres ont défilé en quatre ans. Dans son premier passage au pouvoir (1970-1976), Bourassa avait, lui, nommé cinq ministres en six ans à la Culture. « C’est sûr que le sang neuf est important, mais dans certains ministères, cela prend un peu de stabilité », tranche M. Trudel.

PLQ-PQ : match nul

« Je le dis, et je le crois fermement. Sur 60 ans, c’est un match nul entre le PQ et le PLQ pour l’avancement des politiques culturelles », observe-t-il.

Le Parti libéral a eu davantage de ministres parce qu’il aura été au pouvoir plus longtemps, 34 ans sur les 60 années d’existence du ministère, mais « les Denis Vaugeois, Louise Beaudoin et Agnès Maltais ont fait des choses drôlement importantes », précise-t-il.

Au Québec, le ministère des Affaires culturelles ou de la Culture représentait une avancée certaine sur les autres provinces.

« Cela a été le premier ministère de la Culture pour une province. On avait l’exemple du ministère français de la Culture, dirigé par André Malraux, qui avait beaucoup impressionné M. Lapalme. »

— Claude Trudel

À Ottawa, il y avait seulement le Conseil des arts du Canada ; un petit organisme avait les mêmes objectifs pour la Ville de Montréal.

« Lapalme l’avait conçu comme un outil d’émancipation pour le peuple québécois », observe M. Trudel. Il avait mis la structure en place ; homme aussi cultivé qu’irascible, il s’était mis à dos bien des collègues, sa démission devenait prévisible. « Mais, souligne M. Trudel, c’est lui qui avait tout inventé. S’il n’avait pas été là… » Dans sa lettre de démission, Georges-Émile Lapalme expliquera être fatigué de devoir s’expliquer devant « un fonctionnaire ignare ».

Autant de ministres, autant de chapitres. Trudel relèvera surtout les bons coups des titulaires. Pierre Laporte et Jean-Paul L’Allier n’ont guère eu de temps, mais ont laissé des documents importants. Lise Bacon fera faire un bond de géant aux artistes en leur reconnaissant un statut, Liza Frulla mettra en place une nouvelle structure, créant le Conseil des arts et des lettres et la SODEC, qui a résisté à l’épreuve du temps. Pour le PQ, Denis Vaugeois, pragmatique, mettra au monde le réseau des bibliothèques publiques au Québec. Louise Beaudoin aura une politique de diffusion des arts, de la lecture et du livre. Surtout, elle mènera à bien le projet de Grande Bibliothèque à Montréal.

Pour Trudel, un bon ministre est celui ou celle qui fait avancer les choses, et qui laisse une marque durable, pour ne pas dire un legs, de son passage au ministère. Pas question pour lui, toutefois, de dresser « un palmarès ou un tableau d’honneur » ; « sauf de rares exceptions, le Québec a connu de bons ministres de la Culture ».

Plus près de nous, la péquiste Agnès Maltais a redonné aux musées leur place de « formidable outil de développement éducatif, social, culturel et économique ». La libérale Line Beauchamp bataillera ferme pour la reconnaissance de la « diversité culturelle » par l’UNESCO en octobre 2005.

Le sort du ministère de la Culture est souvent lié à la relation du titulaire avec le premier ministre. Robert Bourassa avait nommé une alliée indéfectible, Lise Bacon, à ce poste. Il ne connaissait guère Liza Frulla, mais elle était appuyée sans réserve par le chef de cabinet, Mario Bertrand. Louise Beaudoin était bien connue de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard. En revanche, Louis O’Neill n’avait pas d’atomes crochus avec René Lévesque, pas plus que Rita Dionne-Marsolais avec Jacques Parizeau. Leurs mandats n’ont pas duré longtemps.

Aussi, la préoccupation des premiers ministres pour la culture a beaucoup fluctué. Jean Lesage avait déposé le projet de loi créant le Ministère, mais ne s’y intéressait guère. Robert Bourassa et Jean Charest étaient plutôt indifférents, mais leurs femmes, Andrée Simard et Michèle Dionne, étaient très sensibles à ces enjeux. Jacques Parizeau était, lui, un passionné de culture ; sa première femme, Alice, était auteure à succès – il occupera lui-même le poste de responsable de la Culture, de janvier à août 1995. Lucien Bouchard aussi, immense lecteur et amateur de musique. Pauline Marois lit beaucoup, comme Philippe Couillard, féru d’histoire.

Quatre ministres qui ont changé la donne

Depuis sa création au printemps 1961, 27 personnes ont dirigé le ministère de la Culture du Québec. Trois d’entre elles venaient directement du milieu des arts, il y a eu cinq avocats, autant de professeurs d’université. Des journalistes, des spécialistes en communications et même un médecin. « La question de savoir s’il est nécessaire ou préférable d’être issu du milieu pour faire un bon ministre de la Culture est un faux débat », affirme Claude Trudel dans sa récente histoire du Ministère.

