Saint-Michel

Un adolescent de 16 ans poignardé près d’une école secondaire

Un adolescent de 16 ans a été poignardé jeudi après-midi, devant une école secondaire du quartier Saint-Michel, à Montréal. Sa vie n’est pas en danger, mais la police de Montréal a ouvert une enquête, car deux autres jeunes considérés comme des suspects ont pris la fuite avant l’arrivée des patrouilleurs.

Selon les premières informations transmises par le corps policier, une altercation aurait eu lieu entre trois jeunes, aux alentours de 15 h ce jeudi, durant laquelle la victime a été poignardée, subissant des lacérations au dos et aux joues. Le tout s’est déroulé tout près du collège Reine-Marie, un établissement secondaire privé au coin du boulevard Saint-Michel et de la rue Champdoré.

« Pour l’instant, la victime collabore plus ou moins avec les enquêteurs », a indiqué l’agent Raphaël Bergeron, porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), en précisant qu’aucune plainte n’avait été formulée.

L’adolescent de 16 ans a été transporté dans un centre hospitalier pour y soigner des blessures, mais on ne craint pas pour sa vie. « Les deux autres jeunes impliqués ont pris la fuite », a fait savoir M. Bergeron. Aucune arrestation n’a donc encore été faite.

Une enquête a néanmoins été ouverte. La police pourrait notamment visionner les enregistrements de caméras de surveillance de commerces ou autres établissements situés à proximité, et rencontrer des témoins potentiels de la scène. Les forces de l’ordre ont aussi établi un périmètre de sécurité sur place, en plus de demander l’assistance d’un maître-chien pour tenter de trouver des indices supplémentaires.

Quatre en moins de deux semaines

Il s’agit du quatrième évènement violent impliquant des jeunes près d’une école en moins de deux semaines.

En début de semaine, la Sûreté du Québec (SQ) avait ouvert une enquête après la publication en ligne d’une vidéo où on voit un mineur poignarder violemment un autre adolescent, devant une école de Vaudreuil-Dorion. Là encore, la victime a été blessée, mais son état n’a pas été jugé critique.

« Trop de violence à un si jeune âge dans la région du Grand Montréal, ça doit cesser », avait imploré sur Instagram la page Rap Culture Montréal, une communauté regroupant des dizaines de milliers d’abonnés, qui a relayé des vidéos de l’évènement.

À Montréal, vendredi dernier, un adolescent de 14 ans avait par ailleurs été poignardé dans la cour d’une école dans l’arrondissement d’Anjou. Le lundi précédent, un jeune homme de 18 ans avait également été attaqué par trois personnes, en après-midi, à l’intérieur du collège de Maisonneuve.

Harcèlement de rue

Un « problème répandu » à Montréal, selon une étude

Près de deux Montréalais sur trois auraient subi du harcèlement de rue dans les 12 derniers mois, selon un rapport qui dénonce un « problème répandu » dans la métropole.

Grâce à un sondage effectué auprès de plus de 3000 personnes, les trois auteures de l’étude ont conclu que les femmes, ainsi que les minorités ethniques et sexuelles, avaient davantage de risques d’en être victimes.

« On a trouvé ça très élevé », a affirmé Catherine Lavoie Mongrain, doctorante en sociologie de l’UQAM, en entrevue téléphonique. Elle a précisé que les données pouvaient avoir été influencées par la « définition très large » donnée au harcèlement de rue dans le sondage : « tous propos, attitudes ou comportements intrusifs, insistants et non sollicités perpétrés par des inconnus dans des endroits publics ».

Mais « même avec ces résultats élevés, ça sous-estime probablement la réelle ampleur [du phénomène] parce que la collecte de données a été faite pendant la pandémie », a-t-elle ajouté.

Le rapport conclut que les personnes de la diversité de genre ont rapporté dans une proportion de 84 % avoir fait l’objet de tel harcèlement, les jeunes de 18-24 ans, dans une proportion de 82 %, et les minorités sexuelles, 75 %.

« Responsabilité collective »

« Nous avons la responsabilité collective d’assurer des milieux de vie sécuritaires à l’ensemble de la population, et particulièrement les filles et les femmes qui [affrontent] ces situations intolérables », a affirmé le cabinet de Valérie Plante par l’entremise de son attachée de presse Catherine Cadotte.

