Univers PME

Les dinosaures sont de retour !

Deux nouveaux dinosaures et un partenariat avec un éditeur de jeux de société : Bloco reprend du poil de la bête.

Le fabricant de jeux de construction en pièces de mousse de plastique souple – animaux, personnages, véhicules… – lance cet automne de nouveaux produits pour la première fois depuis la pandémie.

Certains fabricants de jeux de société ont profité de la vague de confinement à la maison, « mais dans notre cas, ça n’a pas eu cet impact-là », commente la fondatrice de Bloco, Nathalie Barcelo, conceptrice de tous ses produits.

Elle vient de commencer la mise en boîte et la distribution d’un spinosaure et d’un petit tyrannosaure rouge « plus funky, plus jeune ». Comme pour tous ses modèles, leur expressivité étonne quand on sait qu’ils sont assemblés avec de petites chevilles de plastique et des formes taillées à l’emporte-pièce dans des plaques de mousse de plastique de couleurs variées.

« On y est allés avec des valeurs sûres, indique- t-elle. Après la pandémie, on voulait sortir des dinosaures pas trop chers. Ce ne sont pas des gros ensembles comme j’en avais lancé beaucoup avant la pandémie. »

Un premier partenariat

Nathalie Barcelo a conclu en avril dernier un partenariat avec Les Éditions Momentum, une première depuis la fondation de Bloco, en 2004.

« Ça faisait longtemps que je cherchais un partenaire pour avoir un peu plus de pouvoir d’achat », explique-t-elle. « Bloco est devenu comme une division des Éditions Momentum. Je suis encore actionnaire. Ça me donne du levier, mais il n’y a rien qui a vraiment changé. »

Fondée en 2021, la jeune entreprise de Sainte-Agathe-des-Monts édite, fabrique et distribue des jeux de société. « Ils ont de la machinerie avec une belle capacité de fabrication. C’est intéressant. Ça peut ouvrir la porte à d’autres sortes de produits qui pourraient être faits à 100 % au Québec. »

La météorite COVID

Il y avait risque d’extinction pour le fabricant de petits dinosaures. La météorite s’appelait COVID. « On a survécu ! », lance Nathalie Barcelo. « On a hiberné, on a réduit l’espace d’entreposage, on a tout fait pour passer à travers une baisse des ventes. »

Les chevilles et les emballages des jeux Bloco sont fabriqués au Québec, mais les plaques de mousse sont découpées en Asie. À l’automne 2021, alors que les chaînes d’approvisionnement maritimes étaient au point de rupture, elle a fait venir de petites quantités de pièces par avion et elle a écoulé ses derniers stocks de jeux.

« On a vendu ce qu’on avait. Les détaillants ont été extrêmement compréhensifs. Les détaillants au Québec, c’est du bon monde ! »

Les lutins s’activent

« L’après-pandémie a quasiment été plus douloureux, parce que tu essaies de redémarrer la machine, mais finalement, tu n’as pas ce dont tu as besoin », constate-t-elle.

Elle avait pris toutes les précautions, pourtant.

Pour contrer l’explosion des coûts de transport, elle a concentré ses commandes au printemps dernier pour remplir un unique conteneur à ras bord. « Je ne m’étais jamais prise autant d’avance », assure-t-elle. Le conteneur était prêt à prendre la mer à la fin de juin. « Il est arrivé au port de Vancouver à la fin de septembre alors qu’il devait être ici en août. »

Il n’est parvenu à Montréal qu’à la mi-novembre.

Elle a lancé l’assemblage et la mise en boîte des pièces en catastrophe, dans la très étroite fenêtre dont disposent les distributeurs de jouets avant Noël. « Les lutins s’affairent à plein régime en ce moment », nous avait-elle écrit, le 25 novembre.

« C’est dur de trouver des lutins », précise-t-elle en entrevue, une semaine plus tard. « Tu ne peux pas les réserver durant des mois et les tenir en haleine. Avec mon partenaire, on a trouvé un travailleur ukrainien. Ensuite, j’ai des personnes de 68 et 73 ans qui m’aident. Ils sont fantastiques ! »

Renouer avec les enfants

Elle renoue maintenant avec sa clientèle. Car en dépit de la réputation des jouets Bloco dans les milieux spécialisés, la nouvelle génération connaît peu le produit.

« Il ne faut jamais oublier que pour les propriétaires de magasins, c’est un produit connu, mais pour les parents et les enfants, c’est nouveau », commente l’entrepreneure.

Au contraire d’un jeu de société pour adultes, dont l’usage et le souvenir persistent, « c’est à refaire chaque fois, quand tu vends un produit pour les plus jeunes ».

Avec les Éditions Momentum, elle a participé au Salon du jeu et du jouet, qui s’est tenu les 5 et 6 novembre à Québec.

