Bonne pub, bad pub
Une initiative positive et une mauvaise adaptation
La Presse
DOVE – TWEETS POSITIFS
Lors de la cérémonie des Oscars, dimanche, Dove a lancé l’initiative #speakbeautiful, à la télé et sur les réseaux sociaux, pour renverser la vapeur des tweets négatifs sur l’image des femmes. « On s’est servi d’un événement majoritairement regardé par des femmes où l’image corporelle est au centre des discussions, explique Mathieu Bédard. Toute la technique de cette campagne est intéressante : des algorithmes qui identifient des tweets négatifs et des gens qui vont les contrecarrer avec des messages positifs en ligne. La pub qui soutient l’initiative est simple, épurée et efficace, à l’heure où huit femmes sur dix sont exposées à des commentaires négatifs et qu’elles s’autocritiquent aussi beaucoup sur les réseaux sociaux. Dove continue de belle façon sur sa lancée de conscientisation sur l’acceptation par les femmes de leur apparence. »
SMIRNOFF – MAUVAIS
Pour plaire aux jeunes consommateurs, Smirnoff se positionne comme l’alcool parfait pour les fêtes entre amis, avec un message qui rappelle ceux de certaines marques de bière. « Cette pub ne paraît pas si mauvaise la première fois qu’on la visionne, lance Mathieu Bédard. Mais c’est une très mauvaise adaptation québécoise d’une pub anglophone. Aussi, le mélange photos-séquences vidéo est ultra cliché. Sid Lee a déjà fait quelque chose de semblable pour Adidas et on ressentait quelque chose. Là, c’est plaqué. On ne croit pas à cette histoire. On veut trop avoir l’air cool et on ne l’a pas du tout ! Smirnoff a un problème de positionnement. Cette grande marque est devenue aseptisée. Elle se rabaisse en se positionnant à la façon des marques de bière. Si Smirnoff offre quelque chose de différent, je ne le ressens pas dans cette pub. »