consommation

Faire l’épicerie sur son ordi

Trop pressé, trop loin, trop froid dehors, on peut trouver bien des raisons pour faire l’épicerie en ligne. Toutes les principales enseignes présentes au Québec offrent désormais ce service, chacune à sa façon. Tour d’horizon.

IGA offre la possibilité de faire l’épicerie en ligne depuis… 1996. « On était des précurseurs ! », lance en riant Anne-Hélène Lavoie, conseillère principale – communications chez Sobeys Québec (propriétaire d’IGA). Pendant environ deux décennies, cette enseigne a été la seule à proposer ce service. Metro, Walmart et Provigo ont toutefois emboîté le pas ces dernières années, et il existe désormais presque autant de formules que de grandes chaînes d’alimentation.

Faire l’épicerie en ligne, c’est exactement comme acheter des vêtements : on cherche parmi les articles offerts, on clique sur ceux à ajouter à son panier et on paie avec une carte de crédit. Les sites internet facilitent souvent l’accès aux produits en rabais ou la constitution d’une liste d’épicerie de base qu’on enregistre pour ensuite la compléter avec ses envies du moment.

commis aux commandes

Pendant que nous retournons à nos occupations, des commis spécialement formés choisissent nos fruits, nos légumes et mettent nos céréales préférées dans un vrai panier. « Il faut qu’ils se mettent dans la peau de la personne la plus exigeante », explique Cyrille Ballereau, vice-président régional des opérations chez Walmart Canada.

Ces « experts » en épicerie, comme les appelle Provigo, vont choisir les plus beaux aliments et porter une attention particulière aux dates de péremption, résume Johanne Héroux, vice-présidente affaires corporatives et communications chez Loblaw (propriétaire de Provigo). 

« Les gens veulent gagner du temps avec le commerce en ligne, mais ils ne sont pas prêts à faire de compromis sur la fraîcheur. »

— Gino Plevano, vice-président stratégie numérique et commerce en ligne chez Metro

Détail qui a son importance : si un produit n’est pas offert, il est parfois possible de recevoir des produits de substitution. Ainsi, si le détergent à lessive sélectionné par le client n’est pas offert, on peut demander à l’épicier de proposer des articles semblables. IGA passe un coup de fil pour s’assurer qu’on est d’accord avec la substitution, alors que Metro le précise au moment du ramassage ou de la livraison, et on est libre d’accepter ou non. La facture est ajustée en conséquence.

Deux principaux modèles

Une fois la commande faite sur notre ordinateur (IGA a aussi conçu une application pour téléphones et tablettes), il reste encore à la mener jusqu’à notre garde-manger. Ce transit se fait selon deux principaux modèles : la livraison ou le ramassage en succursale. Provigo mise sur le « cliquez et ramassez » et n’offre pas la livraison.

Johanne Héroux affirme que les clients de cette chaîne préfèrent pouvoir ramasser leur commande au moment qui leur convient « au lieu d’être obligés de rester à la maison en attendant qu’elle arrive ». 

« Ça peut facilement s’insérer dans son trajet quotidien ou pendant que la personne fait d’autres courses. »

— Johanne Héroux, vice-présidente affaires corporatives et communications chez Loblaw, propriétaire de Provigo, à propos du ramassage en succursale

Provigo facilite par ailleurs la récupération des commandes : le client se gare dans un espace de stationnement réservé pour l’épicerie en ligne, compose un numéro inscrit sur sa facture et un commis vient déposer les sacs directement dans sa voiture. Un système semblable a été mis en place dans les succursales de Walmart et Metro qui offrent l’épicerie en ligne. Chez IGA, il faut se présenter au comptoir de courtoisie.

Walmart, qui n’offre des produits frais que dans un nombre restreint de ses magasins pour le moment, lorgne toutefois la livraison. « On travaille fort », dit Cyrille Ballereau, ajoutant que des projets-pilotes sont en cours ailleurs au Canada. IGA, pionnier de l’épicerie en ligne, offre bien sûr la livraison, et Metro en a clairement fait sa priorité. « Les clients qui font leur épicerie en ligne veulent gagner du temps, alors se faire livrer la commande est plus simple et convivial que de se déplacer », estime Gino Plevano, vice-président stratégie numérique et commerce en ligne chez Metro.

En 2018, les achats en ligne représenteront 3 % du marché de l’alimentation canadien, selon Gino Plevano, de Metro. 

« L’épicerie est l’une des dernières industries à être touchée par le commerce en ligne », note Gino Plevano. Pour répondre à la demande, Metro a centralisé le traitement de ces commandes dans des magasins-entrepôts qui desservent de vastes territoires : cinq pour la grande région de Montréal, un pour Québec et un pour Gatineau.

Walmart fonctionne selon un système semblable : l’épicerie avec produits frais est offerte dans sept de ses magasins situés en périphérie de Montréal. IGA propose l’épicerie en ligne dans 270 de ses 293 magasins répartis un peu partout au Québec, alors que Provigo poursuit le déploiement de son service « cliquez et ramassez ». Il sera offert dans l’ensemble des succursales de la province d’ici la fin du mois d’avril.

ÉPICERIE EN LIGNE

IGA : oui

Metro : oui

Walmart : oui

Provigo : oui

COMMANDE MINIMUM

IGA : 45 $

Metro : 50 $

Walmart : 50 $

Provigo : 30 $

FRAIS D’ASSEMBLAGE

IGA : 4 $

Metro : 4 $

Walmart : aucun

Provigo : aucun

RAMASSAGE AU SUPERMARCHÉ

IGA : oui

Metro : oui

Walmart : oui

Provigo : oui, frais de 3 $ à 5 $, selon la plage horaire choisie

LIVRAISON

IGA : oui

Metro : oui

Walmart : non

Provigo : non

FRAIS DE LIVRAISON

IGA : entre 3 $ et 6 $, selon les succursales

Metro : entre 4 $ et 8 $, selon la plage horaire choisie

Walmart : ne s’applique pas

Provigo : ne s’applique pas

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