Les ventes de Dorel reculent tandis que les détaillants réduisent leurs stocks

Les ventes du fabricant de meubles et de produits pour enfants Les Industries Dorel ont chuté de plus de 20 % tandis que les détaillants réduisent leurs commandes pour écouler leurs stocks trop garnis.

Le président et chef de la direction, Martin Schwartz, a reconnu que les résultats du quatrième trimestre étaient « décevants » lors d’une conférence téléphonique avec les analystes.

Il a souligné que la situation était particulièrement difficile dans le segment Maison, où les ventes ont reculé de 34,4 %, pour s’établir à 151,3 millions US. « Nos principaux partenaires dans le commerce du détail continuent de réduire leurs commandes en raison de leurs inventaires élevés », explique M. Schwartz.

La pandémie a apporté de nombreux casse-têtes logistiques pour la société montréalaise. Elle a d’abord dû composer avec les délais de livraison et la hausse des coûts de transport. En réaction, les détaillants ont accumulé trop d’articles à un moment où les craintes d’un ralentissement économique s’intensifient.

La liquidation de stocks acquis à prix élevé pendant les perturbations de la chaîne d’approvisionnement exerce une pression sur la rentabilité de l’entreprise. La perte opérationnelle de la division s’est creusée à 18,3 millions US, comparativement à 4,3 millions US à la même période l’an dernier.

Cette situation « temporaire » a été particulièrement difficile aux États-Unis, tandis que la direction dit que la tendance s’améliore en Europe.

« Les grands détaillants aux États-Unis avaient le désir de réduire leurs stocks et d’en conserver moins à l’avenir, explique le chef des finances, Jeffrey Schwartz. C’était la saison des Fêtes et je crois que plusieurs d’entre eux ont priorisé les articles de Noël en raison d’un espace limité. »

Le chef des finances estime que la situation est temporaire tandis que les grands détaillants américains ont « remis leur maison en ordre ». Il a laissé entendre que la situation pourrait s’améliorer à partir du deuxième trimestre et que la société serait en mesure de générer un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) en 2023.

« Nous avons réduit nos stocks, alors je dirais que la situation devrait s’améliorer probablement à partir du deuxième trimestre. Nous sommes un peu plus optimistes pour les produits pour enfants. Je dirais un peu plus tard au deuxième trimestre pour les meubles. »

Martin Schwartz a aussi souligné que Dorel avait entrepris d’importantes mesures pour réduire ses coûts dans les activités de fabrication de meubles. Il estime que les mesures prises permettront de diminuer les dépenses de près de 13 millions US en 2023.

Les pertes augmentent

Au quatrième trimestre, la société montréalaise a fait état d’une perte de 41,4 millions US, ce qui se comparait à une perte de 29,6 millions US pour la même période un an plus tôt.

La perte ajustée diluée par action était de 1,22 $ US, comparativement à une perte de 37 cents. Les revenus, pour leur part, ont diminué de 21,8 %, à 340,3 millions US.

Avant la publication des résultats, les analystes anticipaient une perte par action de 75 cents et des revenus de 406,6 millions US, selon la firme de données Refinitiv.

Mardi, l’action de Dorel a perdu 3 cents, ou 0,7 %, à 4,35 $ à la Bourse de Toronto.

Revue boursière

Rebond des marchés boursiers

Les marchés nord-américains ont terminé en nette hausse, mardi, grâce à une chasse aux bonnes affaires dans un marché moins anxieux que la veille, séduit par la perspective d’une possible fin anticipée du resserrement monétaire de la banque centrale américaine. Après une séance sens dessus dessous lundi, « il y a eu un changement d’état d’esprit, au moins à court terme, sur la vulnérabilité du système bancaire » américain, a relevé Steve Sosnick, d’Interactive Brokers. — D’après l’Agence France-Presse

Le pétrole au plus bas depuis quatre mois

Les cours du pétrole ont fini en forte baisse, mardi, au plus bas depuis quatre mois, les opérateurs toujours préoccupés par une possible récession consécutive aux resserrements monétaires, qui créent de premières turbulences aux États-Unis dans le secteur bancaire. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a perdu 4,1 %, pour clôturer à 77,45 $ US. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en avril, a lui abandonné 4,6 %, à 71,33 $ US.

— Agence France-Presse

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