Producteurs de grains du Québec

Mettre la table pour demain

D’un coin à l’autre de la province, près de 10 000 productrices et producteurs de grains contribuent à nourrir le Québec. Ces agriculteurs jouent un rôle crucial dans la qualité des aliments qui se retrouvent dans votre assiette. Chaque jour, ces personnes passionnées travaillent à bâtir une agriculture durable qui répondra aux besoins de demain.

On sème au Québec

Grâce au travail des Producteurs de grains du Québec, c’est toute la communauté qui peut manger local, augmenter son autonomie alimentaire et espérer relever les défis environnementaux qui se présentent à elle. Les fermes de grains québécoises — essentiellement familiales — produisent du maïs, du blé, de l’orge, de l’avoine, du soya et du canola. C’est la troisième filière agricole en importance au Québec.

De leur famille à la vôtre

La population n’a pas toujours conscience de la portée immense de cette production, selon Benoit Legault, directeur général des Producteurs de grains du Québec. Au-delà des produits céréaliers, les grains sont véritablement partout, puisqu’ils sont employés notamment dans l’alimentation des élevages. « Il y a des grains dans la viande, les œufs, les produits laitiers, les bières et spiritueux, les agents sucrants, la margarine, le tofu… » énumère-t-il.

Non seulement la liste des produits issus de la transformation des grains est-elle longue, mais elle va également au-delà de ce qu’on dépose sur la table.

« Les biocarburants proviennent de la transformation du maïs, la composition des pneus contient des grains transformés… On en trouve même dans le dentifrice ! »

— Benoit Legault, directeur général des Producteurs de grains du Québec

Façonner l’agriculture de demain

Les changements climatiques sont réels et affectent déjà l’agriculture québécoise. Selon le directeur général de l’association qui regroupe les producteurs de grains québécois, ces derniers souhaitent faire partie de la solution en réduisant l’empreinte environnementale des fermes, tout en assurant leur pérennité.

« C’est une multitude d’innovations et de pratiques agroenvironnementales qui permettront de relever le défi de l’agriculture durable.  »

— Benoit Legault, directeur général des Producteurs de grains du Québec

Sur les fermes québécoises, les initiatives se multiplient et se raffinent par la recherche. On renforce la santé des sols, que ce soit en améliorant les rotations des cultures, en minimisant le travail du sol, en évitant de le laisser nu ou encore en semant des cultures d’accompagnement. Les avancées technologiques y contribuent aussi, par des semences plus tolérantes aux facteurs environnementaux nuisibles et par de la machinerie plus performante et plus précise.

Agriculteur et consommateur : main dans la main

Le hic, comme le fait remarquer Benoit Legault, c’est que les investissements visant à assurer la durabilité et la pérennité des cultures de grains peuvent rendre les fermes québécoises moins compétitives sur l’échiquier mondial. « Dans une agriculture mondialisée, si tous les pays ne déploient pas les mêmes efforts face à l’environnement, le risque est d’affecter la compétitivité de notre agriculture », dit-il. D’où l’importance pour les consommateurs québécois de manger, de boire et d’acheter local, afin de soutenir concrètement les producteurs d’ici. Ainsi donc, pourquoi ne pas emprunter les routes secondaires cet été, question d’avoir un aperçu de tout ce qu’on sème au Québec ?

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