Chambre des représentants

Nouvelle motion pour exclure le républicain George Santos

Une nouvelle motion a été déposée vendredi à la Chambre des représentants américaine visant à exclure un élu républicain de l’État de New York, George Santos, qui s’est illustré par ses mensonges en série et des actes de corruption présumée.

Au lendemain de la publication du rapport de la commission d’éthique de la Chambre à majorité républicaine concluant que le comportement de George Santos avait « gravement discrédité » l’institution, le président de cette commission, Michael Guest, a déposé une nouvelle motion pour son exclusion.

« Compte tenu de ses violations flagrantes [des lois et règlements], le représentant George Santos est indigne de servir comme membre de la Chambre des représentants des États-Unis », affirme M. Guest dans cette résolution qui pourrait être mise aux voix à la fin du mois, après les congés de la fête de l’Action de grâce.

Le 1er novembre, une majorité simple de la Chambre a voté contre l’exclusion, qui requiert une majorité des deux tiers des représentants présents.

Mais depuis la publication du rapport, de nombreux élus qui avaient voté contre se sont dits prêts à apporter leur suffrage à l’exclusion de leur collègue.

George Santos, inculpé au niveau fédéral pour avoir escroqué ses donateurs et accusé de blanchiment et de fraude électronique, a plaidé non coupable. Il a néanmoins reconnu avoir menti aux électeurs en inventant des pans entiers de sa vie, allant d’un diplôme universitaire à des expériences professionnelles dans des grandes banques américaines.

« Calomnie politisée »

« Le comportement du représentant Santos est indigne de sa fonction et a gravement discrédité la Chambre », affirme dans son rapport le groupe d’enquête formé en février par la commission d’éthique.

Il a « cherché à exploiter frauduleusement chaque aspect de sa candidature pour son profit financier personnel » et a « constamment menti à ses électeurs, ses donateurs et son équipe sur son passé et son expérience », selon le rapport.

En conséquence, la commission d’éthique exhorte tous ses collègues à « prendre toute mesure qu’ils jugent adéquate et nécessaire pour accomplir le mandat constitutionnel de la Chambre lui imposant de réguler le comportement de ses membres », sans en recommander une en particulier.

Elle indique qu’elle transmet au département de la Justice ses conclusions sur les faits pour lesquels George Santos n’est pas poursuivi pénalement.

L’intéressé a qualifié jeudi ce rapport de « calomnie politisée », mais a indiqué qu’il ne se représenterait pas en 2024.

Le dernier élu de la Chambre des représentants exclu par ses pairs était le démocrate de l’Ohio James Traficant, évincé en 2002 sur la base de dix chefs d’accusation, dont celui de corruption.

Sommet de l’APEC

Biden parle d’immigration avec López Obrador au Sommet de l’APEC, la Chine en arrière-plan

Joe Biden a rencontré vendredi à San Francisco son homologue mexicain Andrés Manuel López Obrador pour parler d’immigration, en marge d’un sommet des pays du pourtour pacifique qui a acté les lignes de fracture géopolitiques du moment, de l’Ukraine à la bande de Gaza. Le président américain a assuré, au dernier jour de la réunion des dirigeants de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC), qu’il ne pouvait avoir de « meilleur partenaire » que le Mexique. Joe Biden a remercié son homologue de l’aider à « relever le défi » de la crise migratoire à la frontière des deux pays, en reconnaissant : « Je sais que ce n’est pas facile. » Il a aussi évoqué le travail des deux pays contre le trafic de fentanyl, puissant opiacé de synthèse à l’origine de dizaines de milliers de surdoses chaque année aux États-Unis. Le président mexicain a qualifié la relation entre les deux pays d’« excellente ». L’entretien est organisé au lendemain d’une rencontre entre « AMLO », surnom du président mexicain, et son homologue chinois Xi Jinping, manifestant la concurrence intense que se livrent Washington et Pékin jusqu’aux portes de l’Amérique.