« C’est pour les consommateurs et non pour les détaillants, souligne-t-elle. C’est très rare que je participe à un salon où ce sont des enfants et des parents qui viennent. Ça, c’est génial ! »

Les jeunes visiteurs au stand Bloco étaient invités à construire leurs propres créatures.

« J’étais émue de constater leur émerveillement devant Bloco. Ça bourdonnait autour de ma table où les jeunes jouaient librement avec mes pièces. Quel bonheur de retrouver ma clientèle cible ! »

Mais l’entrepreneure demeure d’abord et avant tout une créatrice. « Après la folie des Fêtes, se promet-elle, je me replonge de plus belle dans ce que j’aime faire. »

Concevoir des petits monstres pour ces petits monstres.

Foodtastic acquiert Quesada Burritos & Tacos

Foodtastic vient d’avaler les restaurants Quesada Burritos & Tacos. La chaîne compte 175 établissements au Canada, mais la bouchée n’était ni trop grosse ni trop épicée pour l’entreprise montréalaise, dont ce n’est pas la première gloutonnerie. Avec cette transaction, Foodtastic, qui était déjà un des principaux franchiseurs de marques de restaurants au pays, détient désormais plus de 900 restaurants au Canada et gonfle son chiffre d’affaires à quelque 830 millions de dollars. L’entreprise dirigée par Peter Mammas réunissait déjà sur son menu les enseignes Second Cup, Pita Pit, Milestones, Fionn McCool’s, Shoeless Joe’s, Au Coq, La Belle et La Bœuf et Monza. Le premier restaurant Quesada a ouvert ses portes à Toronto en 2004. Depuis lors, la chaîne s’est déployée pour enrouler ses tortillas dans huit provinces canadiennes. Foodtastic veut maintenir le rythme de croissance de sa nouvelle filiale et prévoit l’ouverture de plus de 50 nouveaux établissements au cours des trois prochaines années.

Urbania accélère son développement en France

La très urbaine Urbania continue de s’étaler dans les faubourgs français. Sa filiale française, fondée en 2020 sous la pertinente et explicite raison sociale Urbania France, vient de faire l’acquisition de l’agence YouBLive, tout aussi française malgré les apparences. L’agence est parisienne, ceci expliquant peut-être cela. YouBLive, donnée comme la première agence de contenus en direct en France, se joint à un groupe composé du média Urbania.fr, de la société de production audiovisuelle Urbania Productions et du studio de création pour les marques Urbania Studios. L’acquisition n’est peut-être pas étrangère au fait que YouBLive avait été lancée en 2017 par le président d’Urbania France, Florent Peiffer, où l’avait rejointe la directrice générale d’Urbania France, Élise Richard. « L’intégration de YouBLive procure un savoir-faire unique au groupe Urbania en création de contenu live », a commenté par communiqué le Québécois Philippe Lamarre, président et fondateur d’Urbania, qui voit dans la relation développée au cours des dernières années avec Florent Peiffer et Élise Richard l’occasion de propulser Urbania « plus loin, plus rapidement ». Urbania.fr, dont 61 % du public se concentre chez les 18 à 35 ans, cumule chaque mois plus de 6,5 millions de points de contact.

Ça, c’est de la vitrine technologique !

Comme vitrine technologique, difficile de trouver plus vaste et plus vitré : une serre ! Le fabricant de systèmes d’éclairage DEL intelligent Sollum Technologies et le producteur horticole en serre Savoura collaborent à un projet inédit de vitrine technologique relatif à la production de fraises sous éclairage – un mode de production relativement nouveau. Financé à hauteur de 350 000 $ par le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, le projet veut mettre au jour les avantages de l’éclairage intelligent pour les entreprises horticoles québécoises. « En partageant cette recherche, nous fournirons un exemple très utile aux autres acteurs de l’industrie », a expliqué Kassim Tremblay, vice-président, développement des affaires, chez Sollum, dans un communiqué. L’entreprise québécoise a mis au point un système d’éclairage DEL qui peut simuler, tant en couleur qu’en intensité, tous les spectres de la lumière naturelle, quelle que soit l’heure du jour ou la latitude. Son projet avec Savoura, dans ses serres de Danville, lui permettra d’affiner les stratégies d’éclairage afin d’augmenter le rendement et la qualité des fraises de serre. Serre qui, bien que vitrine technologique, est habituellement recouverte de pellicule plastique et non de verre, il est vrai.

1/4

Une PME québécoise sur quatre (26 %) dit subir une forte pression pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES), nous apprend le tout premier Baromètre de la transition des entreprises, produit par l’organisme Québec Net Positif. Le communiqué ajoute que pour 27 % de ces entreprises, « la principale source provient des employés ». Source de pression et non de GES, bien sûr.

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.