Les Produits du Québec

Des étiquettes pour favoriser l’achat local

Des quincailleries aux magasins de meubles en passant par les commerces de vêtements, de plus en plus de détaillants choisissent d’identifier clairement les produits d’ici en leur apposant une certification québécoise. BMR, SAIL, DeSerres et JC Perreault ont annoncé lundi qu’ils faciliteraient le repérage des articles provenant de la Belle Province en les identifiant à l’aide de la certification élaborée par Produits du Québec, un organisme à but non lucratif fondé en 2022. Jean Coutu, Brunet, La vie en rose et Souris Mini prennent déjà part à cette initiative visant à favoriser l’achat local. « Toutes les entreprises québécoises ont un modèle d’affaires qui leur est propre. C’est pour cela que Les Produits du Québec ont différentes marques de certifications qui permettent à un maximum d’entreprises d’y adhérer, » a mentionné Elfi Morin, directrice générale des Produits du Québec, dans un communiqué. Depuis sa création, l’organisme a collaboré avec 135 entreprises, leur permettant d’identifier 53 000 produits selon les certifications Produit du Québec, Fabriqué au Québec et Conçu au Québec.

— Nathaëlle Morissette, La Presse

Paiements hypothécaires

Plus de Canadiens pris à la gorge

Le nombre de Canadiens ayant de la difficulté à faire leurs versements hypothécaires mensuels est à la hausse, de même que les craintes d’être confronté à des paiements plus élevés au moment du renouvellement d’un emprunt hypothécaire, indiquent les résultats d’un nouveau sondage. Environ 15 % des titulaires d’un prêt hypothécaire affirment trouver l’aspect financier de leur prêt hypothécaire « très difficile », contre 8 % en mars et 11 % en juin, selon les données publiées lundi par l’Institut Angus Reid. Le niveau actuel du taux d’intérêt directeur fait que 79 % des répondants se disent inquiets ou très inquiets de devoir faire des paiements plus élevés lorsque viendra le temps de renouveler leur prêt hypothécaire. Les données d’Angus Reid montrent également qu’environ la moitié des répondants estiment être dans une moins bonne situation financière que l’année dernière, tandis que 35 % s’attendent à être dans une pire situation dans un an.

— La Presse Canadienne

Transport ferroviaire de passagers

Le patron de VIA Rail aimerait un droit de passage prioritaire

Le gouvernement fédéral devrait accorder aux trains de VIA Rail un droit de passage officiel sur les voies ferrées, en priorité par rapport aux trains de marchandises. C’est ce que croit le chef de la direction de VIA Rail, Mario Péloquin. Dans une entrevue, il a fait valoir que la mesure réduirait les perturbations de voyage causées par les deux principaux chemins de fer de marchandises du Canada – dont les voies sont empruntées par les trains de VIA Rail – et améliorerait considérablement les performances des trains de voyageurs, périodiquement en retard. Cela alignerait également le Canada sur la réglementation des États-Unis, où les voitures de passagers d’Amtrak ont la priorité. Idéalement, cette mesure irait de pair avec une charte des droits des passagers comparable à celle actuellement en vigueur pour les voyageurs aériens, afin de garantir que les clients reçoivent une indemnité pour les longs retards, a poursuivi M. Péloquin.

— La Presse Canadienne

Communication quantique

Feu vert à 10 millions pour un réseau québécois

Aboutissement d’une idée née en 2019, un « réseau québécois de communication quantique » baptisé Kirq sera mis en place à Montréal, Québec et Sherbrooke pour accélérer la recherche dans ce domaine prometteur.

Ce projet estimé à 13 millions, dont 6,5 millions proviennent de Québec et 3,6 millions d’Ottawa, sera déployé et exploité par l’organisme à but non lucratif Numana. L’annonce a été faite lundi en présence notamment du ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, et de sa collègue Soraya Martinez Ferrada, ministre fédérale du Tourisme et responsable de Développement économique Canada pour les régions du Québec.

Unique au Canada

Essentiellement, on mettra d’abord en place une infrastructure de fibre optique vouée à la recherche sur la communication quantique dans trois villes au Québec. À Montréal, par exemple, ce réseau reliera trois installations. Il sera rendu disponible aux entreprises, PME, start-up, centres de recherche ou établissements d’enseignement qui veulent expérimenter des méthodes de communication basées sur le quantique. Sherbrooke dispose déjà de son banc d’essai, dans la zone d’innovation DistriQ, tandis que ceux de Montréal et de Québec sont prévus début 2024. On prévoit que ces trois réseaux locaux, appelés « nœuds », seront éventuellement interconnectés.

Pourquoi une nouvelle infrastructure est-elle nécessaire ? « Le réseau de fibre optique actuel, qui relie par exemple Montréal et Québec, ne fonctionne pas pour le quantique », explique Benoit Simard, vice-président produit et solutions d’affaires chez Telus, un des fournisseurs pour ce réseau avec Bell et Ciena.

Ce banc d’essai a été présenté comme une initiative unique au Canada. Dans le monde, la Corée du Sud et la Chine ont déjà mis en place de tels réseaux, mais commerciaux et de bien plus grande ampleur avec des longueurs respectives de 800 et 2000 km.

Évolution « inévitable »

À terme, a expliqué en entrevue François Borelli, PDG de Numana, Kirq utilisera également les modes de communications satellites et 5G en plus de la fibre optique.

Kirq, résume-t-il, « se veut un banc d’essai pour l’ensemble des joueurs de l’écosystème ». Il convient que la recherche dans le domaine de l’informatique quantique en est encore à ses débuts, mais estime que le Québec n’a pas le choix d’être à l’avant-plan. « Une chose est certaine, c’est que ça va arriver. Il est temps qu’on bouge aujourd’hui. »

L’informatique quantique, qui promet des capacités de calcul infiniment supérieures aux ordinateurs actuels, risque de bouleverser un domaine particulièrement critique, celui de la cryptographie.

« L’infrastructure actuelle sera complètement brisée, c’est inévitable, estime Gilles Brassard, professeur à l’Université de Montréal et sommité mondiale de la cryptographie quantique. Le jour où l’ordinateur quantique sera réalité, tout ce qui a été chiffré pourra être sorti des boules à mites et déchiffré. »

— Karim Benessaieh, La Presse

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