Incendies de forêt

Les résidants de Fort McMurray peuvent rentrer chez eux

La municipalité régionale de Wood Buffalo, qui régit la plaque tournante des sables bitumineux de Fort McMurray, a déclaré samedi que les résidants évacués en raison des incendies de forêt à proximité peuvent désormais rentrer chez eux. Environ 6600 habitants ont été contraints de quitter précipitamment leur domicile mardi, mais un communiqué de la municipalité indique que les pompiers ont fait des progrès considérables depuis lors. Le communiqué indique que le récent temps pluvieux a contribué à atténuer les incendies et à réduire leur intensité, permettant à ceux qui le combattent de les maîtriser et d’ériger des coupe-feu à leur limite nord. — La Presse Canadienne

Une femme meurt après une collision à Vaudreuil

Une conductrice de 25 ans est morte samedi après une collision sur la route 338 à Vaudreuil-Dorion, a indiqué la Sûreté du Québec (SQ). La femme, qui circulait en direction nord, aurait tenté d’effectuer un dépassement, possiblement illégal en passant par la voie opposée, indique Nicolas Scholtus, porte-parole de la SQ. Elle serait entrée en collision avec un autre conducteur, de 45 ans, qui roulait en direction sud. Ce dernier a été transporté en centre hospitalier pour soigner des blessures sérieuses, mais les autorités ne craignent pas pour sa vie, explique M. Scholtus. Vers 9 h samedi matin, des patrouilleurs de la MRC de Vaudreuil-Soulange de la SQ et les services d’urgence avaient été appelés à intervenir sur la route 338 après une collision. La conductrice de 25 ans avait été conduite à l’hôpital dans un état critique, mais son décès a été constaté dans la journée. — La Presse Canadienne

Acfas

Pleins feux sur les finances étudiantes

Malgré la bonification de l’aide financière il y a dix ans, les étudiants québécois tirent toujours la grande majorité de leurs revenus du travail. La situation chez les étudiants à temps partiel est telle qu’elle pourrait nuire à leur réussite, selon un colloque tenu au congrès annuel de l’Acfas.

« Les étudiants travaillent beaucoup », dit Nicolas Bolduc, chercheur à l’École nationale d’administration publique (ÉNAP), qui participait au colloque. « Ils veulent limiter leur endettement ou alors pensent qu’ils ne sont pas admissibles aux programmes gouvernementaux d’aide financière aux études (AFE). »

Les étudiants à temps partiel travaillent presque à temps plein. « À ce niveau, il y a des impacts sur la réussite scolaire, selon les études », dit M. Bolduc. Les étudiants à temps plein travaillent un peu moins de 20 heures par semaine.

Ces études portent toutefois généralement sur des étudiants à temps plein. Il faut donc examiner plus en détail le nombre d’heures de travail rémunéré par semaine qui nuit à un étudiant inscrit à un ou deux cours par session, dit M. Bolduc. « Nous étudions aussi les façons d’amener les étudiants à temps partiel à étudier à temps plein, pour pleinement profiter de l’AFE. » Environ un étudiant universitaire sur cinq est à temps partiel.

« C’est vraiment une population très hétérogène. Il y a des jeunes qui travaillent, des parents qui reviennent aux études, entre autres. »

— Nicolas Bolduc, chercheur à l’École nationale d’administration publique

L’étude de l’Union étudiante du Québec, publiée cet automne, trouvait inquiétant que 40 % des prêts contractés par les étudiants universitaires le soient auprès de banques plutôt que par l’intermédiaire de l’AFE, parce qu’il y a plus de frais. Une autre conclusion importante est que les étudiants préfèrent les modalités actuelles de l’AFE, plutôt que d’avoir accès à des montants plus importants, mais avec davantage de prêts, ou alors plus de bourses, mais un montant total moins important.

M. Bolduc était-il surpris de ce résultat ? « Oui et non, dit-il. Mon approche est un peu plus économique et vise à minimiser le montant des prêts. Mais les étudiants préfèrent garder leur niveau actuel de dépenses, et donc le statu quo de l’AFE. »

Contribution parentale

L’une des iniquités du programme de prêts et bourses est la contribution parentale, selon M. Bolduc. « Pour un premier baccalauréat, l’AFE considère que les parents aident leurs enfants, et prend donc en compte le revenu parental. Mais ce n’est pas nécessairement le cas. Et après un baccalauréat, on a accès à l’AFE indépendamment du revenu des parents, alors qu’on sait que certains parents continuent à aider leurs enfants. »

Le seuil de revenu parental où les étudiants n’ont plus accès à l’AFE avait été rehaussé après les grèves étudiantes de 2012.

M. Bolduc pense aussi que les montants retirés des régimes enregistrés d’épargne-étude (REEE) devraient être pris en compte dans le calcul de l’AFE. Actuellement, seuls les rendements accumulés dans le REEE sont inclus dans le revenu des étudiants au moment des retraits aux REEE. Le capital qui avait été déposé au départ ne l’est pas, même si elle constitue une forme d’aide parentale, selon M. Bolduc.

Le mémoire de maîtrise de M. Bolduc portait sur les REEE. Plus de la moitié des parents gagnant plus de 100 000 $ par année y cotisaient, contre moins du tiers de ceux qui gagnaient moins de 50 000 $. Cette inégalité a été en partie corrigée par l’inscription automatique des enfants de familles pauvres aux REEE, selon M. Bolduc.

— Mathieu Perreault, La Presse

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