Une plaque en l’honneur de Robert Silverman

Une centaine de personnes s’étaient réunies à Montréal, samedi, pour le dévoilement d’une plaque en l’honneur de Robert Silverman, qui s’est éteint le 20 février dernier à l’âge de 88 ans. Le cycliste a fondé le collectif Le Monde à bicyclette en 1975, afin de militer en faveur de meilleures infrastructures pour les vélos. Aux abords du Réseau express vélo Saint-Denis, les cyclistes ont installé une plaque où l’on peut lire « Piste cyclable Robert-Silverman, vélorutionnaire ». « C’était son rêve de voir des pistes comme ça », souligne Séverine Le Page, porte-parole de l’organisme Vélo Fantôme, qui a organisé l’évènement. Tour à tour, différents adeptes de la bicyclette ont lu des poèmes et des témoignages militants sous les flocons. La balade à vélo qui devait avoir lieu dans la métropole samedi a été reportée au 30 avril, en raison de la météo. — Florence Morin-Martel, La Presse

L’heure est avancée, gare aux effets sur notre corps

C’est le rituel annuel qui annonce le printemps. Dans la nuit de samedi à ce dimanche, l’horloge a avancé d’une heure. Mais ce que les Canadiens gagnent en lumière, ils le perdent aussi en sommeil, prévient une spécialiste.

Ce dimanche matin, le cadran affiche l’heure d’été pour la plupart des Canadiens, à l’exception des résidants du Yukon et de la Saskatchewan, qui conservent la même heure à longueur d’année.

Si le réveil est plus difficile, c’est parce qu’il faut se lever une heure plus tôt qu’à l’accoutumée. Le manque de sommeil peut causer de la fatigue, de la difficulté à se concentrer et même de l’irritabilité, énumère la Dre Nadia Gosselin, directrice scientifique au Centre d’études avancées en médecine du sommeil à l’hôpital du Sacré-Cœur, à Montréal.

De façon générale, l’horloge biologique du corps humain s’adapte au changement d’heure après une ou deux journées. Mais certaines personnes pourraient en ressentir les effets jusqu’à la semaine prochaine. En particulier les adolescents.

« [Les adolescents] ont naturellement tendance à se coucher tard et à se lever tard. Se réveiller une heure plus tôt, c’est d’autant plus difficile pour eux. »

— La Dre Nadia Gosselin, directrice scientifique au Centre d’études avancées en médecine du sommeil à l’hôpital du Sacré-Cœur

Des conseils pour atténuer les conséquences du manque de sommeil ? Se coucher graduellement plus tôt, par tranche de 10 à 15 minutes par soir. « Il faut vraiment le faire graduellement parce qu’à cause de notre horloge biologique, c’est plus difficile de s’endormir. »

La Dre Gosselin suggère aussi de « mettre en banque du sommeil », une méthode approuvée par la recherche scientifique. « Si on sait à l’avance qu’on va moins dormir pendant une nuit, on peut dormir plus les nuits précédentes. De cette façon, on va moins vivre les conséquences négatives d’un manque de sommeil. »

Un changement d’heure qui fait débat

Le rituel annuel marque le retour du printemps et des soirées qui s’allongent. Mais pour les désagréments qu’elle cause sur la qualité du sommeil, l’heure avancée fait l’objet de débat. En 2021, la Société canadienne du sommeil a recommandé que l’heure normale (ou l’heure d’hiver) soit mise en place toute l’année. Le premier ministre du Québec, François Legault, s’était déjà dit ouvert à l’idée.

L’idée de l’heure avancée remonte à la Première Guerre mondiale dans le but d’augmenter la productivité manufacturière. Aujourd’hui, le rituel tient plus de raisons historiques, croit la Dre Gosselin.

Et les Canadiens apprécient cette heure de lumière supplémentaire après le boulot. « On sait que la lumière naturelle a beaucoup d’effets sur notre sentiment d’énergie, sur la qualité de notre sommeil et notre capacité à nous concentrer. »

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