Météo

Une tempête de neige attendue ce vendredi soir

Une tempête de neige va s’abattre sur plusieurs régions du Québec à partir de ce vendredi soir, annonce Environnement Canada. Par endroits, on attend jusqu’à 20 cm de neige.

« Une dépression provenant des Grands Lacs se retrouvera sur l’est du Québec et laissera une accumulation possible de 10 à 20 cm », a indiqué Environnement Canada, dans un bulletin météorologique spécial. Les précipitations commenceront ce vendredi soir et se poursuivront jusqu’à samedi.

Les régions touchées sont l’Estrie, Charlevoix, la Beauce, le Bas-Saint-Laurent, la Côte-Nord ainsi que le Saguenay. « On a un corridor qui part de la région de la Manicouagan et qui va jusqu’en Estrie », explique Mariane Peltier-Champigny, météorologue chez Environnement Canada. En région montagneuse, les accumulations pourraient atteindre 25 cm.

« Régime hivernal »

Mis à part les routes, la neige devrait rester dans de nombreux endroits, précise Mariane Peltier-Champigny. À compter de samedi, « les températures diminuent et on tombe dans un régime hivernal », ajoute-t-elle.

« Les vents forts combinés à la neige fraîchement tombée pourraient occasionner des conditions de poudrerie réduisant la visibilité samedi », prévient Environnement Canada.

Dans le Grand Montréal, la pluie se changera en neige ce vendredi après-midi, avec une accumulation de 2 cm par endroits. En raison d’un « autre système qui remonte du sud », de la pluie est attendue en Gaspésie, explique Mme Peltier-Champigny.

Neurologie

Il élucide un mystère de la COVID-19

Au début de la pandémie, Ayman ElAli a été surpris de constater que la COVID-19 créait souvent des problèmes neurologiques. Le biologiste de l’Université Laval, qui est spécialiste des accidents vasculo-cérébraux (AVC), vient d’élucider l’un des mécanismes de ces atteintes cognitives dues au SARS-CoV-2, le coronavirus responsable de la COVID-19.

« La protéine S du SARS-CoV-2 induit un changement radical dans les cellules fonctionnelles des vaisseaux sanguins du cerveau, qui protègent ces vaisseaux », explique M. ElAli, qui est l’auteur principal d’une étude publiée cette semaine dans la revue Neurobiology of Disease. « Il y a une inflammation de ces cellules et elles deviennent dysfonctionnelles. »

La protéine S est le fameux « spicule » (spike) qui permet au coronavirus d’infecter les cellules humaines. Elle a des affinités avec les cellules du poumon, mais aussi de la cavité nasale, qui communique avec le cerveau. C’est cette protéine S qui est visée par les vaccins actuels.

Les cellules fonctionnelles affectées par la protéine S, appelées « péricytes », entourent les vaisseaux sanguins. Elles régulent le débit dans ces vaisseaux et modulent la réponse inflammatoire. Elles sont aussi susceptibles d’être attaquées par la protéine S.

La découverte permet d’envisager des traitements localisés qui empêcheraient le SARS-CoV-2 de se lier aux cellules de la cavité nasale, pour protéger le cerveau.

« On a des inhibiteurs des cellules humaines visées par le coronavirus, qu’on pourrait utiliser de manière localisée », dit M. ElAli.

Modèle animal

Les problèmes neurologiques vasculaires sur lesquels se penchent le biologiste et son équipe de Québec ne sont qu’une des causes des effets cognitifs de la COVID-19.

Et l’effet de la protéine S sur les vaisseaux sanguins du cerveau n’explique probablement pas tous les effets neurologiques vasculaires de la COVID-19, prévient-il. Ces troubles neurologiques vasculaires incluent les problèmes de mémoire, la confusion et, dans des cas plus rares, des AVC.

Quelle est la prochaine étape ? « Nous avons travaillé sur des cellules humaines en éprouvette, dit M. ElAli. Il faut maintenant avoir un modèle animal pour reproduire nos résultats. Et seulement après, on pourra penser à essayer des traitements. »

Les atteintes cognitives en chiffres

De 43 % à 67 % des patients hospitalisés pour la COVID-19 ont des atteintes cognitives temporaires.

Source : Frontiers in Psychiatry

Pointe-aux-Trembles

Montréal veut faire fermer une maison de chambres clandestine

La Ville de Montréal veut faire fermer une vaste maison de chambres clandestine ayant abrité une résidence pour aînés évacuée en pleine pandémie de COVID-19, selon une procédure judiciaire.

