De 1 à 2

Alistair Macrow, patron de McDonald’s pour le Royaume-Uni et l’Irlande, a dit mardi, lors d’une audition parlementaire, que le géant de la restauration rapide fait l’objet d’« une à deux » accusations de harcèlement sexuel par semaine de la part d’employés. Quelque 5 signalements de harcèlement moral sont également reçus chaque semaine. — AFP

Brésil

Des incendies mettent en péril le Pantanal et sa faune

De gigantesques nuages de fumée surplombent une végétation calcinée, où la faune est en pleine détresse : des incendies « hors de contrôle » sévissent dans le Pantanal brésilien, plus grande zone humide de la planète et sanctuaire de biodiversité.

La région, qui abrite 656 espèces d’oiseaux, 159 mammifères, 325 poissons, 98 reptiles, 53 amphibiens et plus de 3500 espèces de plantes, est en proie à des feux depuis plusieurs semaines. Les satellites ont détecté 2256 foyers d’incendie dans la région entre le 1er et le 12 novembre.

Le long de la Transpantaneira, route de terre battue qui traverse le Pantanal, une zone censée être complètement inondée se résume à un petit étang. Quelques caïmans y nagent tant bien que mal. Hors de l’eau, la carcasse d’un autre en voie de décomposition est cernée de dizaines de mouches.

Un porc-épic mort repose sur un tapis de cendres dans une zone boisée totalement calcinée. « Il est probablement mort en inhalant de la fumée », dit à l’AFP Aracelli Hammann, vétérinaire d’une équipe de bénévoles du Groupe de secours d’animaux lors de désastres.

L’équipe a fait cette découverte dans le parc de la Rencontre des eaux, l’une des zones les plus touchées. Dans ce parc de l’État de Mato Grosso (centre-ouest) se trouve la plus grande concentration de jaguars au monde.

Pas moins de 32 % de la surface du parc a été atteinte par les flammes depuis plus d’un mois, selon les données recueillies par l’ONG Institut Centre de Vie. L’autre front des incendies se trouve au parc national du Pantanal, dont 24 % de la surface a brûlé.

« La situation est totalement hors de contrôle et ces deux fronts devraient se rencontrer prochainement. Avec la vague de chaleur et les vents violents, la situation va certainement s’aggraver », s’alarme le biologiste Gustavo Figueiroa, dirigeant de l’ONG SOS Pantanal.

« L’impact est si fort qu’il est difficile à mesurer. Le Pantanal est une région habituée aux incendies. Normalement, elle est capable de se régénérer naturellement, mais là, on n’avait jamais vu un enchaînement d’incendies avec une telle fréquence », raconte-t-il.

Les Russes multiplient les assauts dans l’est de l’Ukraine

L’armée ukrainienne doit faire face à une « augmentation du nombre d’assauts » russes dans l’est du pays, notamment autour de la ville disputée d’Avdiïvka, a affirmé mardi le président Volodymyr Zelensky. Les forces de Moscou tentent depuis un mois d’encercler cette cité industrielle, devenue l’un des points chauds du conflit. Cet effort russe fait suite à des mois d’offensives ukrainiennes qui n’ont pas permis à Kyiv de libérer les territoires occupés. La ligne de front est de facto presque figée depuis un an, même si Volodymyr Zelensky, d’un côté, et le Kremlin, de l’autre, assurent que la guerre n’est pas dans une impasse. L’Institute for the Study of War (ISW), un centre d’analyse établi aux États-Unis, a indiqué dans son dernier rapport lundi que « les forces russes ont poursuivi leurs opérations offensives près d’Avdiïvka le 13 novembre et ont réalisé des gains confirmés ». Volodymyr Zelensky a, lui, assuré que ses soldats « tenaient leurs positions » et menaient eux aussi des « offensives ».

— Agence France-Presse

Russie

Un complice de l’assassinat de Politkovskaïa gracié par Poutine

Sergueï Khadjikourbanov, un ex-policier russe condamné à 20 ans de prison pour son rôle dans l’assassinat de la journaliste Anna Politkovskaïa en 2006, a été gracié par Vladimir Poutine pour avoir rejoint les forces russes en Ukraine, a indiqué mardi son avocat à l’AFP. La mort de la journaliste, tuée par balles à Moscou le 7 octobre 2006, soit le jour de l’anniversaire du président russe, est l’un des meurtres les plus retentissants de l’ère Poutine, aux commandes de la Russie depuis 2000 et qui a vu nombre de ses détracteurs assassinés. Alexeï Mikhaltchik, l’avocat de M. Khadjikourbanov, a indiqué à l’AFP que son client avait rejoint les forces russes engagées en Ukraine dès 2022, ce qui lui a valu une grâce présidentielle. « C’est une monstrueuse injustice arbitraire, une profanation de la mémoire d’une personne tuée pour ses convictions et la réalisation de son devoir professionnel », ont relevé dans un communiqué la famille de Mme Politkovskaïa et le journal Novaïa Gazeta, son ancien employeur. Des dizaines de milliers de détenus russes ont signé de tels contrats avec des formations paramilitaires.

