Plus de 400 citations sportives... et loufoques
D’où vient cette fascination pour les citations loufoques ?
J’ai une tendance à remarquer les erreurs des autres parce que j’ai moi-même beaucoup de difficulté à communiquer. En regardant le hockey avec des amis, on faisait autant de commentaires sur le match que sur ceux qui le décrivaient. C’est de là qu’est née cette idée de collectionner les citations.
Comment procèdes-tu pour la recherche ?
J’écoute beaucoup de radio et de télé sportive. Ce n’est pas trop exigeant, parce que j’adore ça. Sinon, beaucoup de gens m’envoient des citations qu’ils ont entendues en ondes. Je me fais toujours un devoir de les vérifier avant de les utiliser.
Quelle est pour toi la meilleure citation de tous les temps dans le Québec sportif ?
Difficile de faire un choix ! Je vais en choisir une récente, de Mike Bossy : « Si cette histoire-là est un bateau monté, j’aurai tout vu dans ma carrière d’être humain. »
Quel est ton top 3 des meilleurs candidats à ces citations ?
Mario Tremblay est excellent pour mélanger des dictons. C’est le nouveau roi des perronismes. Bob Hartley ne fait pas tellement d’erreurs, mais nous offre beaucoup d’expressions colorées et étonnantes. Je m’ennuie beaucoup de Michel Therrien et de ses points de presse.
Que réponds-tu aux critiques qui te reprochent de surfer sur les gaffes des autres, souvent d’anciens joueurs jetés dans la fosse aux lions médiatique ?
C’est un peu vrai que je surfe là-dessus. Mais ce n’est rien de méchant. Tout le monde fait des lapsus. C’est juste drôle, surtout qu’il n’y a pas vraiment de conséquences à se tromper dans le monde du sport. C’est un divertissement. Parmi les commentateurs, il y a beaucoup d’anciens joueurs qui ont travaillé en anglais dans la Ligue nationale toute leur vie. C’est normal qu’ils se trompent, mais je trouve que les réseaux les encadrent beaucoup mieux qu’avant.
As-tu déjà eu de mauvaises expériences avec un sujet échaudé par sa citation exposée publiquement ?
La plupart ont beaucoup d’autodérision. Il m’est arrivé d’avoir maille à partir avec quelques-uns, mais après discussion, ça s’est toujours bien terminé. Ils ont compris ma démarche et j’ai compris leur situation. Le fait de faire de la radio en direct m’a aussi aidé à être plus indulgent.
Dans mon livre à moi
Olivier Niquet
Éditions Ici Première
295 pages