L’ex-Manoir Bellerive, rue Notre-Dame Est, à Pointe-aux-Trembles, accueille depuis 15 mois une « clientèle difficile et hétéroclite » qui a forcé la police et le milieu communautaire à intervenir « des centaines » de fois, selon la Ville. Les voisins se plaignent de vacarme nocturne, de bagarres et de vagabondage.

Le grand bâtiment de 122 chambres, sur le bord du Saint-Laurent, abrite actuellement une soixantaine de résidants, selon la Ville, qui les décrit comme « vivant manifestement dans un état de détresse matérielle ou intellectuelle ».

Or, le zonage du bâtiment situé au 14 536, rue Notre-Dame Est permet exclusivement l’exploitation d’une résidence pour aînés.

Montréal demande donc à la Cour supérieure de déclarer que la maison de chambres est illégale. Comme l’hiver arrive à grands pas, la procédure propose d’autoriser les résidants actuels à demeurer sur place, mais d’interdire toute nouvelle arrivée. À terme, la municipalité veut que la maison de chambres ferme complètement.

« Depuis le début de l’opération dérogatoire de cet immeuble, et en raison de la clientèle difficile qui le fréquente, le nombre de plaintes de nuisance provenant du voisinage a explosé », écrit l’avocat de la Ville dans sa requête. « Une cellule de crise a été mise en place. »

Résidence évacuée

Selon la Ville, la « clientèle [de la maison de chambres] semble référée par le CIUSSS [de l’Est-de-l’Île-de-Montréal] ». L’établissement est donc mis en cause dans le processus judiciaire.

C’est ce même CIUSSS qui avait forcé la fermeture et l’évacuation du bâtiment alors qu’il était exploité comme résidence pour aînés, sous le nom de Manoir Bellerive, l’an dernier. Avant 2020, la résidence avait été visée par au moins trois rapports faisant état de négligence et d’inquiétudes pour la sécurité des résidants. Les autorités de la santé avaient cessé d’y envoyer des aînés, mais une vingtaine de personnes habitaient toujours sur place en avril 2020.

Ce mois-là, 70 % du personnel avait subitement quitté les lieux après qu’un aîné eut été déclaré positif à la COVID-19. Le propriétaire avait appelé le CIUSSS à l’aide. « Il mentionnait qu’il n’était plus capable de donner des soins. Il avait peur pour la sécurité de la clientèle », relatait Claude Riendeau, directeur du soutien à l’autonomie des personnes âgées du CIUSSS, dans les pages de La Presse, le même mois.

L’édifice appartient à une société à numéro enregistrée au nom de Guoji Shan et Tong Li, qui l’exploitaient déjà comme résidence pour aînés. La Presse a tenté de les joindre jeudi après-midi. L’homme qui a répondu au téléphone sans se nommer a indiqué qu’un avocat allait réagir au nom de l’entreprise. Il n’a pas voulu préciser le nom de l’avocat. La Presse n’avait pas reçu de réaction au moment de publier ce texte.

— Avec la collaboration de Vincent Larouche, de Gabrielle Duchaine et d’Ariane Lacoursière, La Presse

Départs des travailleurs étrangers

Les conditions de travail n’expliquent pas tout, dit l’UPA

Les conditions de travail dans les fermes du Québec n’expliquent pas les départs des travailleurs temporaires, estime le président général de l’Union des producteurs agricoles (UPA) du Québec.

« Ce sont les conditions de vie au Guatemala qui sont à l’origine des tentatives pour aller aux États-Unis [des travailleurs étrangers temporaires] », affirme Marcel Groleau, président général de l’UPA. En entrevue avec La Presse, il a réagi à l’article publié mardi qui indiquait qu’un nombre record de travailleurs étrangers temporaires avaient tenté de se rendre aux États-Unis de façon irrégulière cette année.

Les conditions de travail dans certaines fermes, le haut niveau d’endettement des travailleurs guatémaltèques, les permis de travail fermés et un réseau de recruteurs de plus en plus organisé sont des facteurs qui expliquent ce phénomène, avaient précisé dans cet article plusieurs experts dont le Réseau d’aide aux travailleuses et travailleurs migrants agricoles du Québec (RATTMAQ).