— Agence France-Presse

Anniversaire de Charles III

Coups de canon, thé dansant et appel d’Harry

Des coups de canon ont célébré mardi à Londres les 75 ans du roi Charles III, qui ne donne aucun signe de vouloir lever le pied et se montre très présent en public sur les causes qui lui sont chères, comme l’environnement. Le souverain, qui aime donner l’image d’un travailleur acharné, marque ses trois quarts de siècle avec un agenda chargé, à l’instar de sa première année sur le trône marquée par des visites officielles en Allemagne, en France et au Kenya, ainsi que par son couronnement en mai dernier. Les festivités ont commencé lundi avec un « afternoon tea », un thé dansant avec gâteau géant dans les jardins de Highgrove, dans l’ouest de l’Angleterre, où il a créé une ferme biologique, avec des habitants de la région tirés au sort parmi tous ceux qui, comme lui, sont nés en 1948. Pour le reste des cérémonies officielles, il faudra attendre juin prochain avec la parade du « Salut aux couleurs » organisée en une saison plus propice aux activités extérieures. La journée de mardi s’achevait par un dîner privé avec ses proches, une nouvelle fois sans son fils cadet Harry. Celui-ci devait adresser ses vœux au roi par téléphone, selon la BBC.

— Agence France-Presse

Iran

Écoles fermées et télétravail à cause de la pollution atmosphérique

Les écoliers et une partie des fonctionnaires de Téhéran ont été appelés à rester à la maison ce mercredi en raison d’une forte pollution atmosphérique qui affecte aussi d’autres villes d’Iran. Le gouvernement « a décidé que les cours seraient virtuels pour les écoles primaires de la province de Téhéran », a indiqué l’agence de presse Irna, en citant l’organisme chargé de surveiller la pollution. Il a également appelé « un tiers des employés des organismes » gouvernementaux à « faire du télétravail mercredi ». La capitale, qui compte près de 9 millions d’habitants, est enveloppée depuis plusieurs jours d’un nuage grisâtre. Cette situation n’est pas exceptionnelle. Tous les ans entre novembre et février, la pollution atmosphérique atteint des pics dans cette ville située à plus de 1400 mètres d’altitude. — Agence France-Presse

Mines antipersonnel

Le nombre de victimes dans le monde est en hausse

Le nombre de victimes de mines antipersonnel a augmenté de plus de 50 % l’an dernier en raison notamment de leur utilisation en Birmanie et à la suite de l’invasion russe en Ukraine, selon le rapport annuel de l’Observatoire des mines publié mardi.

Le rapport, qui sert de base aux travaux courants des 133 pays signataires de la Convention d’Ottawa sur l’interdiction et l’élimination des mines antipersonnel, note qu’au cours de la période documentée (2022 et premier semestre de 2023), ces engins explosifs ont été utilisés par l’Ukraine, un État partie au traité, et par la Birmanie et la Russie, non parties au traité.

Cette année, l’Observatoire a ajouté l’Arménie à sa liste des pays qui produisent des mines antipersonnel, portant le total à 12 États (dont la Chine et la Russie), aucun n’étant partie au traité.

Selon le rapport, 4710 personnes ont été blessées ou tuées par des mines, mais aussi par des restes explosifs de guerre (REG), dans 49 États et 2 autres territoires l’an dernier, contre 5544 en 2021. Mis il y a eu l’an dernier d’« importantes lacunes » dans la collecte de données en Afghanistan, a expliqué un des responsables du rapport, Mark Hiznay, en conférence de presse.

Plus spécifiquement, le nombre de personnes tuées ou blessées par des mines a, lui, « augmenté d’un peu plus de 50 % », passant de 414 en 2021 à 628 en 2022, a indiqué à l’AFP un autre expert, Loren Persi, qui a également participé au rapport.

« Cette augmentation du nombre de victimes de mines antipersonnel est principalement due à l’utilisation de mines en Birmanie », a-t-il expliqué.

Les données relatives à l’Ukraine n’ont pas encore été suffisamment ventilées pour permettre de distinguer les victimes de mines antipersonnel par rapport à d’autres munitions en raison de la complexité de la situation de conflit en cours, mais il y a bien eu une « augmentation massive des victimes de tous types en Ukraine », a souligné l’expert.

Les mines antipersonnel sont des engins explosifs qui continuent à tuer et à mutiler des personnes longtemps après la fin des conflits. Enterrées ou dissimulées sur le sol, elles explosent quand une personne s’en approche ou entre en contact avec elles.

Syrie et Ukraine

Selon le rapport, 60 pays et territoires sont contaminés par des mines antipersonnel, dont 33 États qui ont des obligations de déminage.

Pour la troisième année consécutive, c’est en Syrie, État non partie au traité, qu’a été recensé le plus grand nombre de nouvelles victimes (834) de mines antipersonnel ou de restes explosifs de guerre, suivie de l’Ukraine, État partie au traité, qui a enregistré un total de 608 nouvelles victimes.

Suivent ensuite le Yémen et la Birmanie, qui ont chacun enregistré plus de 500 nouvelles victimes en 2022.

En Ukraine, le nombre de victimes civiles a été multiplié par dix par rapport à 2021.

— Agence France-Presse

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.