Crise à la SAAQ

« C’est vrai, ça a été un fiasco. »

— Le ministre de la Cybersécurité et du Numérique, Éric Caire, admettant que l’exécution de la transition numérique à la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) a été « un fiasco » jeudi à la suite d’un échange corsé avec plusieurs députés libéraux lors de la période de questions. Il maintient que les « voyants étaient au vert » pour ce projet à l’automne et qu’il n’avait aucune raison de le stopper.

(Charles Lecavalier, La Presse)

Évaluation de « l’expérience patient »

Dubé souhaite stimuler la compétition

Avec son nouvel indice de « l’expérience patient », le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, souhaite stimuler la compétition entre les établissements pour accroître l’efficacité du réseau de la santé. L’opposition qualifie l’initiative de « show de boucane ». Comme le rapportait La Presse, le ministre de la Santé a annoncé jeudi le déploiement d’un projet-pilote qui permettra aux Québécois d’évaluer leur expérience dans le réseau public de la santé comme on le fait au restaurant. Le principe est relativement simple : lors de sa visite à l’hôpital, par exemple, l’usager recevra un code QR qui lui permettra d’accéder à un questionnaire en ligne. Selon le ministre, son outil servira à « mesurer l’amélioration » sur le terrain de son plan de redressement, mais aussi à comparer les établissements entre eux. « C’est une question de compétitivité, aussi », a-t-il souligné en prenant exemple sur la cellule de crise créée pour intervenir dans les urgences. — Fanny Lévesque, La Presse

PDF Québec 

Les libéraux accusent Québec de financer un groupe « transphobe »

Les libéraux accusent Québec de financer un groupe « transphobe ». Selon Jennifer Maccarone, des positions défendues par l’organisme Pour les droits des femmes du Québec (PDF Québec) en matière d’identité de genre vont à l’encontre des actions posées par le plan gouvernemental de lutte contre l’homophobie et la transphobie. Dans une question posée jeudi au Salon bleu, la députée de Westmount–Saint-Louis a lu des extraits de documents publiés sur le site internet de PDF Québec qui associe les interventions chirurgicales de changement de sexe à une forme de mutilation. Il est également écrit que « le nombre de jeunes filles qu’on dirige vers les cliniques d’identité de genre, qui poussent comme des champignons, devrait être un avertissement qu’il se passe quelque chose qui ressemble à une épidémie ». Plus tôt cette semaine, CBC News a également publié un reportage qui affirmait que PDF Québec s’en est pris par le passé à des militants trans sur Twitter et qu’il partageait des publications encourageant les personnes trans à effectuer un processus de détransition. — Hugo Pilon-Larose, La Presse

Aide médicale à mourir 

Maccarone se dit « inquiète » et craint de la discrimination

La députée libérale Jennifer Maccarone est « inquiète » et se sent « bousculée » dans l’étude du projet de loi 11, qui revoit les critères d’accessibilité à l’aide médicale à mourir. Elle martèle que le gouvernement doit tenir un forum d’experts avant de statuer s’il permet aux personnes ayant un handicap neuromoteur, ou plutôt à tous ceux qui ont un handicap, de demander ce soin ultime, s’ils répondent aux autres critères prévus par la loi. Dans un point de presse hautement émotif, jeudi, la députée de Westmount–Saint-Louis a rappelé que des groupes (dont l’Office des personnes handicapées et le Barreau du Québec) ont affirmé que de ne permettre qu’aux personnes ayant un handicap « neuromoteur » grave et incurable d’accéder à l’élargissement de l’accès à l’aide médicale à mourir était discriminatoire. Ce critère, prévu dans le projet de loi 11 de la ministre déléguée à la Santé et aux Aînés, Sonia Bélanger, est d’ailleurs en contradiction avec le Code criminel canadien, qui prévoit l’accès à ce soin pour toutes les formes de handicaps. — Hugo Pilon-Larose, La Presse

Drogue du viol

Le dépistage doit être disponible rapidement, affirme Dubé

Québec — Christian Dubé entend s’assurer que le test de dépistage du GHB, aussi appelé drogue du viol, soit offert rapidement dans les établissements de santé. Le ministre de la Santé et des Services sociaux évoque aussi le souhait d’en élargir l’accès, comme en pharmacie.

Mercredi, l’Assemblée nationale a reconnu que ces empoisonnements sont un « fléau » dans une motion adoptée à l’unanimité, et présentée par le Parti libéral du Québec. « C’était bien important qu’on se mette tous ensemble là-dessus », a lancé le ministre de la Santé, jeudi.

« Là, il faut s’assurer que non seulement les tests soient disponibles, mais qu’ils soient disponibles rapidement. On sait que le temps est important », a poursuivi M. Dubé, qui a rappelé qu’il est possible de subir un test de dépistage dans tous les établissements de santé de la province. Pour ce qui est des interventions médicolégales, il existe 89 centres désignés au Québec.

Aucune donnée

La Presse a rapporté jeudi le cas de femmes ayant été intoxiquées à leur insu au GHB et qui n’ont pas subi de tests de dépistage. La motion présentée par le député libéral André A. Morin soulignait justement qu’il est difficile d’évaluer avec exactitude l’ampleur du problème en raison du « faible laps de temps pendant lequel cette drogue peut être détectée ».

Christian Dubé a affirmé jeudi n’avoir aucune donnée sur le nombre de femmes ayant pu avoir été intoxiquées au GHB. La drogue reste à peine 6 heures dans le sang et de 10 à 12 heures dans l’urine.

Le DMartin Laliberté, urgentologue et toxicologue, a affirmé jeudi à La Presse que les médecins d’urgence ont des réserves à faire des tests de dépistage du GHB à cause de la courte durée de vie de la drogue et des analyses particulièrement complexes à réaliser. Seuls deux laboratoires au Québec ont les spécialistes et l’équipement requis pour détecter le GHB.

Le ministre Christian Dubé a aussi expliqué qu’il aimerait « élargir le bassin » d’endroits où il est possible de subir un tel test, comme en pharmacie.

— Fanny Lévesque, avec la collaboration d’Émilie Bilodeau, La Presse

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