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Marie Laberge heureuse d’être lue par François Legault

L’écrivaine Marie Laberge s’est réjouie d’entendre le premier ministre François Legault parler de son livre Traverser la nuit, jeudi, même si la mention du premier ministre visait d’abord et avant tout à recruter des préposés aux bénéficiaires.

« Ça me fait plaisir, ça me fait vraiment plaisir, nous a confié Marie Laberge, parce qu’il en parle correctement, avec justesse. Il parle de ce qui est fondamental dans ce roman : la relation humaine, qui, quand on est privé de quelque chose, que ce soit notre santé physique ou notre santé mentale, devient primordiale. La possibilité d’établir un lien, et c’est ce dont je parle dans mon roman. »

Dans son point de presse de 13 h, le premier ministre François Legault a de nouveau lancé un appel aux Québécois pour qu’ils s’engagent comme préposés aux bénéficiaires en CHSLD.

« Par hasard, j’ai lu il y a quelques semaines le dernier roman de Marie Laberge [Traverser la nuit], l’histoire se passe entre une préposée aux bénéficiaires et une résidante, et il se développe entre elles une belle complicité, et c’est ça qu’il faut viser dans nos CHSLD, a-t-il dit en substance. C’est ça qu’on veut. Avoir le temps de mettre une débarbouillette fraîche sur le front, masser les jambes, puis surtout parler, prendre le temps avec un résidant en chaise roulante de l’amener à l’extérieur. »

Marie Laberge n’y voit aucune forme de récupération politique. 

« Ce serait triste de dire : c’est un politicien, il doit être en train de m’utiliser. »

— Marie Laberge, écrivaine

« Je n’ai pas pu penser ça, parce que ce dont il a parlé quand il a évoqué mon livre, c’était la qualité de certaines relations qui peuvent s’établir dans un endroit comme celui-là, même si ce n’est peut-être pas la première chose à laquelle on pense. Je n’ai pas eu l’impression de devenir tout à coup quelqu’un qui fait l’apologie de ce que lui cherche à faire, c’est-à-dire avoir 10 000 préposés. Ce serait intellectuellement malhonnête. Je préfère ma candeur à une telle suspicion. »

Avec cette nouvelle mention de son roman – le premier ministre en avait parlé une première fois le 25 avril –, Traverser la nuit, publié par Québec/Amérique, pourrait bien voir ses ventes grimper.

« Qui sait ? En temps de pandémie, laissez-moi vous dire qu’il n’y a pas un écrivain qui n’en a pas besoin, a répondu Mme Laberge. Il n’y a plus un salon du livre d’ouvert, plus de conférences, il n’y a rien. Évidemment, on peut toujours écrire de chez soi, et c’est ce qu’on fait, mais il reste que la vitalité du livre est sur une pente extrêmement glissante. C’est difficile d’imaginer à quel moment on va sortir de notre trou… »

Un appui aux arts vivants

L’auteure, qui a beaucoup écrit pour le théâtre, comprend très bien « l’impatience » du milieu des arts de la scène. Elle appuie d’ailleurs la lettre signée par le metteur en scène Olivier Kemeid et au moins 250 artisans du théâtre et de la danse, et interpelle directement le premier ministre Legault.

« Je sais que tout presse et que tout le monde cogne à sa porte en disant que c’est urgent, dit Mme Laberge, mais je voudrais lui rappeler à quel point le théâtre, la musique, la danse sont des arts vivants où il y a justement une relation qui se crée entre l’artiste et le spectateur ; mais c’est périlleux, faire un art vivant, c’est ce qu’il y a de plus fragile, et il faut qu’il en prenne soin. »

« Comme c’est complexe, on ne l’a pas encore abordé, ajoute-t-elle, mais au contraire, plus c’est complexe, plus c’est essentiel. Ce rapport-là, vivant, il est l’essentialité même du théâtre, de la danse, de la musique. Dans cette réunion de gens et d’artistes, entre une scène et un public, il se passe quelque chose d’extrêmement puissant. Il faut s’en préoccuper. Ce n’est pas anodin. »

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Retour du Sprint Gala

Pour la cinquième année, l’organisme Québec Cinéma et 12 partenaires présentent l’évènement Sprint Gala. Celui-ci vise à favoriser une large diffusion des différents films finalistes au gala des prix Iris qui aura lieu le mercredi 10 juin sur l’internet et pendant l’émission Bonsoir, bonsoir ! à Radio-Canada. Jusqu’au 21 juin, les cinéphiles pourront retrouver des programmations spéciales de films québécois tant par l’Extra de Tou.tv que Super Écran, Bell, Vidéotron, Telus, la plateforme de documentaire Tënk, le site de l’ONF et celui des distributeurs Les films du 3 mars, Maison 4:3 et MK2 Mile End. Ce vendredi soir ainsi que les 5, 12 et 19 juin, retrouvez, dès 19 h 30, Ségolène Roederer et les réalisateurs des films Menteur, Antigone, Fabuleuses et Kuessipan pour parler de leurs œuvres en direct sur les pages Facebook de Québec Cinéma, Crave et Super Écran.

— André Duchesne, La Presse

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Le Festigram revient

Après un coup d’essai en avril, le Festigram revient avec une deuxième édition qui se tient jusqu’à samedi. Le « festival musical web intimiste » présentera notamment Philémon Cimon et Ariane Roy (qui était en tête du classement des Francouvertes, lorsque le concours a été interrompu pour les raisons que l’on sait). Pour participer et connaître l’horaire précis des prestations, il suffit de visiter la page Facebook du Festigram. Les prestations ont quant à elles lieu sur Instagram. 

— Alexandre Vigneault, La Presse

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Domaine Forget : demande spéciale à Marie-Nicole Lemieux 

La contralto Marie-Nicole Lemieux se produira dans votre salon, pour ainsi dire, le 14 juin prochain à 17 h, en compagnie du pianiste Louis Lortie, dans le cadre de la série virtuelle du Domaine Forget à Charlevoix. Du 1er au 5 juin, le public est invité à faire une « demande spéciale » à la chanteuse sur la page Facebook du Domaine Forget. Une œuvre sera retenue, puis interprétée lors du concert du 14 juin. Ces concerts Évasion se poursuivront le 12 juillet avec la grande fête de la guitare (Rene Izquierdo, Marco Tamayo, Quatuor de guitares du Canada), puis le 2 août avec Yannick Nézet-Séguin au piano, entouré de Kerson Leong et Yukari Cousineau aux violons, Stéphane Tétreault au violoncelle et Pierre Tourville à l’alto.

— Jean Siag, La Presse

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Danse… en ligne !

Comme bien d’autres institutions, compagnies ou artistes, la Place des Arts se tourne aussi vers l’internet pour offrir un peu d’accès à la culture. Samedi, il est proposé de se joindre à un grand évènement de danse gratuit avec le danseur et chorégraphe Uriel Arreguin, qui s’est fait connaître dans l’émission Le match des étoiles. Plus qu’un cours, il s’agit d’une invitation à « lâcher son fou » et à compenser un peu les soirées dansantes qui, sans la crise sanitaire actuelle, auraient normalement eu lieu sur l’Esplanade de la PDA. Pour participer à cet évènement tenu sur la plateforme Zoom, il suffit de s’inscrire en suivant le lien ci-dessous. 

— Alexandre Vigneault, La Presse

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