Philippines

Au moins sept morts dans un glissement de terrain

Au moins sept personnes ont été tuées et 31 blessées après un glissement de terrain près d’un village minier, lié à de fortes pluies et qui a enseveli trois autobus avec leurs passagers ainsi que plusieurs habitations dans une région montagneuse du sud des Philippines. Au moins 28 personnes se trouvaient à bord des véhicules, selon les autorités. Huit d’entre elles ont réussi à sortir indemnes par les fenêtres, mais ont été englouties par la boue. — Agence France-Presse

Haïti

Grandes manifestations pour réclamer le départ du premier ministre

Haïti est le théâtre depuis plusieurs jours de grandes manifestations pour exiger le départ du premier ministre Ariel Henry, qui aurait dû en théorie quitter le pouvoir mercredi, selon un accord politique signé en 2022. Selon les médias locaux, des milliers de personnes manifestent depuis le début de la semaine dans la capitale Port-au-Prince ainsi que dans les quatre coins du pays pour réclamer le départ du chef du gouvernement. L’actuel premier ministre devait organiser des élections de manière à laisser le pouvoir à de nouveaux élus. Aucun scrutin n’a eu lieu depuis 2016 dans ce petit pays pauvre des Antilles, et la présidence reste vacante depuis l’assassinat de Jovenel Moise en 2021. — Agence France-Presse

Réchauffement climatique

L’année 2024 débute par de nouveaux records

Après une chaleur record en 2023, 2024 commence mal : jamais un mois de janvier n’avait été aussi chaud et pour la première fois, la planète a dépassé sur 12 mois consécutifs la barre de 1,5 °C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle. Entre février 2023 et janvier 2024, la température mondiale de l’air à la surface du monde a été de 1,52 °C supérieure à la période 1850-1900, selon les données de l’observatoire européen Copernicus. « Cela ne signifie pas que nous avons franchi la barre des 1,5 °C fixée à Paris » en 2015 pour tenter d’enrayer le réchauffement climatique et ses conséquences, rappelle Richard Betts, directeur des études sur les impacts climatiques à l’office national de météorologie britannique. Pour cela, il faudrait que cette limite soit dépassée de façon stable sur plusieurs décennies. « Néanmoins, il s’agit d’un nouveau rappel des profonds changements que nous avons déjà apportés à notre climat mondial et auxquels nous devons maintenant nous adapter », a-t-il ajouté. — Agence France-Presse

Royaume-Uni

Le prince Harry a quitté le pays sans avoir vu son frère William

Le prince Harry a parcouru plus de 8000 kilomètres pour rendre visite à son père après qu’un cancer a été diagnostiqué au roi Charles III. Mais Harry n’a pas vu son frère William, avec qui il est en querelle, au cours d’une visite qui a duré à peine 24 heures. Les deux frères restent émotionnellement et physiquement séparés par un océan. Les médias britanniques ont publié des photos de Harry à l’aéroport d’Heathrow, mercredi après-midi. Il semble avoir repris le cours de sa vie en Californie après une visite au Royaume-Uni au cours de laquelle il a passé moins d’une heure avec son père à la résidence londonienne du roi. William, quant à lui, a repris ses fonctions publiques pour la première fois depuis que sa femme, Kate, a été admise dans un hôpital londonien le 16 janvier pour une opération à l’abdomen. Les images de cette journée ne font qu’alimenter les thèmes populaires des médias britanniques : William le dévoué, Harry le volage. — Associated Press

Irak

Deux chefs d’un groupe pro-Iran tués dans une frappe à Bagdad

Deux commandants des Brigades du Hezbollah, influent groupe armé irakien pro-Iran, et leur chauffeur ont été tués mercredi soir en Irak dans une frappe de drone visant leur véhicule à Bagdad, une attaque qui survient dans un contexte régional explosif. Si la frappe de drone n’a pas été revendiquée dans l’immédiat, elle intervient alors que Washington s’est engagé à poursuivre les représailles contre les groupes armés pro-Iran, après une attaque de drone le 28 janvier ayant tué trois soldats américains en plein désert jordanien, à la frontière syrienne. Abou Baqir al-Saadi, un commandant des Brigades du Hezbollah, a été tué dans la frappe, a indiqué à l’AFP un responsable de cette influente faction, sous le couvert de l’anonymat, précisant que ce chef était chargé du « dossier militaire » en Syrie.

