COMMANDITÉ

Maîtriser les bases du système multicouche

L’habillement est l’un des aspects les plus importants à considérer lors de la pratique d’un sport d’hiver. Pour jouir pleinement des activités hivernales et assurer son confort – sans craindre d’avoir trop chaud ou trop froid –, la meilleure stratégie consiste à adopter le système multicouche. Mais de quoi s’agit-il au juste ?

S’habiller comme un oignon

« Le système multicouche consiste à mettre différentes couches de vêtements afin de pouvoir s’adapter de façon optimale à chaque situation, en fonction notamment de l’intensité de l’activité pratiquée et de la température extérieure », explique Virginie Brunet, designer de vêtements techniques. Plus concrètement, la technique des « pelures d’oignon » permet d’enlever ou d’ajouter un vêtement pendant une activité extérieure pour conserver un maximum de confort. Ce système comprend trois couches principales : celle de base, celle intermédiaire et celle externe. « Chaque couche possède une fonction différente qu’il est important de comprendre si on veut bien appliquer le concept », poursuit la designer.

La couche de base

Devant être portée directement contre la peau, la couche de base sert à absorber la transpiration produite par le corps et à évacuer cette humidité vers les couches supérieures pour éviter d’avoir froid. « La laine mérinos constitue un bel exemple de tissu idéal pour la couche de base, car elle absorbe bien l’humidité tout en conservant efficacement la chaleur corporelle, même lorsqu’elle est mouillée », explique Virginie Brunet. La couche de base en fibres synthétiques représente aussi une bonne option, car ces matériaux éliminent bien la transpiration et sèchent rapidement. « Les fibres synthétiques retiennent toutefois les odeurs et gardent moins bien la chaleur que la laine mérinos », souligne la designer.

« Différentes épaisseurs de couches de base en laine mérinos ou en fibres synthétiques existent. »

– Virginie Brunet, designer de vêtements techniques

La couche intermédiaire

Le rôle de la couche intermédiaire est d’emprisonner la chaleur afin de maintenir une température corporelle confortable. Cela dit, les couches intermédiaires constituent une vaste catégorie de vêtements. « Les doudounes en duvet ou en fibres synthétiques s’avèrent une couche intermédiaire intéressante pour les sports moins aérobiques, comme le ski alpin, ou lorsque le mercure dégringole, car elles conservent efficacement la chaleur du corps, sont légères et peuvent même être superposées à une autre couche intermédiaire », indique la designer. Il existe d’autres couches intermédiaires en fibres synthétiques – moins chaudes que les doudounes ou les vêtements isolés –, plus adaptées pour des températures plus élevées ou des activités à plus grande intensité aérobique.

« Un des éléments importants à retenir est d’éviter le coton, car il absorbe facilement la transpiration et refroidit rapidement le corps. »

– Virginie Brunet, designer de vêtements techniques

La couche externe

Souvent appelée « coquille », la couche externe a pour fonction de protéger contre les éléments extérieurs tels que le froid, le vent et la neige. Comme pour les couches intermédiaires, un choix varié de coquilles externes conçues pour différentes utilisations existe – pensons au coupe-vent, à la coquille souple ou au manteau imperméable, entre autres. « Pour les sports extérieurs plus aérobiques, la coquille devrait idéalement être imper-respirante, c’est-à-dire offrir une protection contre les intempéries tout en laissant sortir les particules d’humidité pour ne pas nuire à la fonctionnalité des deux premières couches », affirme la designer. Cette couche devrait aussi être assez ample pour être superposée aux autres couches sans entraver les mouvements, mais pas trop pour éviter la perte de chaleur.

Un système qui s’applique à tous les sports d’hiver

Le système multicouche présente l’avantage de s’appliquer à tous les sports d’hiver. « Il suffit d’ajuster l’épaisseur de chaque couche en fonction de l’activité pratiquée », soutient Virginie Brunet. Ainsi, si on exerce une activité aérobique comme le ski de fond ou la raquette, on opte pour des couches plus minces et plus légères. En revanche, si on pratique un loisir où l’on est souvent à l’arrêt et exposé au vent, comme le ski alpin, le patinage ou la glissade, on porte des couches plus épaisses pour se protéger du froid et du vent. « L’intérêt de ce système est qu’il permet vraiment de trouver la combinaison parfaite en fonction de l’activité pratiquée et des conditions météorologiques existantes », conclut la designer.

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