Rondelle libre

Les Oilers ramèneront-ils enfin la Coupe au Canada ?

Les Oilers d’Edmonton tenteront dans les prochains jours de devenir le premier club situé au Canada à remporter la Coupe Stanley depuis le Canadien en 1993… il y a 31 ans ! Six clubs canadiens ont néanmoins atteint la finale depuis la victoire du CH en 1993.

Canucks de Vancouver (1994)

Vancouver a atteint la finale malgré une modeste 14place au classement général. Les Canucks comptaient sur une grande vedette, Pavel Bure, 60 buts en saison régulière, mais aucun autre de leurs joueurs n’avait dépassé les 70 points cette saison-là. La défense, menée par Jyrki Lumme, Jiri Slegr et Dave Babych, était honnête, et le gardien Kirk McLean a choisi le bon moment pour réaliser ses prouesses.

Les Rangers de New York, menés par le rugueux Mike Keenan, tentaient de remporter leur première Coupe Stanley depuis 1940 et présentaient une collection de vedettes empruntées aux Oilers d’Edmonton de la belle époque : Mark Messier, Glenn Anderson, Kevin Lowe, Adam Graves, Esa Tikkanen et Craig MacTavish. Tenaces, les Canucks ont néanmoins provoqué la présentation d’un septième match. New York a remporté le match ultime 3-2 dans un Madison Square Gardien en ébullition.

Flames de Calgary (2004)

Comme c’était le cas dix ans plus tôt, le club canadien représentait l’invité surprise en finale. Le Lightning de Tampa Bay, mené par Martin St-Louis, Brad Richards, Vincent Lecavalier et Dan Boyle, avait terminé au deuxième rang du classement général, alors que les Flames étaient en 13e place. Les Flames, timides offensivement en saison régulière, étaient menés à bout de bras par leur capitaine Jarome Iginla. Celui-ci avait amassé 73 points, dont 41 buts, mais aucun autre joueur n’avait obtenu plus de 47 points. Calgary comptait néanmoins sur l’un des meilleurs gardiens de la LNH, le Finlandais Miikka Kiprusoff. Les Flames et leur système défensif étanche ont limité Tampa à onze buts en sept rencontres. Le Lightning est néanmoins devenu le premier club établi en Floride à remporter la Coupe Stanley.

Oilers d’Edmonton (2006)

Décidément, les clubs canadiens n’entrent jamais en finale par la grande porte. Les Oilers sont menés par des attaquants modestes, Ales Hemsky, Shawn Horcoff, Jarret Stoll et leur vaillant capitaine Ryan Smyth. Ils ont néanmoins un pilier en défense, Chris Pronger, immensément doué et intimidant. Personne cependant n’aurait pu leur prédire une place en finale, surtout après une saison de 95 points. Les Hurricanes de la Caroline, eux, ont terminé au quatrième rang du classement général avec 112 points. Ils sont trop forts en apparence avec leurs attaquants de premier plan Eric Staal, Rod Brind’Amour, Cory Stillman, Justin Williams, Doug Weight et compagnie, et aussi un surprenant jeune gardien, Cam Ward. Mais des héros improbables se dressent en séries pour les Oilers, dont Fernando Pisani, et la Caroline a besoin de sept matchs pour l’emporter.

Sénateurs d’Ottawa (2007)

Les Sénateurs ont perdu Marian Hossa et Zdeno Chara en cours de route, mais ils poursuivent leur ascension avec Dany Heatley, Jason Spezza, Wade Redden et leur leader incontesté Daniel Alfredsson. Les Mighty Ducks d’Anaheim sont considérés comme de sérieux prétendants à la Coupe Stanley à la veille de la saison avec leur Big Three défensif constitué de Scott Niedermayer, Chris Pronger et François Beauchemin, un gardien au sommet de son art, Jean-Sébastien Giguère, et Teemu Selanne à l’attaque appuyé par deux jeunots, Ryan Getzlaf et Corey Perry. Les quatre premières rencontres sont serrées, mais les Ducks gagnent la Coupe Stanley en cinq matchs.

Canucks de Vancouver (2011)

Les Canucks connaissent la meilleure saison de leur histoire avec une fiche de 54-19-9 et 117 points. Daniel et Henrik Sedin obtiennent 104 et 94 points respectivement et Ryan Kesler demeure le grand leader. Ils ont de la profondeur en défense avec les Christian Ehrhoff, Alexander Edler, Dan Hamhuis, Kevin Bieksa et Sami Salo et leur gardien Roberto Luongo est au sommet de son art. Les Bruins de Claude Julien n’ont pas dominé comme les Canucks, et ils ne sont pas explosifs offensivement, mais ils comptent sur le géant Zdeno Chara en défense et sur un gardien surprenant, Tim Thomas. Les Bruins tirent de l’arrière deux matchs à zéro quand l’équipe explose dans la troisième rencontre et l’emporte 8-1. Boston s’impose finalement en sept matchs, 21-4 au total des buts dans les cinq dernières parties.

Canadien de Montréal (2021)

Drôle de saison en pleine pandémie, dans des séries éliminatoires sans spectateurs ou presque. Le Canadien, contre toute attente, atteint la finale. Les partisans du CH ne le savaient pas encore, mais les deux principales vedettes de l’équipe, Carey Price et Shea Weber, en étaient à leurs derniers milles. Pour leur donner une ultime chance de remporter la Coupe Stanley, le DG Marc Bergevin a greffé à cette équipe des joueurs d’expérience : Corey Perry, Eric Staal, Jon Merrill et Erik Gustafsson. Il y avait également de la jeunesse avec la présence de Nick Suzuki, Cole Caufield et même Jesperi Kotkaniemi, mis à contribution avec cinq buts opportuns. Mais après avoir éliminé des équipes de premier plan, Toronto, Winnipeg et Vegas, Montréal n’avait plus d’essence dans le réservoir contre le Lightning de Tampa Bay, en quête d’une deuxième Coupe Stanley consécutive. Le Canadien n’a jamais été dans le coup et s’est incliné en cinq matchs.

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