Hockey junior

Les Remparts, dans les moindres détails

Les Remparts de Québec, ceux de la première mouture, ont disparu en 1985. Drôle de coïncidence dans le cas qui nous concerne : 1985, c’est aussi l’année de naissance du journaliste et auteur Mikaël Lalancette !

Alors non, Lalancette n’a pas connu les premiers Remparts, ceux de Guy Lafleur, mais il a très bien connu les deuxièmes, ceux de Patrick Roy, qui sont nés en 1997, et qui ont rapidement connu le succès, avec notamment une conquête de la Coupe Memorial en chemin. Ces Remparts-là existent depuis maintenant 25 ans, et ça donne ce livre, Les Remparts de Québec — 25 ans de passion, qui est paru mercredi aux Éditions de l’Homme.

Il fallait bien un jour que quelqu’un la raconte, cette histoire, et il fallait bien aussi que ce soit Lalancette qui le fasse. Avantageusement connu dans les cercles du hockey junior, en particulier à Québec, Lalancette a travaillé dans la capitale de la province pendant huit ans, et il y habite encore à ce jour.

« Le hockey junior, pour moi, c’est un naturel, commence-t-il par expliquer au bout du fil. Ce livre-là, ça a été mon projet d’été ! »

« J’ai étudié à Québec, j’ai travaillé à Québec, et ça fait longtemps que j’entends dire que ça prendrait bien un livre pour compiler toutes les bonnes anecdotes de l’histoire des Remparts. C’était l’occasion de le faire avec le 25anniversaire de l’équipe. »

— Mikaël Lalancette

Lafleur, certes, mais aussi Roy

Les Remparts de 1969 à 1985 ne font que passer dans le livre de Lalancette, qui s’attarde plutôt à la deuxième vie du club, marquée par un certain Roy. N’empêche que la préface du livre est signée par Guy Lafleur, qui a marqué la première partie de l’aventure, au début des années 1970.

« Quand je l’ai approché pour ça, il m’a dit qu’il ne pouvait pas dire non aux Remparts, de poursuivre Lalancette. Je lui ai remis un exemplaire du livre lors de la cérémonie en son honneur lors du retrait de son chandail [le jeudi 28 octobre] au Centre Vidéotron... Je pense que pour Guy, la période des Remparts, dans sa vie, ça représente juste du beau.

« Dans la préface, il raconte qu’avant les matchs, il apportait souvent des cubes de filet mignon aux employés qui faisaient la glace au Colisée, et ils mangeaient ça ensemble ! Je n’étais pas au courant de ça. Il y avait de la pression sur Guy avec les Remparts, mais pour lui, à ses yeux, il ne pouvait pas demander mieux. Guy n’est pas un gars de Québec, mais pour les gens de Québec, Guy, c’est un gars de Québec. »

Le bout sur les cubes de filet mignon n’est qu’une des nombreuses anecdotes savoureuses que l’auteur nous sert tout au long des 240 pages du livre. Au fil de cette lecture, on est en mesure de bien comprendre l’impact de ce club de hockey junior sur une ville et une population entière.

Le départ des Nordiques

« Ce qui a donné le coup, c’est le départ des Nordiques au Colorado en 1995, ajoute Lalancette. Avant ça, et après la mort des premiers Remparts, il y avait eu les Harfangs de Beauport dans la région, mais ils jouaient dans un petit aréna, et c’était assez morose. Aussi, les gens n’avaient jamais oublié les Remparts. Il y avait des souvenirs associés à ça, il y avait aussi beaucoup de bonheur, de prestige. »

Un bonheur qui culminera avec la coupe Memorial de 2006, et qui nous rappelle qu’il y a à Québec, encore à ce jour, un amour qui ne veut plus mourir avec le club de hockey junior.

« Je pense qu’en revenant en 1997, les Remparts ont voulu ramener des moments du passé, conclut Lalancette. Ça a été très bien fait, entre autres le chandail et tous les fils d’anciens joueurs qui ont été repêchés par le club. Après le départ des Nordiques, les gens de Québec ont été en peine d’amour, et les Remparts sont venus combler quelque chose. »

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