Coupe Uteck

Les Carabins, si près du but

Tout processus s’effectue une étape à la fois. Avant de rêver à la Coupe Vanier, les Carabins devront soulever la Coupe Uteck. Et pour ce faire, ils devront vaincre les Huskies de l’Université de la Saskatchewan, samedi après-midi, au CEPSUM.

Il n’y a plus qu’un seul adversaire qui sépare les Carabins de l’Université de Montréal de la quatrième finale nationale de leur histoire. Le parcours a été long, mais beau pour les hommes de Marco Iadeluca, qui ne se sont inclinés qu’une seule fois en huit duels cette saison.

« Ce n’est pas facile de se rendre ici », a justement évoqué l’entraîneur-chef en conférence de presse, jeudi après-midi.

« Il reste 4 équipes sur les 27 qui ont commencé la saison. On sent que les gars sont excités, c’est une belle opportunité pour nous. Jouer devant nos partisans, ça rend ça encore plus spécial. »

À un peu plus de 48 heures de mettre les pieds sur le terrain, le joueur de ligne défensive Tommy Mercier et le receveur Carl Chabot, aussi présents virtuellement, semblaient sereins et, surtout, prêts.

Les Bleus, qui ont remporté la Coupe Dunsmore le 14 novembre, ont bénéficié d’une semaine de plus que leurs adversaires pour se préparer, les Huskies ayant joué leur dernier match le 20 novembre. Ce temps additionnel a aussi été profitable pour soigner les blessures. L’équipe aura néanmoins passé deux semaines sans jouer. Est-ce que ça peut représenter un désavantage ? a-t-on demandé aux trois hommes.

« C’est sûr que ça peut être quelque chose à gérer », a convenu Iadeluca.

« On a eu deux semaines de repos cette année dans la saison de notre calendrier régulier, donc ce n’est pas notre première expérience. C’est la troisième fois qu’on va vivre ça dans l’année, donc je pense qu’on est assez bien préparés de ce côté. »

– Marco Iadeluca, entraîneur-chef des Carabins de l’Université de Montréal

« Personnellement, j’ai trouvé que l’énergie était là toute la semaine passée, a quant à lui affirmé Tommy Mercier. Je pense qu’on est prêts. »

Duel de puissance

En finale de la Coupe Dunsmore, les Carabins ont vaincu le Rouge et Or pour la troisième fois cette saison – une première dans une même campagne. Ces victoires ont suscité une certaine confiance au sein de l’équipe, a convenu Tommy Mercier, mais le passé est ce qu’il est : du passé.

Les Huskies sont « totalement une autre équipe, d’autres joueurs et d’autres gabarits », a rappelé l’étudiant-athlète de 23 ans.

N’oublions pas que c’est la première fois que les deux équipes s’affronteront. Leur seule véritable façon de se préparer était d’étudier des bandes vidéo.

« Ça amène certains défis parce qu’il y a des choses qu’on ne peut pas reproduire comme la physicalité et la vitesse, a expliqué le pilote. Ce sont des choses qui sont dures à évaluer sur vidéo parce qu’on ne connaît pas leurs adversaires non plus. Ça représente un défi intéressant de ce côté. »

« La bonne nouvelle, c’est que c’est la même chose pour les deux équipes », a-t-il ajouté.

Offensivement, la formation de la Saskatchewan se place notamment au troisième rang du circuit USports pour le nombre de points par match, soit 36,2, et pour le nombre total de verges par match, soit 475,8.

« C’est un peu une équipe comme nous en ce sens qu’elle est capable de courir autant que de lancer le ballon », a fait valoir l’entraîneur-chef.

« [Les Huskies] sont bien équilibrés, et je pense que ça, ça donne toujours la vie plus difficile à une défensive, quand une attaque est capable d’exceller des deux côtés. »

– Marco Iadeluca, entraîneur-chef des Carabins

« C’est une ligne à l’attaque assez grosse, très bonne, physique, a quant à lui indiqué Tommy Mercier. Notre ligne défensive, on va vraiment miser sur nos qualités athlétiques pour essayer de faire des jeux. »

Défensivement, « c’est leur front défensif qui fait leur force, a noté le coach. Ce n’est pas une équipe qui met beaucoup de pression parce que, justement, avec leur ligne défensive, ils réussissent à avoir énormément de pression juste avec ces quatre bonshommes. C’est sûr que la clé, offensivement, ça va être de contrer ces gars sur le front défensif ».

Le mot de la fin appartient à Carl Chabot : « Il ne faut rien tenir pour acquis. […] On sait que c’est une bonne équipe de football et que ça va être un bon match. »

Voilà qui met la table.

Si les Carabins l’emportent face aux Huskies, samedi, ils accéderont à la finale de la Coupe Vanier, qui aura lieu le 4 décembre, au PEPS de l’Université Laval.

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