Une œuvre murale pour le centenaire de Tourisme Montréal

Tourisme Montréal a célébré ses 100 ans en 2019. L’organisme avait décidé de marquer cet anniversaire par la création d’une immense œuvre murale au centre-ville. C’est chose faite, avec l’aide de l’organisme MU et de l’artiste-peintre montréalais Rafael Sottolichio. L’œuvre est située sur le bâtiment du 1134-1140, rue Sainte-Catherine Ouest, près de la rue Peel.

« On a voulu célébrer nos 100 ans en insistant sur l’ouverture de Montréal sur le monde et sur son enthousiasme, dit Yves Lalumière, président-directeur général de Tourisme Montréal. Mais aussi pour contribuer à l’attractivité de la rue Sainte-Catherine. La murale de Rafael est près du kiosque d’Info Tourisme, alors elle est très bien placée stratégiquement. »

L’organisme privé à but non lucratif avait déjà investi dans l’embellissement de la cité, notamment en participant au financement de l’illumination de l’œuvre murale Tower of Songs, créée en 2017 au centre-ville par les artistes El Mac et Gene Pendon en hommage au poète et chanteur Leonard Cohen. Comme pour celle-là, l’œuvre murale de Rafael Sottolichio, intitulée Façades : fenêtres sur ma ville, sera éclairée la nuit d’ici un an. « C’est tellement différent quand on ajoute de la lumière et je ne fais aucun jeu de mots avec mon nom ! », dit Yves Lalumière.

L’œuvre de Rafael Sottolichio est à la fois une murale et un trompe-l’œil puisqu’une partie du dessin est une fausse façade d’immeuble avec des fenêtres peintes… sur la façade du bâtiment. Un trompe-l’œil qui rend hommage à l’urbanisme montréalais et qui est juxtaposé sur des dessins colorés et énergiques du même style que le dernier corpus de l’artiste intitulé Empire. Une image assez forte et dynamique.

« C’est comme un feu d’artifice de couleurs, mais aussi d’icônes architecturales de la ville, telles que le Stade olympique ou le pont Jacques-Cartier, dit Rafael Sottolichio. J’ai opté pour un dessin imagé et évocateur. Les gerbes de couleur et les rubans de ma série Empire tournaient autour de la dématérialisation des forces financières et de la modernité. Alors que dans cette murale, j’ai voulu faire ressortir le dynamisme de Montréal. »

Montréal et son centre-ville sont voués à renaître, après 20 mois de pandémie. Le choix de l’œuvre sied bien à ce renouveau que les Montréalais sont appelés à embrasser avec enthousiasme. L’œuvre murale est dynamique, mais elle est aussi immense (150 pi sur 150 pi), de loin la plus grande réalisée par Rafael Sottolichio.

« J’avais préparé des maquettes pour voir quel serait l’effet qu’elle donnerait sur les gens, dit-il. J’avais une bonne idée du rendu, mais le transposer aura été très difficile car il y a beaucoup de courbes et c’est difficile de faire des courbes élégantes quand tu es collé à la façade. La ligne que je fais d’habitude au pinceau, là je la faisais au rouleau et elle mesurait un pied de large ! Sans compter que les six personnes qui ont formé l’équipe dirigée par Arnaud Grégoire ont travaillé en hauteur et c’était délicat. Mais on a eu du fun. »

Tourisme Montréal veut poursuivre sa participation dans l’ajout d’art dans la métropole. Yves Lalumière dit que l’organisme va bientôt favoriser la création de « murelles », de petites œuvres murales réalisées dans des ruelles. « On croit que ces fenêtres d’art sont intéressantes pour les visiteurs et témoignent de notre ADN, l’enthousiasme et une destination touristique harmonieuse. Et pour les résidants, cela ajoutera un peu de bien-être. »

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