Crise des opioïdes

6 milliards

La famille Sackler, propriétaire du laboratoire américain Purdue, accusée d’avoir contribué à la crise des opioïdes aux États-Unis, a proposé de verser jusqu’à 6 milliards de dollars aux victimes pour mettre fin à une avalanche de litiges, selon un document judiciaire publié vendredi. Cette offre revoit à la hausse sa proposition précédente, de 4,5 milliards, qui avait été invalidée par une juge en décembre, car elle aurait empêché d’éventuelles poursuites au civil contre les membres de la famille. (AFP)

La tempête Eunice fait au moins 16 morts en Europe

La tempête Eunice qui s’est abattue sur le nord-ouest de l’Europe a laissé dans son sillage au moins 16 morts ainsi que d’importants dégâts matériels et des coupures d’électricité massives. Formée en Irlande, la tempête est passée vendredi au-dessus d’une partie du Royaume-Uni puis du nord de la France, du Benelux avant de poursuivre sa route vers le Danemark et l’Allemagne. Samedi soir, on recensait 16 morts à cause d’Eunice : quatre aux Pays-Bas et autant en Pologne, trois en Angleterre, deux en Allemagne, deux en Belgique, et une en Irlande. Nombre des décès sont dus à la chute d’arbres sur des véhicules. Eunice a déferlé sur la région moins de 48 heures après la tempête Dudley (au moins six morts en Pologne et en Allemagne). En Allemagne, « plus de 1000 kilomètres de voies ferrées ont été endommagés », selon un porte-parole de la compagnie de chemins de fer Deutsche Bahn, paralysant en partie le trafic dans le nord du pays. Au Royaume-Uni, les assureurs évaluent les dégâts à plus de 300 millions de livres (520 millions CAN).

— Agence France-Presse

Océanie

L’Australie accuse un navire chinois d'un « acte d’intimidation »

Le premier ministre de l’Australie a estimé que la Chine avait commis un « acte d’intimidation », le gouvernement de Canberra accusant un navire chinois d’avoir dirigé un laser vers un avion militaire australien. Deux navires de la marine chinoise voguaient jeudi au large de la côte nord australienne lorsque l’un d’eux a visé un avion de surveillance australien avec un laser, ce qui « pouvait mettre des vies en danger », a affirmé le ministère australien de la Défense. « Je ne peux le considérer autrement que comme un acte d’intimidation », a déclaré le premier ministre Scott Morrison, qualifiant cette action d’« injustifiée et non provoquée ». Le ministre de la Défense, Peter Dutton, a renchéri en dénonçant un « acte très agressif ». Les autorités chinoises n’ont pas réagi à ce stade aux accusations australiennes. Canberra avait déjà accusé la Chine en 2019 d’avoir visé des appareils de l’armée australienne avec des lasers de type militaire. Il s’agissait alors d’hélicoptères de l’armée de l’air, pris pour cibles dans la mer de Chine méridionale.

— Agence France-Presse

Somalie

Quatorze morts dans une attaque suicide

Au moins 14 personnes ont été tuées, parmi lesquelles des responsables politiques locaux, dans un attentat suicide revendiqué par les djihadistes shebab samedi dans un restaurant de Beledweyne, dans le centre de la Somalie, où devaient se tenir prochainement des élections. La sécurité avait été renforcée en raison de la tenue prochaine d’élections locales. « Un combattant martyr shebab est entré dans ce lieu […] et parmi les tués figurent le gouverneur adjoint de la région d’Hiiran, le chef adjoint des affaires sociales du district de Beledweyne et le chef adjoint des services de renseignement de Beledweyne », ont affirmé les shebab dans un bref communiqué revendiquant l’attentat. Selon des témoins, l’explosion a ravagé une terrasse du restaurant Hassan Dhiif, où les gens s’étaient rassemblés à la mi-journée pour déjeuner. La Somalie, et particulièrement sa capitale Mogadiscio, ont été ces dernières semaines le théâtre de multiples attaques pour la plupart revendiquées par le mouvement djihadiste des shebab, lié à Al-Qaïda, et toujours très implanté dans les zones rurales. Les shebab, qui combattent le fragile gouvernement central, ont été chassés de Mogadiscio en 2011 après une offensive de la force de l’Union africaine, mais ils contrôlent toujours de vastes parties du pays.

