La retraite de Sylvain, c’est photographier les oiseaux
Radio, techno et travail solo
Pendant 25 ans, Sylvain fait carrière en radio, où il dirige un réseau provincial de stations de grande écoute. Après son départ, il devient consultant en communications et en marketing auprès d’entreprises d’industries variées, allant des médias à l’environnement. Il démarre, valorise et revend aussi une plateforme de textos et participe à la création d’un festival de musique classique. Son horaire chargé lui laisse peu de temps libre… jusqu’à ce qu’il ralentisse le rythme, il y a cinq ans, et renoue avec l’art.
L’envol d’une passion
Retour en arrière, dans les années 1970. Sylvain a 14 ans et s’amuse au chalet familial lorsqu’il croit entendre un chat miauler – des jours durant. Il découvre enfin la source du bruit dans un buisson : il s’agit d’un moqueur chat, un oiseau au chant plaintif. Il acquiert alors son premier guide d’identification et plonge à fond dans un univers fascinant.
« J’ai acheté beaucoup de livres et je suis devenu membre des premiers clubs d’ornithologie du Québec. Ça m’a permis de côtoyer des experts et d’apprendre énormément. »
– Sylvain Langlois, ornithologue et photographe
Comme les oiseaux sont partout, Sylvain s’amuse sur un terrain de jeu mondial. Son blogue documente ses récentes aventures en Estrie, sur la Côte-Nord, aux abords des Grands Lacs, et même en Équateur et aux îles Galapagos. Sa conjointe étant originaire du Chili, il s’y rend régulièrement pour observer la faune locale. « C’est incroyable d’apercevoir un tyran tritri et de réaliser qu’il était peut-être dans ma cour l’été dernier, à des milliers de kilomètres de là », raconte le photographe.
L’évolution des technologies
Sylvain s’intéresse à la photographie depuis le début de sa vingtaine. À l’époque, il dévore La technique de la photo d’Antoine Desilets. Il affectionne particulièrement la diapositive et s’équipe d’un appareil argentique entièrement manuel, avec un objectif catadioptrique 500 mm f/8.
Aujourd’hui, Sylvain utilise une caméra numérique plein cadre, sans miroir et un trio d’objectifs hautement performants. Il s’étonne de la vitesse avec laquelle la mise au point automatique capte ses sujets préférés, même en vol.
« Dans le temps, c’était exceptionnel de réaliser des rafales de cinq photos par seconde, alors qu’on en fait aujourd’hui 120. C’est merveilleux d’avoir des logiciels conçus pour gérer tout ça ! »
– Sylvain Langlois, ornithologue et photographe
Bénévolat et science participative
En plus d’être président de la Société de loisir ornithologique de l’Estrie, Sylvain participe régulièrement à des projets de recensement pour Oiseaux Canada et QuébecOiseaux. Différentes initiatives – telles que le décompte des hiboux nocturnes et la surveillance des marais – aident à recueillir des données essentielles à la recherche scientifique ainsi qu’à la préservation des espèces et de leurs habitats. Car déjà, quelques amis à plumes qui ont égayé l’adolescence de Sylvain se font de plus en plus rares.
« C’est peut-être grâce aux actions de citoyennes et de citoyens bénévoles qu’on pourra encore photographier certains oiseaux dans 10 ou 20 ans. »
– Sylvain Langlois, ornithologue et photographe
3 excellentes ressources pour s’initier à la photo d’oiseaux
ebird.org
Cette plateforme développée par l’Université Cornell et gérée par l’organisme QuébecOiseaux répertorie les observations d’ornithologues locaux. Une précieuse ressource pour trouver des sites propices où admirer des espèces spécifiques.
Les oiseaux du Québec et de l’Est de l’Amérique du Nord, Roger Tory Peterson
Il s’agit de la plus récente édition du même ouvrage illustré qu’a consulté Sylvain tout au long de son adolescence.
Club d’ornithologie de votre région
Voilà l’occasion de rencontrer d’autres passionnés lors de sorties et d’activités, afin de vous familiariser avec les trésors ailés propres à votre milieu de vie.