Portrait des visages de la danse au Québec

Louise Lecavalier : le hasard qui mène à une joie momentanée

La danse est arrivée un peu par hasard dans la vie de Louise Lecavalier. Charmée par cet art sans paroles, la danse contemporaine l’a attrapée au vol, dans ce qui s’apparente à un coup de foudre.

Pour Louise Lecavalier, la beauté, la liberté et le caractère éphémère de la danse l’ont motivée à poursuivre dans cet univers. « Quarante ans plus tard, je suis encore remplie d’une joie momentanée après une répétition. […] J’ai peut-être une dépendance à cette sensation de bonheur fugitif », explique l’artiste. La danse est un lieu d’exploration « pour dire ce que je ressens et ce que je vois », affirme-t-elle.

Son conseil pour faire ses premiers pas en danse est d’essayer lentement, mais sûrement : « On peut se dire qu’on ne danse que pour un jour, que pour une semaine… et on finira peut-être par y passer sa vie. »

Roger Sinha : communiquer à travers le mouvement

La passion de Roger Sinha pour la danse est apparue pendant ses études à l’université, où il s’est rapidement rendu à l’évidence que la création liée à cet art le fascinait.

Fier de ses racines indiennes, il explique que son style de danse célèbre les différentes cultures qui cohabitent en lui. « J’ose penser que personne au monde ne danse comme moi et que je communique à travers mes mouvements quelque chose qui apporte du plaisir au public », dit-il. Selon lui, la danse est un art qui se vit dans le moment présent ; un véritable bonheur d’être en symbiose avec tous ces mouvements qui prennent forme.

Pour se lancer dans la danse, Roger affirme qu’il faut savoir prendre des risques. Si la danse est ce qu’il faut pour vivre sa meilleure vie, alors il faut oser relever ce défi.

Sylvain Lafortune : le corps comme véhicule principal

L’influence de la danse a été très présente dans l’enfance de Sylvain Lafortune, lui qui a toujours été fasciné par toutes les disciplines exigeant une maîtrise esthétique du corps, dont le ballet.

Aux yeux de Sylvain, le corps possède son propre langage et est capable de transmettre une multitude d’émotions sans avoir recours à la parole. Selon lui, la danse représente donc plus qu’un simple moyen de s’exprimer ; sa combinaison singulière de la forme, du rythme et de l’espace la distingue en effet des autres disciplines artistiques.

Pourquoi danser ? « Le corps, à travers la danse dont l’objectif n’est pas fonctionnel, mais purement expressif, est un formidable outil d’accès à soi. Il faut surtout se connecter à son groove intérieur. Quand on se sent libre, il n’y a pas de mauvaise façon de danser », conclut Sylvain.

Zab Maboungou : la danse comme premier habitat

D’aussi loin que Zab Maboungou se souvienne, la danse a toujours fait partie de sa vie.

Grande danseuse et chorégraphe d’origine congolaise, Zab voit dans cet art son habitat premier. Pour elle, c’est plus qu’une simple fierté ; c’est un véritable engagement. Danser, c’est l’ouverture à de nombreux paysages inconnus, comme elle le décrit ; c’est un moyen de contribuer à la vie à travers l’art.

Quand on lui demande pourquoi on gagne à se lancer dans l’univers de la danse, Zab affirme d’emblée : « Vous avez un corps ? Vous pouvez danser ! » En effet, la danse est permise et admise chez tout le monde. Il s’agit du premier art qui nourrit tous les autres puisque le corps est entièrement concerné. En d’autres mots, danser, c’est contribuer à quelque chose de plus grand que soi.

Maïgwenn Desbois : comprendre l’art pour mieux l’apprécier

Animée d’une grande motivation à transmettre sa passion, Maïgwenn Desbois a découvert son amour pour la danse dès son plus jeune âge.

Selon Maïgwenn, tout le monde porte la danse en soi, une façon organique et intime de bouger. « Que l’on vive avec un handicap physique ou intellectuel, c’est naturel et instinctif de bouger au son de la musique », soutient-elle. La danse est également à ses yeux un important vecteur d’expression qui permet d’utiliser son corps pour communiquer. La scène se veut d’ailleurs un espace d’échange où il est possible de bousculer les esprits et les idées préconçues.

Son conseil pour développer son amour de la danse : assister aux discussions entre artistes, pour favoriser la compréhension et l’appréciation de cet univers chez les gens.

La danse québécoise se dévoile

En créant le mouvement Pense danse, le Regroupement québécois de la danse souhaite réitérer toute l’importance de cette discipline artistique aussi vivante qu’accessible. Son portail regroupe les artistes, les cours et les spectacles de danse du Québec afin de faire rayonner des danseurs et des danseuses de grand talent.

Découvrez la beauté de la danse québécoise et soutenez les artistes talentueux, véritable fierté pour notre culture artistique !