« Le harcèlement n’a tout simplement pas sa place dans nos sociétés et nous sommes fiers d’avoir soutenu cette étude, en partenariat avec le Secrétariat à la condition féminine. »

Le rapport recommande notamment à la Ville de Montréal et à la Société de transport de Montréal (STM) d’interdire les « publicités sexistes » des emplacements d’affichage qui leur appartiennent.

« Si on vit dans une société qui projette et promeut une image hypersexualisée du corps des femmes ou une image stéréotypée des personnes racisées ou autochtones […], ça s’inscrit dans l’imaginaire collectif et ça s’inscrit dans le temps », a expliqué Audrey Simard, du Centre d’éducation et d’action des femmes (CEAF). L’organisation est à la source de l’étude.

Un premier duel corsé entre Trudeau et Poilievre aux Communes

Le chef du Parti conservateur Pierre Poilievre a reproché au premier ministre Justin Trudeau d’avoir brûlé autant de carburant en un mois en raison de ses voyages en avion que n’en consomment une vingtaine de familles pour chauffer leur maison en un an.

Justin Trudeau a souligné à grands traits que les Canadiens auraient perdu leur chemise s’ils avaient suivi les conseils de son adversaire conservateur – formulés durant la course à la direction – en investissant leurs économies dans les cryptomonnaies pour échapper aux effets dévastateurs de l’inflation.

Le premier duel entre le premier ministre et le chef conservateur à la Chambre des communes a donné lieu à des échanges musclés et à des répliques cinglantes. La bataille pour gagner le cœur des électeurs, au moment où la hausse du coût de la vie s’impose comme un enjeu incontournable, vient de commencer.

« Il est bon de voir le premier ministre ici, en visite au Canada, pour renflouer son jet privé », a lancé d’entrée de jeu M. Poilievre, en faisant allusion aux voyages à l’étranger de M. Trudeau qui l’ont mené à Londres, où il a assisté lundi aux funérailles de la reine Élisabeth II, et à New York mardi et mercredi, où s’est amorcée l’Assemblée générale des Nations unies.

Le chef conservateur a ensuite interpellé le premier ministre au sujet de l’inflation – son cheval de bataille depuis des mois – et l’a sommé de ne pas augmenter les charges sociales le 1er janvier et la « taxe » sur le carbone le 1er avril 2023.

Félicitations, puis attaques corsées

À sa première présence aux Communes depuis qu’il doit affronter un nouveau chef de l’opposition officielle, M. Trudeau a tenu à féliciter M. Poilievre. Il l’a promptement invité à appuyer les diverses mesures que son gouvernement propose pour soutenir les Canadiens qui peinent à joindre les deux bouts, notamment le projet de loi qui permet de doubler le crédit d’impôt de la TPS pour une période de six mois.

Les échanges de bons vœux ont vite fait place aux attaques corsées.

« Le chef du Parti libéral a l’occasion de démontrer qu’il comprend que chauffer sa maison en janvier et en février au Canada n’est pas un luxe et cela ne fait pas des Canadiens des pollueurs. Ils essaient juste de survivre. Cela vient d’un premier ministre qui a brûlé plus de carburant d’avion en un mois que 20 Canadiens moyens en un an. Le premier ministre va-t-il clouer au sol son jet, ranger son hypocrisie et annuler les hausses de taxes ? », a tonné le chef conservateur.

« Nous allons continuer de nous concentrer sur les besoins réels des Canadiens, en proposant des mesures concrètes qui vont aider des millions de Canadiens de la classe moyenne », a d’abord répondu le premier ministre.

Ensuite, il a eu recours à une attaque cinglante qui reviendra souvent dans le discours des libéraux : « Si les Canadiens avaient suivi les conseils du chef de l’opposition et investi dans des cryptomonnaies pour tenter “d’échapper à l’inflation”, ils auraient perdu la moitié de leurs économies. »

Distribution du Publisac

Les maires du Grand Montréal appuient la mairesse Plante

Les maires du Grand Montréal ont appuyé jeudi la mairesse Valérie Plante dans sa lutte contre la distribution à grande échelle du Publisac dans la métropole.

Le conseil de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) demande à Ottawa d’« imposer un moratoire sur la distribution d’articles publicitaires non sollicités par Postes Canada », selon le texte de la motion adoptée jeudi matin.

