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Les nouvelles de la mode locale

Les dernières nouvelles de la mode locale

Elisa C-Rossow nous chante la pomme

Elisa C-Rossow fait partie des créateurs de mode qui se consacrent à trouver de nouvelles façons de rendre leur production plus éthique, écoresponsable et zéro déchet. Au fil des ans, celle qui a lancé sa marque en 2008 et qui occupe toujours le même petit charmant atelier dans Griffintown, a pris plusieurs initiatives en ce sens. D’abord, il y a la ligne directrice de sa marque : des créations intemporelles, raffinées, durables, cousues à la main à Montréal à partir de matières naturelles de haute qualité – laine du Japon, coton biologique, soie. Ainsi, non seulement ses pièces sont pensées pour durer longtemps sans se démoder, mais elles sont aussi biodégradables et génèrent le moins de déchets possible. Pour y arriver, elle a notamment optimisé ses patrons pour réduire la quantité de chutes de tissu et fait même transformer localement ses chutes de coton en papier cartonné, qu’elle utilise pour ses étiquettes.

À ses débuts, Elisa C-Rossow offrait des articles de maroquinerie en cuir, mais elle a cessé car pour elle, le cuir animal est tout simplement non éthique. Mais elle est restée avec l’envie de proposer des accessoires – encore là, minimalistes et intemporels – comme complément à sa gamme de vêtements, et s’est mise en quête du Saint-Graal : un cuir végétal – et non pas fait de plastique, comme la grande majorité des cuirs dits véganes, qui sont généralement en vinyle (PVC) ou en polyuréthane (PU) –, qui serait non seulement éthique et le moins dommageable possible pour l’environnement, mais qui aurait aussi les qualités d’un cuir animal : souple, luxueux, durable.

De plus en plus de cuirs végétaux apparaissent sur le marché – cuir d’ananas, de raisin, de champignon, de cactus… Mais aucun ne correspondait à ce qu’elle recherchait. Il lui aura fallu un an et demi de recherches pour découvrir une solution qui « cochait toutes les cases » : le cuir de pomme. « C’est incroyable, car on dirait vraiment du cuir ! C’est à s’y méprendre », lance celle pour qui il était impératif que la matière soit travaillée de façon luxueuse selon l’art de la maroquinerie, un travail artisanal « qui se perd », déplore-t-elle. C’est une maroquinière qui a travaillé pour de grandes maisons en Europe comme Vuitton, aujourd’hui de retour à Montréal, qui fabrique tous ses sacs localement.

Le cuir de pomme qu’elle a déniché est un mélange de résidus de la culture de la pomme biosourcés à 66 % et de cuir synthétique PU à base d’eau à 35 %, qui serait beaucoup moins dommageable pour l’environnement : « Ce polyuréthane est transformé avec de l’eau plutôt que des produits chimiques, dont les vapeurs sont très nocives, notamment pour les abeilles. Pour l’instant, on n’a pas le choix d’avoir un certain pourcentage de PU dans les cuirs végétaux pour fixer le tout. Mais mon espoir, c’est qu’un jour il n’y en ait plus du tout ! »

En accord avec sa philosophie, les trois modèles de sacs qu’elle propose ne seront offerts que sur commande, afin d’éviter les invendus. Avec les retailles générées, elle fabrique trois styles de porte-clés. Le modèle de ceinture-boucle, lui, est fait sur mesure, et ne génère donc aucune retaille. La nouvelle gamme est donc réellement une production zéro déchet !

Pignon sur rue pour la marque Lambert

Depuis son lancement en 2017, la marque d’accessoires Lambert remporte un grand succès, notamment avec ses sacs à dos pratiques, bien compartimentés et très stylisés, aux couleurs tendance. Depuis, sa fondatrice Mélissa Lambert a ajouté plusieurs styles et modèles à sa sélection, qu’on pouvait se procurer en ligne ou à sa petite boutique située dans le Vieux-Montréal. Mais voilà que la marque prend de l’expansion avec l’ouverture d’une boutique phare sur le Plateau, qui remplace l’ancienne boutique avec un espace beaucoup plus vaste de 2500 pi2. Sur place, on pourra magasiner, bien sûr, et se procurer en primeur la nouvelle bougie au parfum signature de lavande et vanille, mais aussi avoir accès à plusieurs services, comme la personnalisation de son sac, l’accès à une conseillère et même la location d’un espace privé pour des évènements comme un enterrement de vie de jeune fille.

5085, rue Saint-Denis

Inspirations pour la rentrée des enfants

Fiston et fillette ont beaucoup grandi et un petit magasinage s’impose ? Voici quelques inspirations, tirées des nouvelles collections automne-hiver de mode pour enfants, en grande majorité d’entreprises locales.

Pleins feux sur les créatifs d’ici

Cette fin de semaine aura lieu au Locoshop Angus le Marché créatif, organisé par le Collectif créatif de Montréal, un évènement qui rassemble plus de 50 artisans locaux. Créateurs de bijoux (Isabelle Kapsakis, La petit améthyste, Lost & Faune…) et de vêtements et accessoires (Veinage, Tukuan, Créations Zö…) y côtoieront des entreprises spécialisées en soins du corps (Cocooning Love, DEUX Cosmétiques), produits pour enfants, papeterie ou alimentation. On s’y rend les 11 et 12 septembre, de 10 h à 18 h ; l’entrée est gratuite, mais il faut présenter son passeport vaccinal pour entrer.

Porter le coton ouaté pour le Club des petits déjeuners

Le Club des petits déjeuners a lancé cette semaine une collection de chandails à capuchon en série limitée dans le cadre de sa campagne de la rentrée. Affichant l’expression « P’tit dej ta vie ! », le coton ouaté est offert en ligne au coût de 60 $, en jaune ou en noir. Pour chaque article vendu, 20 $ seront remis au Club des petits déjeuners, qui offre des petits-déjeuners aux enfants dans le besoin partout au Canada.

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