Le drame ignoré des enfants autochtones
Aide psychologique
La Presse
« Si je ne viens pas à l’école, un jour, ce sera parce que je suis morte. » La phrase est lancée sur un ton anodin par l’adolescente de 17 ans à son enseignante. Mais elle est lourde de sens. La semaine de notre passage, deux adolescentes ont tenté de mettre fin à leurs jours. Elles ont grimpé en haut de la tour de télécommunication perchée sur une colline rocailleuse et ont menacé de sauter. Elles avaient bu. L’une d’entre elles avait par le passé avalé plus de 30 punaises à babillard. Elle s’en est sortie indemne. « Nos jeunes ont vécu beaucoup de traumatismes. Il y a beaucoup de problèmes de santé mentale, mais on manque de ressources », dit Andy Moorhouse, qui aimerait que des professionnels blancs forment des Inuits afin qu’ils offrent eux-mêmes de l’aide psychologique.