Plus tôt cette année, Montréal a interdit la distribution de publicités non sollicitées sur son territoire, expliquant que l’impact sur l’environnement d’une telle pratique était trop important. Mais Transcontinental, l’entreprise qui commercialise le Publisac, s’est tournée vers Postes Canada pour le distribuer. Comme il s’agit d’une société fédérale, elle est à l’abri de la réglementation municipale.

Lundi, le conseil municipal de Montréal a unanimement appuyé la mairesse dans son appel à l’action à l’endroit de Postes Canada et d’Ottawa.

Jeudi, c’était au tour de la CMM de faire de même. Elle « évalue que les imprimés publicitaires distribués à une seule adresse pendant un an totalisent 26 kilos de matières résiduelles que doivent gérer les municipalités ». Pour Montréal, on parle de 17 000 tonnes de papier et de plastique par année, soit 11 % du contenu des bacs verts.

« À l’heure où toute la population et toutes les organisations doivent réduire leur empreinte écologique, je trouve inconcevable qu’une société publique fasse fi de la compétence des municipalités et contribue à perpétuer ce gaspillage », a affirmé Mme Plante, présidente de la CMM, dans un communiqué. « Ottawa doit intervenir pour faire respecter la volonté des municipalités et de leurs citoyens et citoyennes. »

Pas de nouveaux commentaires d’Ottawa

Le gouvernement fédéral n’a pas commenté cette nouvelle escalade de tension dans le dossier du Publisac.

Mercredi, Ottawa soufflait le chaud et le froid. « On comprend les enjeux », assurait-on au cabinet de la ministre responsable de Postes Canada, Helena Jaczek. « Nos équipes vont travailler avec Postes Canada pour trouver une solution à ce problème-là, mais on va aussi continuer à livrer les services sur lesquels les Canadiens comptent. »

Postes Canada, de son côté, campait sur ses positions : « en tant que fournisseur national de services postaux », elle est « tenue de livrer tout le courrier qui est correctement préparé et payé, y compris le publipostage ». La société fédérale ajoute toutefois « comprendre » la position de Montréal.

Prix Breakthrough

Le chercheur montréalais Gilles Brassard honoré

Le cryptographe Gilles Brassard, de l’Université de Montréal, a reçu un prestigieux prix scientifique jeudi. Le prix Breakthrough récompense ses travaux en cryptographie quantique et en téléportation quantique. Les cinq prix Breakthrough ont été créés en 2012 par des entrepreneurs en technologie, notamment des fondateurs de Facebook et de Google. Chaque prix est associé d’une bourse de 3 millions US. M. Brassard partage son prix avec trois autres spécialistes de la physique quantique. Il s’agit d’un domaine de la physique qui étudie et utilise les comportements particuliers des atomes et des particules élémentaires. M. Brassard avait reçu en 2018 le prix Wolf, considéré comme le prix le plus prestigieux en physique après le prix Nobel. — Mathieu Perreault, La Presse

D'ici 2031

Le Grand Montréal croit pouvoir protéger 30 % de son territoire d’ici 2031

Malgré les poursuites de promoteurs immobiliers qui s’accumulent, le Grand Montréal croit pouvoir accélérer le rythme de protection de son territoire pour atteindre 30 % de superficie protégée d’ici 2031. C’est ce qu’a affirmé jeudi le directeur général de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) aux maires de la région. Il s’exprimait alors que le comité chargé d’élaborer le prochain Plan métropolitain d’aménagement et de développement – qui fixe les aires à développer et à conserver dans la région – vient d’être formé. Dans une entrevue téléphonique, Nicolas Milot, conseiller à la direction générale de la CMM, a indiqué que la solution de la CMM pourrait passer par le gel de terrains en état naturel, par le non-développement de certains terrains auparavant promis au développement, ainsi que par la requalification de parcs urbains qui jouissent déjà d’une forme de protection.