Des employeurs respectueux, selon l’UPA

Une grande majorité des employeurs du secteur agricole respectent leurs travailleurs, tient à préciser le président de l’UPA. « Il y a plusieurs belles relations entre les familles agricoles du Québec et les travailleurs. J’en connais même qui vont au Mexique pour rencontrer les familles [de leurs travailleurs] pendant l’hiver », raconte-t-il.

Un mauvais employeur est un de trop, soutient tout de même Marcel Groleau. « Nous, à l’UPA, jamais on ne va défendre un employeur qui se trouve fautif de ne pas avoir respecté ses ententes [avec ses employés] », assure-t-il. Ce type d’abus nuit à tout le secteur agricole, ajoute le président.

Selon lui, les risques pour les employeurs de se retrouver sur une liste noire et de ne plus être autorisés à embaucher des travailleurs étrangers temporaires sont un incitatif important pour que les fermes traitent bien la main-d’œuvre.

Quant aux conditions de recrutement, qui font en sorte que certains travailleurs, particulièrement ceux qui viennent du Guatemala, arrivent au Québec endettés de plusieurs milliers de dollars, l’UPA dit ne pas avoir de contrôle sur cette réalité.

La possibilité de changer de ferme

Depuis le printemps, les règles se sont aussi assouplies, permettant à certains travailleurs de changer d’emploi. « Auparavant, ça prenait trois mois pour pouvoir changer d’employeur ; maintenant, ça prend 10 jours », explique Marcel Groleau. De nouveaux secteurs d’activité ont aussi été ouverts aux travailleurs étrangers temporaires, ce qui fait en sorte que les fermiers craignent de devenir un bassin de recrutement pour d’autres secteurs d’emploi, a spécifié le président dans un courriel envoyé plus tôt cette semaine.

« C’est inacceptable qu’un employeur agricole franchisse toutes les étapes et assume tous les coûts pour obtenir des travailleurs et ensuite voir ses travailleurs être tout bonnement recrutés par un autre employeur qui, lui, n’aura à assumer aucun coût », dénonce le président de l’UPA.

« Oui, il y a une mobilité. Ils appellent ça des transferts. Mais il faut que l’employeur accepte le transfert, spécifie Michel Pilon, directeur du RATTMAQ. Ce n’est pas un permis de travail ouvert [qui permet à l’employé de choisir son employeur]. »

L’accès aux travailleurs étrangers temporaires à la résidence permanente au Québec serait une bonne solution, croit finalement le président de l’UPA. « Il y a des travailleurs, maintenant, qui jouent le rôle de coordonnateur dans les fermes, fait-il remarquer. Ce sont des gens qui sont prêts à travailler en région. Je trouve qu’il devrait y avoir une ouverture pour [offrir la résidence permanente à] ces travailleurs. »

Élections municipales

Les victoires de deux maires d’arrondissement confirmées

Les courtes victoires de Laurent Desbois, à la mairie d’Outremont, et de Caroline Bourgeois, à la mairie de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, ont été confirmées jeudi par la Cour du Québec. M. Desbois était candidat sous la bannière d’Ensemble Montréal, formation politique de Denis Coderre. Il a battu Philipe Tomlinson, maire de l’arrondissement depuis 2017 avec Projet Montréal. Caroline Bourgeois, alliée de Valérie Plante, était devenue mairesse de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles lors d’une élection partielle, en 2018. Elle tentait de garder son siège face à Lyne Laperrière, d’Ensemble Montréal. Les résultats publiés le soir du scrutin donnaient une avance de seulement 23 voix à M. Desbois et de 303 voix à Mme Bourgeois. Chaque parti a demandé un dépouillement judiciaire, qui s’est achevé jeudi.

— Philippe Teisceira-Lessard, La Presse

Canada

Hausse du nombre de victimes de meurtre

En 2020, la police a déclaré 743 homicides au Canada, dont les 22 victimes des attaques survenues en Nouvelle-Écosse qui ont constitué la plus importante tuerie de l’histoire du pays, a rapporté Statistique Canada jeudi. L’année dernière a compté le plus grand nombre d’homicides enregistré au Canada depuis 1991 ; l’augmentation a été de 56 meurtres par rapport à 2019. La police a déclaré 277 homicides commis avec une arme à feu au Canada, soit 15 de plus qu’en 2019. Il y a eu 148 meurtres attribuables à des bandes criminelles en 2020, 14 de moins qu’en 2019. C’était la plus forte diminution d’une année à l’autre du taux d’homicide attribuable à des gangs depuis 2013. Statistique Canada a observé que pendant la première année de pandémie de COVID-19, le volume et la gravité des crimes déclarés par la police au Canada a reculé de 8 %, mais que les taux d’homicide ont augmenté. L’augmentation du nombre d’homicides à l’échelle nationale s’explique surtout par les hausses marquées de 39 en Alberta et de 29 en Nouvelle-Écosse.

