Soleil, chaleur et ciné ! (la suite)
Les miens
Pour le sixième long métrage dont il signe la réalisation, en lice pour le Lion d’or à la Mostra de Venise l’an dernier, Roschdy Zem porte à l’écran un scénario qu’il cosigne avec Maïwenn. Dans cette chronique familiale, l’acteur incarne un présentateur-vedette à la télévision qui sera, d’une certaine façon, pris à partie par tout son entourage familial quand l’un de ses frères (Sami Bouajila), victime d’une commotion cérébrale après avoir fait une chute, change complètement de comportement, livrant désormais le fond de sa pensée en tout temps, sans aucun filtre. Cette ode à la solidarité familiale, ponctuée d’échanges assez spectaculaires, est marquée par la qualité d’ensemble d’une distribution impeccable, et parvient à remplir le mandat de « film réconfort » qu’il s’est visiblement donné.
En salle le 9 juin
Mission : Impossible – Dead Reckoning Part One (V.F : Mission : Impossible – Bilan mortel, première partie)
Fort de son triomphe avec Top Gun : Maverick, qui a ramené le public dans les salles de cinéma, Tom Cruise retrouvera pour la septième fois Ethan Hunt, l’autre personnage le plus populaire de sa carrière. Réalisé par son complice Christopher McQuarrie, qui a déjà dirigé deux des épisodes précédents, Mission : Impossible – Dead Reckoning sera présenté en deux parties à cause de sa nature épique (la deuxième partie prendra l’affiche le 28 juin 2024). « Un désastre est une occasion d’exceller », a déclaré le réalisateur au magazine Entertainment Weekly en évoquant les difficultés causées par la pandémie, survenue au moment où l’équipe s’apprêtait à tourner à Venise. « On ne le souhaite pas, mais on accepte que ça fasse partie du processus. »
En salle le 12 juillet
La nuit du 12
Gagnant de sept trophées César, dont ceux attribués au meilleur film et à la meilleure réalisation, La nuit du 12 nous entraîne dans une enquête dont le spectateur sait d’entrée de jeu qu’elle n’aboutira pas. Inspiré d’une affaire relatée dans le livre 18,3 – Une année à la PJ, de Pauline Guéna, le récit décrit l’obsession d’un jeune policier (Bastien Bouillon, César du meilleur espoir masculin) envers un crime sordide dont une jeune femme a été victime. Lancé l’an dernier au Festival de Cannes dans la section Cannes Première, ce long métrage de Dominik Moll (Harry un ami qui vous veut du bien, Lemming), qui se questionne en outre sur le rapport entre les femmes et les hommes, met aussi en vedette Pauline Serieys, Anouk Grinberg et Bouli Lanners, à qui fut décerné le César du meilleur acteur dans un second rôle.
En salle le 2 juin
Oppenheimer
« Qu’on le veuille ou non, J. Robert Oppenheimer est la plus importante personne ayant jamais vécu. Il a façonné le monde dans lequel on vit, pour le meilleur et pour le pire. » Voilà ce qu’a déclaré le cinéaste Christopher Nolan lors de l’évènement CinemaCon, tenu à Las Vegas le mois dernier. Spécialisé dans les superproductions d’auteur, le réalisateur d’Inception, de Dunkirk et de Tenet s’adonne cette fois au drame biographique en portant au grand écran la vie du célèbre scientifique américain. Incarné par Cillian Murphy, celui que l’on surnomme le père de la bombe atomique a été retenu dans l’histoire pour avoir été l’un des personnages clés du Projet Manhattan pendant la Seconde Guerre mondiale. Emily Blunt, Matt Damon, Robert Downey Jr. et Florence Pugh font également partie de la distribution de haut vol qu’a réunie le cinéaste britannique.
En salle le 21 juillet
Le parfum vert
Après Le grand jeu et Alice et le maire, le cinéaste Nicolas Pariser a eu envie d’un cinéma qui lorgnerait du côté de la bande dessinée et du divertissement. L’idée du Parfum vert, dont il signe aussi le scénario, lui est venue en relisant de vieux albums de Tintin, particulièrement ceux que Hergé a écrits dans les années 1930 et 1940. Faisant au passage un clin d’œil au cinéma d’Alfred Hitchcock, Pariser relate le voyage très mouvementé qu’entreprend un comédien (Vincent Lacoste) ayant été un témoin direct de l’assassinat, en pleine représentation, d’un camarade de la Comédie-Française. Une dessinatrice de bande dessinée (Sandrine Kiberlain) l’épaule dans son enquête.
