L’Impact

Un banc 100 % montréalais

Quand il s’est récemment présenté devant les membres de l’Impact, Richard Legendre a exprimé sa fierté de voir un président, un directeur technique et un entraîneur originaires de Montréal. Il aurait pu tout aussi bien prolonger le constat au sujet des adjoints de Mauro Biello, qui sont issus de l’Académie.

Si Wilfried Nancy est né en France, c’est au Québec que son parcours d’entraîneur a décollé. Et c’est aussi au sein de l’Académie de l’Impact, dans trois catégories d’âge différentes, qu’il a parfait ses dernières gammes. En étant le lien entre l’équipe première et les équipes de jeunes, Biello avait été sensible à la connaissance, au calme et à la méthode de travail de l’homme de 38 ans. Voilà pourquoi il lui a offert un poste d’adjoint, le faisant ainsi rejoindre un autre élément du cru, Jason Di Tullio.

Nancy, qui a arrêté sa carrière de joueur à l’âge de 28 ans, a pris cette promotion comme une belle tape dans le dos et comme la confirmation de son choix de vie. « Si j’étais resté en France, peut-être que je n’aurais pas eu cette opportunité-là aussi tôt. Je suis arrivé au Québec il y a 10 ans, j’ai essayé de faire mon travail et il a été reconnu, dit-il en entrevue. Je suis avec les pros, mais je suis content parce que c’est par le travail. C’est la plus belle reconnaissance pour moi, mais les choses sont dynamiques. Ça va vite. »

Cette proximité avec les autres membres du personnel lui a donc permis une intégration en douceur. Si, humainement, Nancy se sent bien au sein du groupe, il sait également ce que l’on attend de lui lors des entraînements ou dans le vestiaire.

« En tant qu’assistant, mon rôle est de faire des exercices supplémentaires avec les joueurs, d’être un peu plus proche d’eux, de discuter pour voir comment ils se sentent ou leur donner de petites solutions par rapport au jeu. Bien sûr que l’entraîneur-chef le fait, mais, avec l’autorité qui existe, il ne peut pas y avoir le même rapprochement. »

— Wilfried Nancy, entraîneur adjoint

« Le travail des assistants, c’est de faire en sorte que les joueurs se sentent bien en tant qu’hommes et athlètes. C’est un travail au quotidien. »

Très tôt dans son cheminement, vers l’âge de 20 ans, Nancy a su que son avenir se situerait dans la gestion d’une équipe. Après différentes expériences dans le sport-études ou avec les équipes du Québec, il s’est joint à l’Académie dès la première année, en 2011. Il détient une licence UEFA A et le diplôme Elite Formation Coaching Licence (EFCL), résultat d’un partenariat entre la MLS et la Fédération française de football (FFF). Ce profil, qui mélange expériences européennes et nord-américaines, a séduit Biello, qui n’hésite pas à tâter le pouls auprès de ses assistants avant de prendre une décision.

« Dès le début, ç’a été clair dans nos responsabilités. On est à 100 % au niveau de la réflexion. Mauro veut qu’on analyse tout et qu’on ne dise pas tout le temps “oui”, explique Nancy. Si on n’est pas d’accord, on doit le dire parce que c’est grâce au débat qu’on peut avancer. Mauro prend la décision finale, mais notre rôle est de tout étudier et de peser le pour et le contre. »

IMPACT-D.C. UNITED

Oduro s’illustre dans un gain de 4-1

Dominic Oduro a fait bouger les cordages à deux occasions pour permettre à l’Impact de Montréal de signer une victoire convaincante de 4-1 contre le D.C. United, hier, lors de son deuxième match préparatoire de l’Invitation Rowdies Suncoast. Après le premier but d’Oduro inscrit à la cinquième minute, le milieu de terrain Michael Salazar a doublé le pointage des siens à la 18e. Oduro a complété son doublé à la 31e minute sur une belle séquence individuelle. « On a bien joué, a déclaré l’entraîneur-chef Mauro Biello. J’ai vu sur le plan offensif cette organisation, comment on a déséquilibré. On était bien en possession, on a créé de petits losanges autour du ballon. Harry Shipp a très bien joué, Dominic Oduro a fait deux ou trois très bons appels. » Romario Williams a inscrit le quatrième but de l’Impact à la 86e minute sur une passe de Kyle Bekker derrière la défense. — La Presse Canadienne

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