Les vaccins contre le coronavirus ne contiennent pas de porc et ne rendent pas stérile : au Royaume-Uni, des célébrités démontent des rumeurs pour convaincre certaines minorités ethniques, plus réticentes que le reste de la population, de se faire vacciner contre la COVID-19.
Cette méfiance jette une ombre sur le succès de la campagne de vaccination britannique. Or, l’enjeu de ces campagnes est de taille : ces minorités sont plus endeuillées que la moyenne par la pandémie.
Lors d’une récente réunion, Nikita Kanani, l’un des responsables du service public de santé (NHS), a évoqué des communautés entières traumatisées, par des « expériences inappropriées » menées sur leurs représentants dans le passé.
Le gouvernement travaille avec des responsables religieux et communautaires, et a mis en place des centres de vaccination dans des mosquées ou des temples hindous.
Les musulmans et les juifs ont été rassurés sur le fait que les vaccins ne contiennent pas de porc ou de cellules souches fœtales. Des imams ont souligné que recevoir une dose de vaccin n’enfreindra pas le jeûne du ramadan, qui commence à la mi-avril.
Pas de puce dans le vaccin
Une campagne télévisée s’appuie aussi sur des célébrités noires et sud-asiatiques.
« Il n’y a pas de puce ou de pisteur dans le vaccin pour regarder où vous allez », y déclare le comédien et présentateur de télévision Romesh Ranganathan, en référence à l’une des rumeurs véhiculées. « Votre téléphone portable est bien plus efficace pour ça ».
Les chiffres d’OpenSAFELY, une base de données gérée par la London School of Hygiene and Tropical Medicine et l’Université d’Oxford, ont montré que le taux de vaccination au début de février dans les communautés bangladaises et pakistanaises n’était que de 59 %. Parmi les personnes d’origine africaine, il était inférieur à 49 %.
— Agence France-Presse