Pour le fun de « dérailler » ensemble
Des clubs de vélo de montagne, il y en a plein, comme le fait remarquer Frédéric Belval, fondateur des Drailleurs. C’est que les sports cyclistes connaissent un engouement sans précédent, notamment depuis la pandémie. « Il y a des clubs compétitifs, des clubs réservés aux femmes, des clubs jeunesse », précise l’entrepreneur et entraîneur.
« Nous, ce qu’on voulait, c’était de sortir les jeunes de derrière leurs tablettes et de leur offrir un club pour rouler dans un cadre récréatif, toujours dans le plaisir », dit-il. La sympathique bande amorce cette année sa sixième saison de virages et de descentes, qui les mènera aux quatre coins des Laurentides.
Histoire de famille(s)
Sur la montagne, l’esprit de communauté est fort. « C’est représentatif du sport, souligne Frédéric Belval. Le vélo de montagne, ça se pratique en famille, en gang. » Ainsi, pendant que leurs enfants développent leurs habiletés sur les pistes, bien souvent, les parents prennent eux-mêmes d’assaut les sentiers.
Le club est d’ailleurs né de la passion d’une famille de mordus. Pour veiller au grain, Frédéric Belval peut compter sur deux précieux bras droits : sa complice du quotidien, Brygitte, et sa fille Florence. Comme plusieurs jeunes Drailleurs, Florence a hérité de l’amour du vélo de ses parents et fréquente la forêt laurentienne depuis qu’elle est haute comme trois pommes.
Redonner aux sentiers… et à la communauté
En plus des sorties hebdomadaires où les jeunes développent leurs habiletés techniques, le club invite ses membres à prendre soin du formidable terrain de jeu auquel ils ont accès. « En début de saison, on organise une grande corvée d’entretien des sentiers », mentionne Frédéric Belval. L’initiative sensibilise les participants à l’importance de redonner à la communauté cycliste et donne un sens à l’expression no dig, no ride, bien connue chez les adeptes anglophones (grosso modo : pas de râteau, pas de vélo).
Autre initiative chère au club : Roulez au suivant. « Le vélo de montagne ça coûte cher et ce ne sont pas toutes les familles qui peuvent se le permettre », souligne le fondateur des Drailleurs. Grâce à la solidarité de parents qui gravitent autour du club, des jeunes ont la chance de se voir offrir l’équipement nécessaire pour pratiquer le sport qui les passionne. « On veut faire grandir ce programme-là et soutenir d’autres familles qui, pour différentes raisons, traversent une période difficile », poursuit-il.
Garder l’âme des Drailleurs
De la poignée de membres formant la cohorte initiale, Les Drailleurs ont connu une croissance exponentielle. Pour Frédéric Belval, le club est arrivé à maturité : « Je veux continuer de connaître tous les jeunes par leur prénom et qu’ils profitent d’un encadrement personnalisé à chaque sortie. » Et en gardant son club à échelle humaine, il contribue du même coup à préserver ces sentiers qui procurent aux cyclistes tant de bonheur.
Vous planifiez une sortie d’initiation ? Avant votre baptême, apprenez à départager quelques-unes des pratiques de vélo de montagne.
Cross-country (ou CX)
La plus commune et la plus accessible des formes de MTB. Elle consiste à gravir la montagne (en pédalant !), puis à la redescendre. Vous trouverez facilement des sentiers de niveau débutant et des zones d’apprentissage pour vous exercer.
Enduro
À mi-chemin entre le cross-country et le downhill, l’enduro comporte une grande part de descentes. L’ascension se fait souvent par des sentiers d’accès.
Descente (ou downhill)
Cyclistes aguerris, les amateurs de descente utilisent généralement la remontée mécanique pour effectuer l’ascension, puis dévalent les pentes (souvent en terrain accidenté). De grandes habiletés techniques sont requises pour pratiquer le vélo de montagne de descente.