Yémen

Les rebelles détiennent des travailleurs humanitaires pour « espionnage »

Les rebelles du Yémen ont affirmé lundi avoir démantelé un « réseau d’espionnage », après avoir arrêté la semaine dernière plus d’une dizaine d’employés d’organisations internationales. « Un réseau d’espionnage américano-israélien a été arrêté », ont déclaré les houthis dans un communiqué publié par leur organe de sécurité, précisant que ses membres travaillaient sous « la couverture d’organisations internationales et d’agences de l’ONU ». L’ONU avait affirmé vendredi que 11 de ses employés locaux avaient été arrêtés dans des régions du Yémen contrôlées par ces insurgés pro-iraniens. L’organisation yéménite de défense des droits de la personne Mayyun avait pour sa part fait état de l’arrestation « simultanée » de 18 employés d’organisations humanitaires. Le communiqué des houthis ne mentionne pas le nombre de personnes détenues, affirmant simplement que le « réseau » était lié à la CIA.

— Agence France-Presse

Soudan

Fermeture du dernier hôpital d’une grande ville du Darfour

Le seul établissement hospitalier opérationnel dans la ville d’el-Facher, au Darfour, dans le sud-ouest du Soudan, a fermé ses portes samedi après avoir été pris d’assaut par les paramilitaires qui tentent de s’emparer de la ville, a indiqué l’ONG Médecins sans frontières (MSF). « Samedi, MSF et le ministère de la Santé ont suspendu toutes les activités de l’hôpital Sud d’el-Facher au Darfour-Nord après que des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont pris d’assaut l’établissement, ouvert le feu et pillé [ses équipements], dont une ambulance », a dénoncé l’ONG médicale sur son compte X, dimanche soir. Depuis avril 2023, le Soudan est le théâtre d’une guerre opposant l’armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane aux paramilitaires du général Mohamed Hamdane Daglo.

— Agence France-Presse

Malawi

Un avion transportant le vice-président porté disparu

Un avion militaire qui transportait le vice-président du Malawi, Saulos Chilima, est porté disparu après que l’appareil a échoué à effectuer un atterrissage lundi matin, a annoncé le gouvernement. « Tous les efforts menés par les autorités aériennes pour entrer en contact avec l’appareil depuis qu’il est sorti des radars ont échoué à ce stade », a-t-il dit dans un communiqué. L’avion transportait le vice-président, âgé de 51 ans, et neuf autres personnes. Le groupe se rendait dans la ville de Mzuzu, dans le Nord-Est, pour assister aux funérailles d’un ancien membre du gouvernement. En 2022, Saulos Chilima avait été suspendu de ses fonctions après avoir été arrêté et poursuivi pour corruption dans le cadre d’un scandale ayant impliqué un homme d’affaires anglo-malawite. En mai, un tribunal du Malawi avait annulé les poursuites après plusieurs audiences en présence de M. Chilima.

— Agence France-Presse

Afrique du Sud

L’Assemblée nationale se réunira vendredi pour élire le président

Les 400 députés élus aux législatives en Afrique du Sud se réuniront vendredi au Cap lors d’une première session à l’Assemblée nationale qui s’annonce houleuse et doit se conclure avec l’élection du prochain président du pays. L’Afrique du Sud a tenu fin mai le scrutin le plus disputé depuis l’avènement de la démocratie dans le pays en 1994. Sans majorité absolue, le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis la fin de l’apartheid, est désormais contraint de nouer des alliances pour former le prochain gouvernement. « La première séance de l’Assemblée nationale se tiendra le vendredi 14 juin à 10 h », a déclaré le président de la Cour constitutionnelle, plus haute juridiction du pays, cité lundi dans un communiqué du ministère de la Justice. Selon la Constitution, le président de l’Assemblée, son vice-président ainsi que le président de la République doivent être élus lors de la première session parlementaire suivant les élections. L’actuel président, Cyril Ramaphosa, 71 ans, vise un second mandat, et a appelé tous les partis à « travailler ensemble ».

— Agence France-Presse

Corée du Sud

Des soldats nord-coréens ont brièvement franchi la frontière

Des soldats nord-coréens ont brièvement franchi dimanche la frontière avec la Corée du Sud, dont les militaires ont effectué des tirs de sommation, a annoncé mardi l’état-major sud-coréen (JCS). « Des soldats nord-coréens travaillant à l’intérieur de la DMZ [zone démilitarisée] sur le front central ont brièvement franchi la ligne de démarcation militaire », a déclaré le JCS dans un communiqué. La DMZ sépare les deux États ennemis depuis 1953. « Après que notre armée a diffusé des messages d’avertissement et effectué des tirs de sommation, ils se sont repliés vers le nord », a-t-il poursuivi. « Hormis la retraite immédiate des soldats nord-coréens après nos tirs d’avertissement, aucun mouvement inhabituel n’a été observé », a ajouté le JCS. Les côtés nord-coréen et sud-coréen de la DMZ, large de 4 km, sont lourdement fortifiés, mais la ligne de démarcation elle-même, située au milieu de la zone, n’est matérialisée que par de simples panneaux. Des accrochages entre soldats des deux camps qui y patrouillent y éclatent de temps en temps.

— Agence France-Presse

Inde

La plus longue vague de chaleur jamais enregistrée

La vague de chaleur qui sévit actuellement en Inde est la plus longue jamais enregistrée dans le pays, a déclaré lundi le directeur du service météorologique indien, mettant en garde contre des températures de plus en plus implacables.

Certaines régions du nord de l’Inde sont en proie à une vague de chaleur exceptionnelle depuis la mi-mai, avec des températures dépassant les 45 degrés Celsius.

« Il s’agit de la période de chaleur la plus longue, car elle a duré environ 24 jours dans différentes parties du pays », a indiqué Mrutyunjay Mohapatra, principal expert météorologue du pays, dans une entrevue accordée au quotidien Indian Express.

Le mercure devrait baisser à mesure que les pluies de la mousson se déplaceront vers le nord à la fin du mois de juin, mais M. Mohapatra a prévenu que ces conditions difficiles risquent de se répéter à l’avenir.

« Les vagues de chaleur seront plus fréquentes, plus durables et plus intenses si des mesures de précaution ou de prévention ne sont pas prises », a-t-il déclaré.

Pays dépendant du charbon

L’Inde est le troisième émetteur de gaz à effet de serre au monde. Le pays s’est engagé à parvenir à un niveau zéro d’émission nette d’ici 2070, soit deux décennies après la plupart des pays occidentaux industrialisés.

Pour l’instant, l’Inde dépend étroitement du charbon pour sa production d’électricité.

« Les activités humaines, l’augmentation de la population, l’industrialisation et les transports entraînent une augmentation des concentrations de monoxyde de carbone, de méthane et de chlorocarbones », a ajouté M. Mohapatra.

« Nous nous mettons en danger non seulement nous-mêmes, mais aussi les générations futures ».

Plus de 49 °C

La recherche scientifique a démontré que les changements climatiques sont à l’origine de vagues de chaleur plus longues, plus fréquentes et plus intenses sur la planète.

La dernière vague de chaleur en Inde a vu les températures à New Delhi égaler le précédent record dans la capitale de 49,2 °C, enregistré en 2022.

Le 29 mai, une station météorologique automatique située à Mungeshpur, dans la banlieue de Delhi, a enregistré une température record pour l’Inde de 52,9 °C, mais cette température enregistrée était due à un capteur défectueux, ont indiqué les autorités par la suite.

Ailleurs à Delhi, 17 autres stations ont atteint le même jour un maximum de 49 °C.

— Agence France-Presse

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