Des plans pour le week-end

Quoi voir, quoi faire ce week-end ? Voici les suggestions culturelles de nos journalistes.

Résidences en écriture humoristique

Juste pour rire et Duceppe font équipe

Le Théâtre Duceppe et le Groupe Juste pour rire offriront des résidences en écriture humoristique dans le but de créer des pièces qu’ils coproduiront et que Juste pour rire diffusera ici et à l’étranger, a appris La Presse.

Les codirecteurs artistiques chez Duceppe, David Laurin et Jean-Simon Traversy, offrent des résidences d’écriture depuis qu’ils ont pris la barre du théâtre de la Place des Arts en 2017. Mais ils se sont rendu compte que les bonnes comédies québécoises ne sont pas faciles à trouver.

Showtime, actuellement à l’affiche, a été écrite à la suite d’une demande de Duceppe au Projet Bocal. « On en veut plus, notre public en veut plus, nous dit David Laurin, mais on sent que les auteurs sont freinés dans leur élan, soit parce que les comédies ont mauvaise presse, soit parce que les subventionneurs sont plus réticents à les financer. »

Mama, de Nathalie Doummar, présentée en septembre dernier, découle aussi d’une résidence d’écriture. Ce sera d’ailleurs la première pièce à bénéficier du partenariat avec Juste pour rire, qui la diffusera l’été prochain, chez Duceppe, et qui tentera de la présenter dans le circuit des festivals.

Juste pour rire, qui produit des comédies ou comédies musicales, achète la plupart du temps des licences de productions existantes – qui ont fait leurs preuves. Le groupe souhaite maintenant prendre le risque de produire des créations québécoises, qu’il pourra ensuite exporter.

« Mama est une pièce universelle, c’est du pur génie, dit Patrick Rozon, directeur des contenus francophones à Juste pour rire. On veut proposer des créations comme celle-là sur le marché international. Le talent québécois est incroyable et on a un bon réseau de promoteurs, de producteurs, d’agents d’artistes. Donc le timing est bon. »

Juste pour rire a déjà entamé des démarches pour présenter la pièce en Europe et aux États-Unis, dans un premier temps.

En clair, chaque année, Juste pour rire et Duceppe feront un appel de candidatures et choisiront un auteur pour faire une résidence en écriture humoristique. Tout l’aspect écriture et direction artistique sera assuré par Duceppe, tandis que Juste pour rire s’occupera de la promotion et de la diffusion de la pièce qui sera créée.

Le partenariat entre Juste pour rire et Duceppe permettra également de partager certaines « façons de faire ». « Par exemple, en humour, il y a des périodes de rodage durant lesquelles les artistes peaufinent leur travail, explique David Laurin. Rien ne nous empêche, au théâtre, de faire appel à une centaine de nos abonnés et de leur présenter notre pièce “en rodage”, puis de faire des ajustements avant la diffusion. On l’a fait avec Gaz Bar Blues, qui ouvrira la saison d’hiver, et ç’a été très utile, parce qu’on veut que ça marche ! »

Étoile pour Juste pour rire

Par ailleurs, Juste pour rire aura son étoile sur la Canada’s Walk of Fame à Toronto, l’allée qui rend hommage aux Canadiens dans divers domaines – pas seulement dans celui des arts comme à Hollywood – pour leur impact positif sur la culture et la société canadiennes.

Le Groupe Juste pour rire est le premier festival à y être admis et seulement la deuxième entreprise québécoise à être intronisée par l’organisme canadien après le Cirque du Soleil (en 2002).

Un peu plus de 25 personnalités québécoises ont leur étoile à Toronto – de Céline Dion à Robert Lepage, en passant par Maurice Richard, Denys Arcand, Leonard Cohen, Jacques Villeneuve, Pierre Cossette, Jean Paul Riopelle, Ginette Reno et Louise Arbour, entre autres.

L’étoile – qui sera coulée dans le béton au printemps – sera dévoilée samedi lors d’un gala, en même temps que celles des trois autres candidats honorés cette année : la femme d’affaires et philanthrope Heather Reisman, la chanteuse R&B Deborah Cox et le regretté joueur de hockey et de football Lionel Conacher.

« Ça confirme le rôle d’influence que joue le Festival Juste pour rire dans le secteur du divertissement, mais aussi le rôle d’épicentre du festival de Montréal, qui nous a permis de rayonner au Canada, à Toronto et à Vancouver notamment, mais aussi ailleurs dans le monde, a réagi Charles Décarie, PDG de Juste pour rire, qui sera présent en compagnie du président de Just for Laughs, Bruce Hills. De plus en plus d’organismes veulent s’associer à nous. »

Arts visuels

Lisette Lemieux

Le Centre d’art Jacques-et-Michel-Auger, à Victoriaville, présente jusqu’au 10 décembre l’exposition Tramer le monde, de Lisette Lemieux, dans un commissariat d’Émilie Granjon. L’installation de cette artiste – née à Victoriaville et qui célèbre cette année ses 50 ans de pratique – rend hommage au fait main de la sculpture traditionnelle et au travail de tissage.

— Éric Clément, La Presse

Musique

Un gars « pas du tout ordinaire » à Wilfrid-Pelletier

Robert Charlebois est de retour à la salle Wilfrid-Pelletier pour trois soirs, les 1er, 2 et 3 décembre, avec son concert Robert en CharleboisScope. Selon notre journaliste Josée Lapointe, qui a en a vu une représentation en juin 2019, l'auteur-compositeur-interprète en met « plein les yeux, plein les oreilles, plein le cœur, plein les tripes » dans ce spectacle où il ne lésine pas sur les moyens.

— La Presse

Musique

Le concert de Noël des Petits Violons

Pour un concert de Noël pas comme les autres, celui des Petits Violons est certainement un classique. Dirigés par Marie-Claire Cousineau, les jeunes musiciens en formation interprètent des pièces de Bach, Bartók et Fiorillo, mais aussi bien sûr des reels et des classiques de Noël arrangés par le fondateur Jean Cousineau. Sur scène, Les Petits Violons sont accompagnés par un ensemble de musiciens professionnels (Orchestre métropolitain, I Musici), et accueilleront un invité spécial, le gigueur et percussionniste Olivier Arseneault. Que dire de plus, sinon que c’est gratuit !

— Josée Lapointe, La Presse

Cinéma

The Fabelmans

Selon le journaliste Marc-André Lussier, « Steven Spielberg nous offre un film très riche, très émouvant (mention à Michelle Williams, formidable dans le rôle de la mère), truffé de clins d’œil, duquel transpire dans chaque plan un amour du cinéma indéfectible. Et inaltérable. » The Fabelmans représente une véritable leçon de cinéma.

 La Presse

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