Zoom sur Anne-Marie
À côtoyer Anne-Marie, on pourrait être tenté de la surnommer « Madame positive ». Mais elle nuance : « J’ai mes downs et je suis même tombée dans la boisson. » Et pourtant...
Annie a découvert les services offerts par L’Itinéraire dans un témoignage rendu lors d’un meeting des AA. Autant pour aider les autres que pour y trouver de l’aide, elle a rejoint L’Itinéraire en tant que camelot et bénévole. Elle y a rencontré des gens dont le vécu et le cheminement l’ont touchée. « Les gens me parlent, je prends le temps de les écouter et ils sont contents. Je me suis fait des amis. Cela a changé ma vie, carrément. »
Anne-Marie a passé son enfance sur le Plateau. Dernièrement, elle est retournée voir le petit parc près duquel elle a grandi. « Aujourd’hui, mon parc est super beau. Il y a des jeux et les parents viennent jouer avec leurs enfants. »
À 7 ans, Anne-Marie livrait le journal. Très jeune, elle a été retirée de la garde de sa mère. Déjà, à la fin de son adolescence, elle vivait en appartement, allait à l’école, avait un travail et un chum steady. Elle a aujourd’hui deux enfants qu’elle a protégés et qui n’ont pas eu à subir ce qu’elle a vécu, elle à qui sa mère a dit un jour : « Je voulais faire une tache dans le lit, j’ai fait une tache dans le monde. »
Son amour pour les enfants a donné à Anne-Marie le goût de s’impliquer bénévolement, entre autres en créant des jeux pour les jeunes de sa coop d’habitation, en fabriquant des décors pour les fêtes et en sollicitant des commandites pour financer des activités.
Anne-Marie a connu des atrocités, mais elle en parle peu. Elle préfère évoquer les sourires des enfants qui accourent vers elle pour s’enquérir de la prochaine activité prévue.
« La misère, c’est bien plus proche de toi que tu peux le penser. La misère, je l’ai connue. Et si je peux aider quelqu’un, je dis toujours oui. Je vais tout le temps être là. »
Anne-Marie est un rayon de soleil dans son quartier, un rayon de soleil dans le monde.