Jacques Parizeau 1930-2015
Une vie en 20 temps
La Presse
Jacques Parizeau naît dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce à Montréal. Il est le fils d’un grand assureur, Gérard Parizeau, et de Germaine Biron.
Fraîchement diplômé de la London School of Economics, Jacques Parizeau devient professeur à l’École des hautes études commerciales.
Jean Lesage est élu premier ministre du Québec. Il enrôle Jacques Parizeau, qui deviendra l’un des principaux architectes de la Révolution tranquille.
Le PQ se présente pour la première fois devant l’électorat. Candidat-vedette, Jacques Parizeau, qui a adhéré au parti le 19 septembre 1969, mord la poussière, comme la plupart des autres candidats péquistes.
Jacques Parizeau subit une deuxième défaite électorale, tout comme son parti.
La troisième fois est la bonne : Jacques Parizeau est élu dans la circonscription de L’Assomption. René Lévesque lui confie les ministères des Finances et du Revenu, ainsi que la présidence du Conseil du trésor.
Défaite du Oui au référendum sur la souveraineté-association.
Le PQ est reporté au pouvoir avec une large majorité. Jacques Parizeau est facilement réélu dans sa circonscription.
« Nuit des longs couteaux ». En l’absence du Québec, Ottawa et neuf provinces s’entendent pour rapatrier la Constitution canadienne.
Incapable d’accepter le « beau risque » de René Lévesque, qui donne une dernière chance à un fédéralisme renouvelé, Jacques Parizeau démissionne. Six ministres péquistes font de même. René Lévesque se retire peu après.
Après avoir été défait en 1985, Pierre Marc Johnson quitte la direction du PQ.
Le 17 janvier, Jacques Parizeau fait sa première sortie à titre de candidat à la direction du PQ… dans un sous-sol d’église. Pauline Julien, qui autrefois chantait la souveraineté sur toutes les scènes, l’écoute en tricotant. Il devient chef lors d’un conseil national extraordinaire le 19 mars. L’année suivante, Jacques Parizeau est élu dans la circonscription de L’Assomption et devient chef de l’opposition officielle.
L’accord du lac Meech, qui devait réintégrer le Québec au sein de la Constitution canadienne « dans l’honneur et l’enthousiasme », coule. Robert Bourassa est démoli. À l’Assemblée nationale, Jacques Parizeau traverse l’allée centrale pour serrer la main du premier ministre. « Je vous tends la main. Cherchons cet automne, tous ensemble, une voie pour l’avenir du Québec. »
Alice Parizeau, 60 ans, perd son combat contre le cancer. La femme du politicien, écrivaine et criminologue, s’éteint dans sa maison d’Outremont.
La majorité des Canadiens rejette l’accord de Charlottetown, un projet de réforme constitutionnelle au Canada. Le 12 décembre de la même année, Jacques Parizeau, 62 ans, épouse son ancienne attachée de presse, Lisette Lapointe, de 13 ans sa cadette.
Le PQ remporte les élections. Jacques Parizeau devient le 26
premier ministre du Québec et promet un référendum sur la souveraineté.Le Non l’emporte avec 50,6 % des voix. Amer, Jacques Parizeau attribue la défaite à « l’argent et [aux] votes ethniques ». Le lendemain, Jacques Parizeau annonce sa démission. Il restera en poste jusqu’à l’entrée en fonction de son remplaçant.
En campagne électorale, Jacques Parizeau embarrasse le chef péquiste Bernard Landry en revenant sur les propos controversés qu’il avait tenus le soir du référendum.
Jacques Parizeau appuie le chef péquiste André Boisclair, qui subit une cuisante défaite. Sa femme Lisette Lapointe est élue députée de Crémazie.
Jacques Parizeau et sa femme appuient officiellement Jean-Martin Aussant, chef d’Option nationale, aux élections générales.