— Agence France-Presse

Des universités américaines visées par des enquêtes pour antisémitisme ou islamophobie

Le département de l’Éducation a ouvert plusieurs enquêtes pour antisémitisme ou islamophobie au sein de très prestigieuses universités, dont les campus sont vivement secoués par les réactions à la guerre au Proche-Orient. Les universités Columbia, Cornell et de Pennsylvanie – trois établissements d’élite de la côte est américaine – sont notamment concernées, a annoncé le département dans un communiqué jeudi. Sept établissements, dont un groupe scolaire du Kansas, sont visées au total dans ce qui constitue la première vague d’enquête de ce type menée par Washington depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas. Cinq enquêtes concernent des accusations de « harcèlement antisémite » et deux de « harcèlement islamophobe », précise le département. Le secrétaire de l’Éducation, Miguel Cardona, souligne dans un communiqué que les établissements « doivent agir afin d’assurer des environnements éducatifs sûrs et inclusifs, où chacun est libre d’apprendre », et où les étudiants « sont protégés de la haine et des discriminations. »

— Agence France-Presse

Complot postélectoral en Géorgie

La procureure propose le 5 août 2024 pour l’ouverture du procès de Trump

La procureure Fani Willis, qui instruit le dossier contre Donald Trump en Géorgie, a proposé vendredi que le procès de l’ex-président américain et ses 14 coprévenus s’ouvre le 5 août 2024 pour manipulations illicites visant à inverser les résultats de l’élection de 2020. Quatre des 19 prévenus initialement visés par l’acte d’accusation délivré le 14 août, en vertu notamment d’une loi de Géorgie sur la criminalité en bande organisée utilisée par la procureure, ont déjà plaidé coupable. Ils ont été condamnés à des peines réduites, sans prison ferme, en échange de leur témoignage au futur procès des autres accusés. Mme Willis fait valoir que la date du 5 août permettrait d’éviter un chevauchement avec les procès fédéraux de Donald Trump, à Washington pour des faits connexes, et en Floride, où il est accusé de négligence dans la gestion de documents confidentiels après son départ de la Maison-Blanche, prévus respectivement à partir du 4 mars et du 20 mai 2024. — Agence France-Presse

Alabama et Texas

Deux condamnés à mort exécutés

Deux condamnés à mort ont été exécutés jeudi en Alabama et au Texas, dans le sud des États-Unis, portant à 23 le nombre d’exécutions dans le pays cette année. Dans l’Alabama, Casey McWhorter, 49 ans, a été exécuté pour le meurtre du père d’un de ses amis, alors qu’il avait tout juste 18 ans. McWhorter a été déclaré mort jeudi à 18 h 56 heure locale, selon les autorités de l’État. Au Texas, David Renteria, 53 ans, a été exécuté pour l’enlèvement et le meurtre d’une enfant de 5 ans en 2001. Sa mort a été prononcée jeudi à 19 h 11 locales, selon un communiqué des autorités texanes. Ces deux décès portent à 23 le nombre d’exécutions qui ont eu lieu aux États-Unis en 2023, toutes réalisées par injection létale, dans cinq États américains. Le Texas est l’État qui exécute le plus, avec huit exécutions cette année, devant l’Alabama qui a mis à mort deux condamnés.

— Agence France-Presse

L’ex-première dame Rosalynn Carter rejoint son mari en soins palliatifs

L’ancienne première dame des États-Unis Rosalynn Carter, 96 ans, recevra désormais des soins palliatifs à domicile, au côté de son mari également en fin de vie, a annoncé vendredi le Carter Center. L’ex-première dame « et le président Carter passent du temps ensemble et avec leur famille. La famille Carter continue de demander le respect de sa vie privée et est reconnaissante pour tous les témoignages d’amour et de soutien reçus », a précisé la fondation gérant l’image et l’héritage de Jimmy Carter. L’ancien président et Prix Nobel de la paix, âgé de 99 ans, est traité en soins palliatifs depuis février dans la maison du couple à Plains, dans l’État de Géorgie. Ayant été à la Maison-Blanche de 1977 à 1981, pour un seul mandat, il est le président américain le plus âgé encore en vie. Jimmy et Rosalynn Carter se sont mariés en 1946.

— Agence France-Presse

Washington approuve la vente de 400 missiles de croisière Tomahawk au Japon

Les États-Unis ont approuvé vendredi la vente de 400 missiles de croisière Tomahawk au Japon, qui cherche à renforcer ses capacités de défense malgré une reprise du dialogue avec leur grand rival commun, la Chine. La vente, pour un montant total de 2,35 milliards de dollars, comprend deux types de ce missile à la portée de 1600 kilomètres. Cette transaction doit permettre « de soutenir la sécurité d’un allié majeur qui est une force de stabilité politique et de progrès économique dans la région indo-pacifique », a déclaré le département d’État dans le communiqué annonçant la vente. Elle doit aussi « améliorer la capacité du Japon à répondre aux menaces actuelles et futures en livrant des missiles sol-sol conventionnels de longue portée », a-t-il ajouté. Le Japon est inquiet de la puissance militaire chinoise grandissante et de ses exercices près de Taïwan, mais également de la Corée du Nord et de ses tests de missiles balistiques.

— Agence France-Presse

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