— Agence France-Presse

Turquie

Un journaliste local tué par balle

Un journaliste local a été tué par balle samedi au siège de son journal à Kocaeli, dans le nord-ouest de la Turquie, ont rapporté les médias locaux. Directeur et rédacteur en chef du quotidien local La Voix de Kocaeli, Gungor Arslan a été visé dans son bureau. Grièvement blessé, le journaliste est mort dans l’hôpital de la ville où il avait été transporté. Les forces de l’ordre ont interpellé l’assaillant, a annoncé la préfecture de Kocaeli sans toutefois donner de détails. Le représentant en Turquie de l’ONG Reporters sans frontières (RSF), Erol Onderoglu, a indiqué à l’AFP que le journaliste enquêtait sur des affaires de corruption présumée dans sa ville. M. Onderoglu a condamné l’attentat et demandé qu’il puisse être élucidé et que les responsables soient « punis de la manière la plus sévère ». Dans ses deux dernières publications, la victime avait reproché au maire de Kocaeli, élu de l’AKP (Parti de la justice et du développement, au pouvoir), d’attribuer des appels d’offres à des groupes proches de son parti. M. Arslan avait déjà été victime d’une attaque physique et avait subi une mise en examen pour ses articles. « Beaucoup voyaient en lui du courage à traiter les affaires de corruption », a affirmé à l’AFP M. Onderoglu. Condamnant l’assassinat, l’association des journalistes de Turquie a appelé à « la fin des attaques envers les journalistes et de l’impunité des responsables ». La Turquie figure à la 153e place au classement mondial de la liberté de la presse de RSF.

— Agence France-Presse

Affaire Jeffrey Epstein

L’ex-agent de mannequins Jean-Luc Brunel retrouvé mort en prison

Paris — Pilier déchu du monde de la mode, l’ancien agent de mannequins français Jean-Luc Brunel, incarcéré depuis fin 2020 pour plusieurs « viols sur mineur », a été retrouvé mort dans sa cellule de la prison de la santé à Paris dans la nuit de vendredi à samedi.

Une source proche du dossier a indiqué que M. Brunel s’était suicidé par pendaison.  

Le parquet de Paris a seulement confirmé l’information que ce proche du milliardaire américain décédé Jeffrey Epstein avait été retrouvé mort. Une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte.

Accusé de viols par plusieurs anciens mannequins, ce qu’il contestait, le septuagénaire avait été mis en examen fin juin 2021 pour « viol sur mineur de plus de 15 ans » concernant une femme, après une première mise en cause en décembre 2020 pour « viols sur mineur de plus de 15 ans » et « harcèlement sexuel » concernant deux autres femmes.

Il avait en outre été placé sous le statut intermédiaire de témoin assisté pour les faits de « traite des êtres humains aggravée au préjudice de victimes mineures aux fins d’exploitation sexuelle ».

« Sa détresse était celle d’un homme de 75 ans broyé par un système médiatico-judiciaire sur lequel il serait temps de s’interroger. Jean-Luc Brunel n’a cessé de clamer son innocence. Il a multiplié ses efforts pour en faire la preuve », ont réagi samedi ses avocats.

« Amertume » pour les victimes

M. Brunel a été accusé d’avoir joué le rabatteur pour Jeffrey Epstein, en faisant miroiter une carrière dans le mannequinat à des jeunes filles de milieux modestes.

Jeffrey Epstein avait été inculpé en juillet 2019 aux États-Unis pour l’organisation, entre 2002 à 2005 au moins, d’un réseau de jeunes filles exploitées sexuellement. Il s’est suicidé dans sa prison new-yorkaise début août 2019.

Le nom de Jean-Luc Brunel apparaît dès la première enquête sur Jeffrey Epstein, en 2007-2008.  

Virginia Giuffre, une des principales plaignantes de l’affaire Epstein et qui vient de conclure un arrangement financier avec le prince Andrew, a par ailleurs affirmé avoir été forcée d’avoir des rapports sexuels avec Jean-Luc Brunel.

La mort de Brunel « marque la fin d’un autre chapitre » a écrit Mme Giuffre sur Twitter. « Je suis déçue de ne pouvoir l’affronter dans un procès pour qu’il rende des comptes, mais heureuse d’avoir pu témoigner l’année dernière pour le faire emprisonner. »

Me Anne-Claire Le Jeune, avocate des parties civiles, a évoqué samedi la « frustration et l’amertume de ne pas pouvoir obtenir justice, comme pour les victimes d’Epstein ».

— Agence France-Presse

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