En salle le 28 juillet
Spider-Man – Across the Spider-Verse (V.F. : Spider-Man – À travers le Spider-Verse)
Il y a cinq ans, Spider-Man – Into the Spider-Verse a tellement marqué les esprits qu’il en a même décroché l’Oscar du meilleur long métrage d’animation. Personne ne sera surpris d’apprendre qu’une suite en forme de diptyque a été produite, la sortie du deuxième volet (Spider-Man – Beyond the Spider-Verse) étant prévue l’an prochain. Dans ce nouvel opus, le héros Miles Morales est de nouveau catapulté dans le multivers, où une équipe de Spider-Man est chargée de sa protection, d’autant qu’une nouvelle menace pointe à l’horizon. Dans cet univers se rapprochant le plus de la bande dessinée, Shameik Moore, Hailee Steinfeld, Oscar Isaac, Daniel Kaluuya et Rachel Dratch prêtent leur voix aux personnages.
En salle le 2 juin
Sur les chemins noirs
Jean Dujardin est la tête d’affiche de cette adaptation du roman autobiographique de Sylvain Tesson, laquelle a déjà attiré plus de 1 million de spectateurs en France. Réalisé par Denis Imbert (Vicky, Mystère), ce drame relate le retour à la vie d’un écrivain explorateur qui, après être sorti d’un coma profond, se promet de traverser son pays à pied, du Mercantour au Cotentin. L’homme part ainsi à la rencontre de l’hyper ruralité et de la renaissance de soi. Le réalisateur indique que ce projet de film est né à la sortie du confinement, à un moment où il cherchait à reprendre contact avec la nature. Dans ces circonstances, le travail d’acteur de Jean Dujardin a essentiellement consisté à se délester pour atteindre une forme d’épure, le récit étant principalement raconté en voix hors champ.
En salle le 30 juin
Le temps d’un été
Louise Archambault (Gabrielle, Il pleuvait des oiseaux) porte à l’écran un scénario de Marie Vien (La passion d’Augustine, 14 jours, 12 nuits), lequel laisse présager une bonne dose d’humanisme. Dans cette comédie dramatique tournée principalement à Sainte-Luce, Patrice Robitaille joue le rôle d’un aumônier épuisé de tenir à bout de bras une église servant de refuge aux laissés-pour-compte de la société. Héritant d’une propriété dans le Bas-du-Fleuve, ce curé décide d’inviter une bande de sans-abri qui, tout comme lui, ont besoin de vacances. Guy Nadon, Élise Guilbault, Martin Dubreuil, Louise Turcot, Pierre Verville et plusieurs autres comédiens sont du voyage.
En salle le 14 juillet
Transformers – Rise of the Beasts (V.F. : Transformers – Le réveil des bêtes)
Steve Caple Jr. (Creed II) a été recruté pour la réalisation de ce septième volet de la franchise inspirée des jouets créés par Hasbro, dont le tournage a en partie eu lieu à Montréal. Suite plus directe de Bumblebee, l’épisode précédent, Rise of the Beasts met en vedette Anthony Ramos et Dominique Fishback dans les rôles de personnages humains, alors que plusieurs comédiens de renom prêtent leurs voix aux personnages de tôle. Signalons à cet égard les participations de Ron Pearlman, Pete Davidson, Peter Dinklage et Michelle Yeoh. Michael Bay, qui a assuré la réalisation des cinq premiers longs métrages de la série, agit toujours à titre de producteur.
En salle le 9 juin
Une femme respectable
Pour son nouveau long métrage, Bernard Émond (La neuvaine, Pour vivre ici) s’est inspiré d’une nouvelle de Luigi Pirandello (Pena di vivere cosi – Toute la vie, le cœur en peine). Situé à Trois-Rivières au cours des années 1930, le récit relate le parcours d’une femme séparée de son mari depuis 11 ans, qui accepte de le reprendre chez elle à la mort de sa concubine. Hélène Florent et Martin Dubreuil sont les têtes d’affiche de ce drame dans lequel Paul Savoie, Brigitte Lafleur et Normand Canac Marquis leur donnent la réplique. « Le récit de Pirandello est extraordinaire, en ce qu’il nous fait pénétrer loin dans le monde intérieur de ses personnages, dans un dévoilement troublant de leur intimité et de leurs contradictions », a déclaré le cinéaste.
En salle le 18 août