Des exemples : pour Denis Vaugeois et Louise Beaudoin, la trajectoire au ministère de la Culture paraissait tracée d’avance. Il en était autrement pour Lise Bacon et Liza Frulla, venues d’horizons plus éloignés de ces enjeux. Mais des bibliothèques publiques à la Grande Bibliothèque, du statut de l’artiste à une nouvelle structure des interventions de l’État, tous ont fait une contribution durable à la culture québécoise. Entretiens avec quatre anciens ministres.

Denis Vaugeois : l’homme qui plantait des bibliothèques

Universitaire, il est bardé de diplômes. Il a longtemps été mandarin dans l’administration publique, puis l’historien s’est fait éditeur. Mais qu’on ne s’y trompe pas : Denis Vaugeois a avant tout été un homme d’action, un ministre de choc pour la Culture, le poste qu’il a occupé de février 1978 à avril 1981. Beaucoup de ses prédécesseurs avaient publié des politiques, livres blancs, livres verts. « J’ai dit en arrivant : je n’écrirai pas un livre de plus », dit Vaugeois, un historien qui a tout de même publié une cinquantaine d’ouvrages !

Son héritage ? Un réseau important de bibliothèques publiques. En cinq ans, le nombre de bibliothèques publiques au Québec est passé de 121 à 849, grâce à l’ouverture sur l’ensemble du territoire de bibliothèques centrales de prêt, « qui ont fait des petits un peu partout ». Les budgets sont passés de 8 à 20 millions de 1978 à 1985. « [Ce “plan Vaugeois”] justifie à mes yeux les neuf années que j’ai consacrées à la politique », résume Vaugeois, à 85 ans.

« On ne se rend pas compte : à Montréal, il n’y avait qu’une bibliothèque publique, rue Sherbrooke. À Québec, il n’y en avait pas du tout. »

— Denis Vaugeois

Ancien haut fonctionnaire, il connaissait les dédales du financement fédéral pour les infrastructures municipales. « J’ai dit à Parizeau : “Je sais où est l’argent ! Une bibliothèque… c’est un équipement municipal !” », relate-t-il dans une entrevue menée la semaine dernière.

« C’est dans ma nature de trouver de l’argent », lance-t-il. Quand Québec a lancé le programme Ose, il a attaché le grelot et, en deux semaines, a pondu un volet culturel pour ce programme de création d’emplois. Depuis longtemps, Québec avait décrété que 1 % du coût des édifices devait être consacré à des œuvres artistiques. Mais c’était réservé aux édifices relevant des Travaux publics. Vaugeois a fait en sorte que tous les bâtiments, des écoles aux hôpitaux, soient soumis à la règle. Il annoncera aussi la création du Musée de la civilisation à Québec.

Le ministre de la Culture, « ce n’est généralement pas très important. C’est un peu le jouet du Conseil du trésor ». « J’ai dit à René Lévesque : “Ils ne m’auront pas ! Ils ne me feront pas le coup qu’ils ont fait à [Georges-Émile] Lapalme.” » Pour Lévesque, évoquer Lapalme, c’était magique. Il l’avait toujours respecté. C’est à ce moment que j’ai été nommé membre, puis vice-président du Conseil du trésor. »

Lise Bacon : un statut pour les artistes

Une réalisation surtout illustre le passage de Lise Bacon à la Culture : la reconnaissance du statut de l’artiste. Elle aura été l’une des rares ministres de la Culture à rester en poste durant tout un mandat, de décembre 1985 à octobre 1989.

En entrevue, la semaine dernière, Mme Bacon, à 87 ans, se souvient avec précision du débat qui avait précédé cette avancée, « une des lois importantes du mandat de M. Bourassa », tranche Claude Trudel dans son histoire récente du ministère de la Culture.

« C’était une première dans le monde ! Il s’agissait de permettre aux artistes de la scène, du disque et du cinéma de négocier leurs conditions de travail par l’intermédiaire de l’Union des artistes. Ils ne seraient plus soumis à l’arbitraire d’un employeur pour le niveau de leur rémunération. »

— Lise Bacon

« Cela ne s’était jamais fait. Serge Turgeon, président de l’UDA, insistait pour que les artistes soient protégés quand ils négociaient », se souvient Mme Bacon. « Cela a mis fin à une forme d’exploitation entre les artistes et les producteurs. Ils n’étaient plus à leur merci » avec la loi adoptée en 1987, rappelle Mme Bacon. Les fonctionnaires avaient leurs inquiétudes. « Mais j’avais mis mon siège en jeu pour l’avoir », confie la femme forte du gouvernement Bourassa. « Quand on est ministre de la Culture, il faut être ami avec le premier ministre et le ministre des Finances », blague-t-elle.