— Philippe Teisceira-Lessard, La Presse

Des employés du CIUSSS Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal manifestent

Des dizaines d’employés du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal se sont réunies jeudi midi en face de l’hôpital Notre-Dame pour dénoncer « les lacunes administratives » qu’elles disent subir quotidiennement. « L’employeur est tout simplement absent sur le plan administratif. […] Les demandes, les dossiers et les griefs s’empilent faute de moyens, de temps ou de bonne volonté », a déclaré la présidente de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, Julie Houle. « Le manque de bonnes conditions pour le personnel administratif augmente le roulement du personnel et favorise le cirque que nous vivons chaque jour », a renchéri le président du Syndicat canadien de la fonction publique, Local 4628, Samuel Sicard.

— Alice Girard-Bossé, La Presse

« Montréal ne regarde pas les régions de haut », assure Plante

Valérie Plante a tendu la main aux maires des plus petites villes du Québec, jeudi midi, en se présentant comme « une fille de Rouyn » sans sentiment de supériorité face aux régions. L’objectif : les appeler à faire front commun pendant l’actuelle campagne électorale afin d’exiger davantage de ressources pour le monde municipal aux aspirants premiers ministres. « Non, Montréal ne regarde pas les régions de haut, pas sous ma gouverne », a-t-elle dit devant les participants du congrès de la Fédération québécoise des municipalités. « Je ne laisserai personne tenter de nous diviser, de nous mettre en opposition. » Mme Plante a fait valoir qu’elle vient d’Abitibi, qu’une partie de sa famille y travaille dans le secteur minier, et qu’elle a aussi des racines en Gaspésie. « C’est très important qu’on fasse front commun sur les enjeux que l’on traverse tous et toutes, à une échelle différente », a dit Mme Plante. « Les défis que l’on rencontre, ils sont généralisés. » Elle a notamment cité la pénurie de logements et la crise climatique comme défis sur lesquels grandes et petites municipalités devraient s’allier.

— Philippe Teisceira-Lessard, La Presse

Guerre en Ukraine

Le Canada peut être un refuge pour les dissidents russes

Le Canada continuera de punir la Russie pour sa guerre « injustifiée », mais il n’est pas rendu à emboîter le pas aux pays qui ont fermé leurs portes au tourisme russe en refusant la délivrance de visas : on souhaite offrir aux dissidents russes qui veulent fuir leur pays la possibilité de venir ici, a indiqué la ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly. La cheffe de la diplomatie canadienne, qui se trouve aux Nations unies, à New York, a réitéré jeudi dans une conférence téléphonique que la mobilisation partielle de réservistes décrétée par le président russe Vladimir Poutine constituait un « aveu d’échec ». « Ce qu’on voit présentement, c’est qu’il y a des soldats russes qui sont prêts à contester l’autorité et qui désertent les rangs et qui fuient le champ de bataille en Ukraine », a-t-elle souligné. « Et donc, ce qu’on veut faire, c’est qu’on veut être capables, un peu comme les Européens et les Américains le font, c’est d’être capables de soutenir les dissidents russes. Et c’est pourquoi nous, on veut être très ouverts à pouvoir les accueillir au moment où ils sont dans une posture très difficile », a-t-elle plaidé.

— Mélanie Marquis, La Presse

François Legault sanctionné par la Russie

Plusieurs premiers ministres provinciaux, dont celui du Québec, François Legault, se retrouvent sur une nouvelle liste de personnes sanctionnées par la Russie. M. Legault est le premier nom qui figure sur la liste publiée jeudi par le ministère russe des Affaires étrangères. « En réponse aux sanctions antirusses imposées par le régime Trudeau, […] 87 citoyens canadiens se voient refuser l’entrée dans la Fédération de Russie », a déclaré le Ministère. Le premier ministre de la Nouvelle-Écosse, Tim Houston, le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs, et le premier ministre de l’Île-du-Prince-Édouard, Dennis King, sont dorénavant persona non grata en Russie. On y retrouve aussi le lieutenant-gouverneur du Québec, Michel Doyon, ainsi que plusieurs élus et officiers militaires. Des dirigeants d’entreprise, dont le président de Bombardier, Éric Martel, sont aussi visés par les sanctions. Sur Twitter, le Congrès ukrainien canadien s’est dit « heureux de voir deux autres membres de son personnel ajoutés à la liste des sanctions russes ». « Nous sommes fièrement #StandWithUkraine », a-t-il déclaré. Le Kremlin a déjà interdit l’entrée sur son territoire à des centaines de Canadiens, dont le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, et la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly.

— Léa Carrier, La Presse

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