Après le scrutin

« Mon intention est de rester en poste et d’être première ministre du Québec. »

— Dominique Anglade, en marge d’une annonce sur les soins aux aînés, dans Verdun lundi. La cheffe libérale a l’intention de rester en poste après le 3 octobre, peu importe le résultat du scrutin.

(Fanny Lévesque, La Presse)

Selon Paul St-Pierre Plamondon

Les députés caquistes ont ordre de « garder le silence »

« C’est une conception de la démocratie où c’est la CAQ d’abord. Les candidats de la CAQ ne sont pas là pour servir la population, ils sont là pour servir les intérêts de la CAQ », a dénoncé le chef péquiste lors d’un point de presse à Baie-Comeau. Il réagissait à une recension de Radio-Canada qui révèle que les candidats caquistes ont refusé de participer à une trentaine de débats locaux ou régionaux. « Pour ces mêmes évènements, on ne recense que trois absences pour le Parti libéral du Québec (PLQ) et aucune pour Québec solidaire (QS) et le Parti québécois (PQ) », affirme le média. Pour M. St-Pierre Plamondon, cette conception de la démocratie « donne des candidats qui ne font pas les débats ou des études qu’on nous cache alors que c’est financé avec les fonds publics », comme celles sur le troisième lien à Québec. Il en a ensuite ajouté une couche en affirmant que la députation caquiste « garde le silence » par rapport à des enjeux comme la crise du logement, la pollution de l’air et des places en CPE.

— Charles Lecavalier, La Presse

Le recours au privé dans le système de santé divise les partis

Le recours au privé dans le réseau de la santé divise les principaux partis politiques, au grand désarroi de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ). Lors d’un débat sur le thème de la santé organisé par la FIQ et la FIQP lundi après-midi, le ministre sortant de la Santé, Christian Dubé, s’est dit ouvert à utiliser le privé comme solution pour améliorer la première ligne. Le Parti conservateur du Québec est allé encore plus loin. « On propose une libéralisation du réseau de la santé, donc on propose de rendre accessible le système privé avec la carte d’assurance maladie si les délais sont déraisonnables ou si les coûts sont moins chers dans le privé », a déclaré le candidat conservateur Karim Elayoubi. Une mesure « inconcevable » pour la présidente de la FIQ, Julie Bouchard. « Prenons ces montants-là et faisons en sorte que nous puissions les investir dans le réseau public pour avoir un seul employeur avec un ensemble de meilleures conditions et surtout être capables d’offrir de meilleurs services », a-t-elle déclaré en conférence de presse à la suite du débat.

— Alice Girard-Bossé, La Presse

Un candidat conservateur invite les jeunes à fuir le Québec

L’un des candidats vedettes du Parti conservateur du Québec a invité les « jeunes de moins de 30 ans » à quitter le Québec dans un gazouillis publié la semaine dernière. « Fuyez cet endroit qui croit être le centre de la planète, mais qui dépend tellement d’autres sans le réaliser », a écrit Karim Elayoubi, candidat dans Argenteuil. Il a précisé le lendemain qu’il faisait de l’ironie. « Il voulait dire que si on veut penser à l’avenir, il faut voter pour des politiques qui vont penser à la jeunesse », a réagi le chef conservateur Éric Duhaime lundi après-midi, en ajoutant que son candidat avait voulu être sarcastique. L’équité entre les générations est l’un des enjeux mis de l’avant par le PCQ en campagne électorale.

— Mylène Crête, La Presse

Surtaxe sur les véhicules « ultrapolluants »

Benoit Charette craint une crise des gilets jaunes

La surtaxe proposée par Québec solidaire sur les véhicules « ultrapolluants » fait craindre au ministre sortant de l’Environnement, Benoit Charette, une vague de contestation du gouvernement semblable au mouvement des gilets jaunes de 2018-2019 en France.

Des candidats de quatre des cinq principaux partis se sont prêtés lundi à un débat sur le thème de « l’économie verte » à Montréal.

Si le débat a débuté sur un ton plutôt consensuel, il a monté lors d’un échange entre Benoit Charette et la présidente et candidate de Québec solidaire (QS) dans la circonscription de Verdun, Alejandra Zaga-Mendez, au sujet de la surtaxe proposée par le parti de gauche sur les véhicules « ultrapolluants ».

« Le grand danger, c’est de créer une aversion pour la mobilisation. Il faut mobiliser la population et non pas la retourner contre nous dans ce débat incontournable de la lutte aux changements climatiques », a alors lancé le candidat de la Coalition avenir Québec (CAQ), donnant en exemple le mouvement des gilets jaunes en France.

À l’automne 2018, une nouvelle taxe sur les carburants qui visait à réduire les émissions de gaz à effet de serre avait provoqué ce vaste mouvement de contestation dans l’Hexagone. Celui-ci avait pris de l’ampleur et mené à de violentes manifestations, en plus d’inspirer plusieurs mouvements semblables dans d’autres pays.

Or, seuls les véhicules émettant au-delà de 210 grammes de CO2 par kilomètre sont concernés par la mesure proposée par QS, lui a répondu Alejandra Zaga-Mendez, doctorante en économie environnementale.

« On ne s’attaque pas à la majorité, ce n’est pas une taxe à la pompe, ce qu’on propose. C’est une mesure qui existe déjà ailleurs et qui est un contre-incitatif pour les véhicules ultrapolluants avec des exemptions qu’on a expliquées, pour les familles nombreuses, pour le travail et de façon régionale », a-t-elle ajouté après le débat.

Projets routiers

Une autre passe d’armes a eu lieu lorsque la candidate du Parti québécois dans Taschereau, Jeanne Robin, a reproché à la CAQ de donner la priorité à des projets routiers plutôt qu’à d’autres infrastructures afin d’aider le Québec à faire face aux défis des changements climatiques.

« Au lieu de mettre notre énergie à mettre en place des infrastructures qui allaient nous sortir de deux crises à la fois, la crise pandémique […] et la crise climatique, on a continué de faire comme on a toujours fait, des projets routiers, parce que c’est plus simple, on en fait dans toutes les régions et c’est ce qu’on a toujours fait », a-t-elle déploré.

Ce à quoi Benoit Charette lui a répondu qu’il s’agissait « de sauver des vies humaines » en revoyant la configuration de certaines routes, notamment l’autoroute 50 et la route 117.

La candidate pour le Parti libéral du Québec, Virginie Dufour, a mis de l’avant à plusieurs reprises le « projet ÉCO » de sa cheffe, Dominique Anglade,

Le Parti conservateur du Québec avait décidé de ne pas déléguer de candidat au débat. L’évènement était organisé par le Réseau Environnement, le Conseil des entreprises en technologies environnementales du Québec (CETEQ) et l’Association québécoise de la production d’énergie renouvelable (AQPER), à Montréal.

— Vincent Larin, La Presse

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