Journée internationale du yoga

Yoga pour tous

C’est en format virtuel que se déroulera la Journée internationale du yoga, le 21 juin. En webdiffusion pour toute la francophonie, cet évènement, dont la marraine est Natasha St-Pier, qui a publié récemment le livre Yoga pour parents débordés, est organisé conjointement par YogaTribes et Le Week-end mondial du bien-être. Au programme de cette journée bien remplie : une conférence gratuite sur les bienfaits du yoga durant la pandémie mondiale, avec plusieurs invités issus de l’univers du yoga, dont Mme St-Pier, ainsi que des classes de maîtres sur divers thèmes (féminin sacré, flot du guerrier, méditation), guidées par des professionnels du yoga au Canada et en Europe (15 $ chacune). Pour s’inscrire, il suffit de visiter le site de YogaTribes.

— Iris Gagnon-Paradis, La Presse

« Soyons égoïstes, mangeons local ! »

L’application Mangeons local plus que jamais !, destinée à promouvoir les agriculteurs de la province, s’est refait une beauté pour la saison estivale. Les utilisateurs auront désormais accès à davantage de points de vente et à de nouvelles fonctionnalités. Or, ces initiatives qui visent à encourager l’achat local peuvent manquer leur cible, notamment en raison du retour graduel des habitudes prépandémiques, selon un expert en marketing alimentaire.

Lancée à l’été 2020 par l’Union des producteurs agricoles (UPA), l’application Mangeons local plus que jamais ! permet de géolocaliser une ferme selon le produit que l’on cherche et l’endroit où l’on se trouve. L’offre a été bonifiée en vue de la saison touristique estivale. On y compte désormais 767 fermes, 125 marchés publics et 200 restaurants qui participent au programme Aliments du Québec. L’application offre également des circuits thématiques et des suggestions de visites.

Cet été, 16 personnalités publiques visiteront 12 régions du Québec en tant qu’ambassadeurs du mouvement. Jeudi, c’était au tour de l’écrivaine et ambassadrice Kim Thúy de faire la tournée de différentes fermes de la Montérégie. Cette dernière souligne avoir accepté avec enthousiasme de participer à cette initiative en soutien aux producteurs locaux. « On a accès dans nos fermes à plein de produits extraordinaires. Donc, pourquoi manger ailleurs quand le local peut nous offrir ces délices ? Soyons égoïstes, mangeons local ! Simplement pour notre palais, avant même de penser aux agriculteurs ! », a-t-elle plaisanté.

Les nouvelles fonctionnalités de l’application ont été dévoilées jeudi lors d’une conférence de presse aux Vergers Petit et Fils, à Mont-Saint-Hilaire. La chanteuse et animatrice Marie-Eve Janvier a assuré l’animation. Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, André Lamontagne, a souligné lors de l’évènement que l’initiative Mangeons local n’entrait pas en compétition avec la plateforme gouvernementale Le Panier Bleu, lancée en avril 2020.

« [Mangeons local], c’est un outil de soutien à tout ce qui est agroalimentaire au Québec. […] Plus on innove dans les moyens de rejoindre les consommateurs, plus on fait connaître les produits locaux. »

— André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation

Le président général de l’UPA, Marcel Groleau, était du même avis. « Il n’y a pas de conflit. On voulait offrir le plus d’informations possible sur les fermes du Québec : comment s’y rendre ou lesquelles se trouvent près de nous. Le Panier Bleu ne nous permettait pas d’aller aussi loin dans les détails et les caractéristiques du secteur agroalimentaire », a-t-il dit.

Rester sur sa faim

Même s’il salue les initiatives telles que Le Panier Bleu ou Mangeons local, Frédéric Blaise, fondateur d’Enzyme, firme-conseil en stratégie de marque dans les domaines de l’agroalimentaire et de la santé, croit toutefois qu’elles manquent leur cible. « Promouvoir la québécitude des produits, c’est bien, mais ce n’est pas assez pour gagner une guerre commerciale sur les rayons », affirme-t-il.

Selon lui, les habitudes prépandémiques reviendront inévitablement. « La pandémie aura eu comme effet de créer une occasion de visibilité, surtout pour les petits acteurs. Même s’il va rester quelque chose de ça, on va revenir à des conditions de commercialisation prépandémiques. Il va falloir que les entrepreneurs mettent à profit le petit gain de la dernière année. […] Ça laisse les entreprises avec le gros de l’ouvrage », souligne-t-il.

S’il admet qu’il y a plusieurs points positifs à tirer des 15 derniers mois, Frédéric Blaise espère que le secteur agroalimentaire développera d’autres initiatives afin de demeurer compétitif.

« Un produit local ne doit pas seulement compter sur une application, il doit aussi être en mesure de se battre en matière de goût, de prix et de familiarité. C’est comme ça que la marque se fait connaître. »

— Frédéric Blaise, fondateur d’Enzyme

Il déplore aussi que la « réalité commerciale » ne soit pas abordée dans les débats portant sur l’achat local. « Il faut qu’on regarde la situation de la commercialisation avec objectivité, sinon, on va s’essouffler, met en garde M. Blaise. Il ne faut pas tomber dans un opportunisme de courte durée. On mérite comme société de se poser les bonnes questions, de structurer les choses pour donner un réel avantage à nos entrepreneurs. »

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