— La Presse Canadienne

Grève des chauffeurs

La STL monte le ton

À 24 heures du début de la grève du Syndicat des chauffeurs, la Société de transport de Laval (STL) monte le ton. Elle dénonce le fait que sa clientèle est « instrumentalisée inutilement » par cet arrêt de travail qui entraînera une réduction du service, vendredi et samedi. « Nous croyons que l’atteinte d’un règlement passe par des pourparlers et non par des actions qui nuisent à la clientèle », a déclaré la direction de la société dans un communiqué jeudi, rappelant qu’une autre rencontre de conciliation doit avoir lieu le 29 novembre. En plus d’entraîner la réduction du service – la fréquence des bus sera réduite vendredi et aucun ne circulera samedi – l’organisation craint que la grève « affecte les commerçants de Laval et leurs employés ». Le syndicat a choisi vendredi et samedi comme jours de grève dans l’objectif d’avoir « un impact sur l’achalandage dans les magasins au cours du Vendredi fou ». Le principal litige porte sur le maintien des circuits d’autobus lorsque la demande n’est pas suffisante, les horaires et les salaires. — Henri Ouellette-Vézina, La Presse

Injustement accusé de collusion

Longueuil devra rembourser les frais d’avocats de son ancien DG

La Ville de Longueuil n’aura d’autre choix que de rembourser les frais d’avocat de son ancien directeur général, Guido Benedetti, injustement accusé d’avoir participé à la collusion qui existait dans cette municipalité au début des années 2000. La Cour suprême a rejeté, jeudi, la demande d’appel de la Ville de Longueuil dans ce dossier. La plainte contre M. Benedetti, qui fut directeur général de Longueuil de 2005 à 2012, avait été déposée par l’Ordre des ingénieurs du Québec en 2019. Elle s’inscrivait dans une enquête sur la collusion dans la municipalité de la Rive-Sud de Montréal. Cependant, M. Benedetti, qui est aujourd’hui directeur général de la municipalité de Rosemère, a été entièrement blanchi par son ordre professionnel en mai 2020. Fort de la décision de l’Ordre, Guido Benedetti avait obtenu de la Cour d’appel qu’elle oblige la Ville de Longueuil à lui rembourser ses frais d’avocat. Par son refus d’entendre la demande d’appel de Longueuil, la Cour suprême vient ainsi confirmer la décision de la Cour d’appel et Longueuil devra lui rembourser une somme dont le montant n’a pas encore été dévoilé.

— La Presse Canadienne

Pluies diluviennes

L’heure est au nettoyage dans les provinces atlantiques

Des équipes de travailleurs étaient déployées dans l’est de la Nouvelle-Écosse et le sud-ouest de l’île de Terre-Neuve, jeudi, pour réparer des routes et des ponts emportés par les pluies diluviennes des trois derniers jours. En Nouvelle-Écosse, près de 30 routes et ponts étaient fermés au moment où la pluie s’est arrêtée mercredi. La plupart des dommages ont été signalés dans le comté d’Antigonish, dans le nord-est de la Nouvelle-Écosse, et dans les comtés de Victoria et d’Inverness, dans le nord du Cap-Breton. Le premier ministre de la Nouvelle-Écosse, Tim Houston, a déclaré jeudi que les dommages pouvaient « probablement » se chiffrer à « au moins 7 millions de dollars », ce qui exigera donc l’aide du fédéral, a-t-il dit. Certaines communautés le long de la côte nord-est du Cap-Breton ont reçu plus de 200 mm de pluie. Dans la région de Port-aux-Basques, dans le sud-ouest de l’île de Terre-Neuve, des réparations sont en cours sur de nombreuses routes, dont la Transcanadienne. Un hélicoptère a été utilisé mercredi pour secourir certains résidants pris au piège par la crue des eaux. Des pénuries de pain, de lait et d’autres produits essentiels ont été signalées jeudi dans certaines communautés isolées.

— La Presse Canadienne

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