— Agence France-Presse

Pakistan

Une trentaine de morts dans deux attentats à la veille des élections

Au moins 28 personnes ont été tuées mercredi en deux endroits distincts du sud-ouest du Pakistan, dans des attentats revendiqués par le groupe armé État islamique (EI) près des bureaux de candidats aux élections législatives et provinciales de ce jeudi. L’EI a revendiqué mercredi soir les deux attentats, menés avec des motos piégées, sur Telegram. Par la voix du porte-parole de son secrétaire général, les Nations unies ont « condamné fermement » ces deux attaques. « Le secrétaire général veut souligner le droit des Pakistanais à participer à des élections sans être soumis à la peur, à l’intimidation et à la violence », a déclaré Stéphane Dujarric. Plus d’un demi-million de membres des forces de sécurité ont été déployés à l’occasion du scrutin. Une forte hausse des violences a été observée dans les jours précédant le vote. Au moins deux candidats ont été abattus pendant la campagne et des dizaines d’autres ont été attaqués.

— Agence France-Presse

État indien de l’Uttarakhand

Nouveau code civil contesté par des minorités musulmanes

L’État himalayen de l’Uttarakhand, en Inde, a adopté mercredi un code civil commun pour remplacer les lois religieuses, observé avec méfiance par les musulmans du pays. Selon les détracteurs de la Loi sur le Code civil uniforme, adoptée à l’initiative du parti nationaliste hindou au pouvoir, il s’agit d’un signal adressé par le parti du premier ministre Narendra Modi à sa base électorale et d’une promesse implicite d’imposer le Code civil uniforme dans tout le pays après les élections d’avril. Les partisans de l’initiative affirment qu’elle donne aux femmes musulmanes les mêmes droits qu’aux autres en mettant fin à la polygamie, en établissant des droits d’héritage égaux pour les fils et les filles et en exigeant que les procédures de divorce aient lieu devant un tribunal civil. Le code civil fixe également l’âge minimum du mariage à 18 ans pour les femmes et 21 ans pour les hommes.

— Agence France-Presse

Azerbaïdjan

Le président reconduit sans surprise pour un 5e mandat

L’autoritaire président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, au pouvoir depuis deux décennies et auréolé de son succès militaire au Haut-Karabakh, a été réélu mercredi sans surprise pour un cinquième mandat, avec plus de 90 % des suffrages selon des résultats partiels. M. Aliyev, 62 ans, a hérité du pouvoir à la mort de son père en 2003. Les électeurs avaient le choix entre sept candidats, dont Ilham Aliyev. Mais aucune des autres personnalités ne représentait une alternative et « tous ont soutenu le président dans le passé proche », notait l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. Certains ont même, durant la campagne, encensé M. Aliyev qui a « tenu toutes ses promesses ». Les véritables partis d’opposition, laminés par des années de répression, boycottaient ce scrutin qualifié de « farce », comme lors de la précédente présidentielle de 2018.

— Agence France-Presse

Militaires tués en Ukraine

L’utilisation post mortem du sperme et des ovocytes congelés autorisée

Les élus ukrainiens ont adopté mercredi des amendements autorisant l’utilisation du sperme ou des ovocytes congelés de militaires même après leur mort, question au centre d’un débat de société.

En fin d’année dernière, l’Ukraine avait voté une loi autorisant les militaires hommes et femmes à congeler gratuitement leurs cellules reproductrices avant de partir au front.

Une de ces dispositions, devant entrer en vigueur à la fin de mars, imposait toutefois la destruction du sperme et des ovocytes congelés des militaires en cas de décès.

Mercredi, 264 députés ont validé un amendement prévoyant la conservation gratuite de ces prélèvements pendant trois ans après le décès, après quoi le partenaire du soldat pourra payer pour prolonger ce stockage.

Aucun député n’a voté contre cette mesure, soutenue par le ministère de la Santé.

La question est particulièrement sensible dans le pays, lourdement endeuillé par l’invasion russe commencée il y a bientôt deux ans.

Reformulation

Imposer la destruction des ovocytes et spermatozoïdes de militaires tombés au front avait été jugé injuste par certains, comme l’avocate Olena Babytch.

Dans un message largement partagé sur les réseaux sociaux, elle avait évoqué la situation d’une de ses clientes, dont le mari avait congelé son sperme et avait été tué.

Cela avait déclenché une vague de critiques contre cette disposition, et des élus avaient promis de reformuler la loi avant son entrée en vigueur.

Près de 70 000 morts

D’autres passages du texte posaient également problème, avait indiqué cette semaine une avocate spécialiste des questions médicales, Alla Tsymanovska.

Selon l’actuel Code civil du pays, les procurations signées par une personne pour autoriser son partenaire à utiliser son sperme ou ses ovocytes sont rendus caduques par son décès.

Par ailleurs, un enfant né de cette manière ne pourrait pas être l’héritier légal du parent décédé, selon l’avocate.

Les amendements adoptés mercredi ont pour but de faire modifier le Code civil et le Code de la famille dans un délai de trois mois.

L’Ukraine ne révèle pas les pertes de son armée, mais des estimations américaines publiées en août dernier par le New York Times évoquaient près de 70 000 morts et jusqu’à 120 000 blessés.

— Agence France-Presse

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.