PME Innovation

helloDarwin, un Tinder pour entreprises

L’innovation

Proposer aux entreprises 5000 fournisseurs sélectionnés et vérifiés offrant une soixantaine de services, notamment pour le marketing, le développement web et la gestion de la relation client (CRM).

Qui ?

En mai 2017, quatre jeunes Montréalais d’expertises diverses, ayant surtout en commun d’avoir fondé des entreprises et obtenu une franchise de Qualité Étudiants qui offre des services de peinture ou de lavage de vitres, décident de fonder ce qui s’appelait à l’époque B2BQuotes. L’inspiration vient en fait de l’un d’entre eux, Michel Jodoin, qui était PDG de Soumission Rénovation depuis 2013. Plutôt que de proposer des soumissions pour des rénovations, on décide d’offrir un service équivalent aux entreprises. Mathieu Plante en devient le PDG, Jeff Carrier le directeur des fournisseurs de service et Francis Desrochers, par la suite, directeur des opérations. Michel Jodoin s’implique maintenant à temps partiel.

En 2021, on change l’angle d’attaque : au lieu d’être un simple pourvoyeur de fournisseurs, on veut mieux accompagner les entreprises clientes en privilégiant les partenariats. B2BQuotes devient helloDarwin et compte aujourd’hui une dizaine d’employés dans ses bureaux du boulevard Saint-Laurent, voisins, d’ailleurs, de Soumission Rénovation, toujours dirigée par M. Jodoin.

Le produit

L’entreprise helloDarwin a bâti au fil des années un catalogue de 5000 entreprises qui offre une soixantaine de services dans neuf domaines, de la stratégie marketing à la conception d’applications web en passant par les télécommunications, le marketing web et les logiciels de suivi des opérations. Chaque fournisseur a sa fiche avec son expertise précise, ses évaluations, la validité de son enregistrement, sa grille de prix et ses disponibilités. Du lot, on en écarte environ une cinquantaine par année pour diverses raisons.

Chaque mois, environ 500 clients contactent helloDarwin pour des projets d’une valeur moyenne d’environ 15 000 $. Les conseillers de helloDarwin peaufinent ces projets et en retiennent environ la moitié. En 48 heures, promet-on, le client est mis en contact avec trois fournisseurs qui acceptent de payer entre 2 et 3 % du montant du contrat pour cette occasion de rencontre. Les clients, tout comme les fournisseurs, sont notés pour leur professionnalisme et la rigueur de leurs opérations.

« Il ne s’agit pas d’une formule où le fournisseur envoie une soumission, et c’est tout. Les clients ne choisissent pas selon le prix, mais selon le meilleur fit. »

— Mathieu Plante, PDG de helloDarwin

Les critères varient en fonction de la taille des fournisseurs et du coût des contrats proposés, précise-t-il. « On est inclusifs. On a lg2, mais on a aussi des travailleurs autonomes, et il y a ensuite les commentaires des clients. »

Les défis

Les trois collègues le démontrent par leur vivacité lors de l’entrevue avec La Presse : les projets de développement ne manquent pas. Leur accorder une priorité est un beau défi, estime M. Plante. « On a des ressources limitées. Il faut trouver comment toujours être sur la bonne priorité, quand il faut savoir tirer la plogue. »

Bien qu’on utilise des algorithmes jusqu’à un certain point pour coupler fournisseurs et clients, l’essentiel de la réputation de helloDarwin est basé sur des interactions bien humaines. La nécessité d’un service à la clientèle impeccable est incontournable, explique Francis Desrochers. « Si tu regardes nos évaluations, c’est du 5 étoiles. On s’est vraiment différenciés en étant un service de placement. Quand il y a des erreurs, le délai de réponse est rapide et c’est fait par des humains. »

L’avenir

helloDarwin veut aller plus loin dans les projets de ses clients, avant et après qu’ils sont soumis. « On veut être capables d’aller dans les planifications de projets, c’est l’étape qu’on veut aider à ficeler », explique M. Desrochers.

Par la suite, c’est la gestion de la relation entre le fournisseur et le client qui est dans la ligne de mire.

Si le couplage se fait essentiellement sur l’expertise du fournisseur et la nature du projet, la société « veut aller plus loin et tenir compte des valeurs des entreprises », poursuit le directeur des opérations. L’inclusion, la conscience environnementale, la place des femmes à la direction de l’entreprise pourraient devenir des critères pour un partenariat réussi. « C’est quelque chose qui est très demandé, note Jeff Carrier. On le fait manuellement, on aimerait le faire de façon encore plus poussée. »

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