La loi sur le statut de l’artiste conférait aux artistes un statut juridique, tant sur le plan fiscal que sur celui des relations de travail. À une conférence à Moscou par la suite, Serge Turgeon a pu constater que le Québec avait innové ; « d’autres pays l’ont fait par la suite ». « La culture donne une âme au gouvernement. Il faut avoir soin de nos artistes, leur donner des possibilités de survie, surtout cette année », insiste Mme Bacon. Elle est aussi parvenue à une entente avec les majors, les distributeurs américains de films : ils devaient offrir une copie doublée en français moins de 60 jours après le lancement de la version originale.

Liza Frulla : une réforme structurante

La ministre Frulla a déposé sa politique culturelle en 1992. La politique donnait le plan d’action qui avait fait défaut aux livres verts puis blancs déposés par les prédécesseurs, Jean-Paul L’Allier et Camille Laurin. On proposait une cinquantaine de mesures tangibles, avec suffisamment d’oxygène : 57 millions d’argent frais. Principale conséquence, la mise sur pied plus tard du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) et de la Société de développement des entreprises culturelles, la SODEC, constituée sur les fondations d’un organisme existant. Le CALQ, surtout, associe le milieu artistique aux décisions qui le concernent et assure la neutralité essentielle des pouvoirs politiques. Ces décisions étaient souvent colorées politiquement auparavant.

« Cela a permis de restructurer l’attribution des contrats par les pairs. Cette politique a été respectée par tous les autres ministres par la suite. »

— Liza Frulla

Pour les gouvernements, « la culture a toujours fait un peu peur. Les artistes, quand ils prennent le micro, sont meilleurs que n’importe quel politicien. M. Bourassa le savait bien », rappelle Mme Frulla, jointe la semaine dernière. Elle a pesé lourd dans la décision de Québec d’exempter le livre de la taxe de vente. Le vétéran Gérard D. Lévesque s’y opposait, et Mme Frulla a animé les militants qui, en conseil général, ont forcé la main au ministre des Finances.

Des regrets ? C’est sous son règne que le Québec a perdu l’autorité en matière de téléphonie. « Les compagnies de téléphone voulaient aller avec Ottawa, c’était inévitable ! », rappelle Mme Frulla. Autre déconvenue, le gouvernement Bourassa a accordé, contre l’avis de sa ministre de la Culture, une subvention de 5 millions au projet du Groupe Rozon, pour un Musée… pour rire, fermé au début de 1994. Au Trésor, Daniel Johnson avait cautionné le projet. « On avait prévenu le gouvernement que cela ne pouvait pas marcher. C’était appuyé sur une prévision irréaliste de 400 000 visiteurs par année », se souvient Mme Frulla. Montréal s’était engagé pour 2,5 millions, Ottawa, 5,5 millions.

Louise Beaudoin : la Grande Bibliothèque

Sous Jacques Parizeau, puis sous Lucien Bouchard, Louise Beaudoin a été responsable de la Culture d’août 1995 à décembre 1998. La réalisation de la Grande Bibliothèque, à Montréal, reste celle dont elle est la plus fière, dans le ministère qu’elle a « le mieux aimé ». Lucien Bouchard avait lancé l’idée, « il l’avait dans ses cartons ». Louise Beaudoin avait lancé une politique sur la lecture et le livre, « Le temps de lire ; un art de vivre ». « On multipliait les sommets sectoriels à l’époque, c’était le premier rendez-vous sur la culture, la Grande Bibliothèque en devenait la conclusion normale », résume-t-elle.

Avec le Centre Beaubourg de Paris en tête, on lance le projet « nécessaire pour que tous les Québécois aient accès à une collection universelle couvrant tous les champs de connaissances », a-t-elle dit à l’Assemblée nationale. Un autre épisode : Beaudoin a rudement négocié pour que Microsoft offre des versions françaises de ses jeux vidéo, sans attendre la version faite pour la France. Selon elle, c’est une bonne chose que le titulaire de la Culture soit aussi responsable du dossier linguistique.

« Il y a un lien extrêmement étroit entre la culture québécoise et notre vaisseau amiral de la diplomatie culturelle québécoise, il faut qu’elle soit en français. »

— Louise Beaudoin

Le ministre de la Culture est vu souvent comme un poids plume dans le Conseil des ministres, constate-t-elle. « Même quand le premier ministre dit que la culture est sa priorité absolue, dans les faits, quand il compose son Conseil des ministres, la Culture arrive bien après les ministères de l’Économie, des Finances, de la Santé, de l’Éducation ». « Il ne faut jamais oublier que la Culture, c’est 1 % du budget du gouvernement ; je disais souvent aux réunions que la petite monnaie du ministre de la Santé pourrait financer mes projets ! », blague Louise Beaudoin. Cette fois, comme Lise Bacon, elle estime que le titulaire de la Culture doit exercer un rapport de forces ; ici, l’appui du premier ministre et du titulaire des Finances est essentiel.

Un regret ? Elle était à la barre quand Télé-Québec a commencé à péricliter, faute de budget. « On l’a un peu échappé. »

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